samedi 26 novembre 2011

Sarkozy, danger majeur





Sarkozy, danger majeur

Rappel historique - "l'homme providentiel"
 
En 1933, à la suite d'une élection démocratique, Hitler accédait au pouvoir dans une Allemagne rongée par la crise économique, où les citoyens ordinaires avaient subi un appauvrissement sans précédent à cause d'un chômage massif et d'une inflation galopante, créant dans l'opinion un sentiment d'amertume et le désir d'un changement fort pour remettre l'Allemagne sur la bonne voie. 
Hitler était alors perçu comme "l'homme providentiel", le seul ayant l'autorité et la détermination nécessaires. Il bénéficiait du soutien du patronat et des classes aisées, en même temps que d'une partie des classes populaires victimes de la crise. Le danger représenté par Hitler était alors complètement sous-estimé ou ignoré par les médias et par la majorité de "l'intelligentsia". 
A l'issue de la seconde guerre mondiale, les Allemands ont durablement pris conscience des dangers du fascisme. Mais cette prise de conscience n'a pas eu lieu en France, où le régime fasciste de Vichy pouvait être considéré comme imposé par la défaite et l'occupation, et non véritablement choisi par les Français, alors qu'en réalité, les fascistes représentaient une force politique importante en France pendant les années 30, et le régime de Vichy bénéficiait d'un large soutien populaire. Mais les Français se sont dispensés de faire leur examen de conscience, et la "bête immonde" n'a pas été éradiquée dans les esprits comme en Allemagne. D'où la montée en puissance du Front National et l'actuelle dérive du principal parti de droite (l'UMP) vers l'extrême-droite. 

  

 
Nous sommes aujourd'hui au 21è siècle, et le fascisme est de retour avec un nouveau visage. Il a évolué vers une forme "moderne", débarrassé de l'anti-sémitisme, mais en conservant les mêmes principes et les mêmes méthodes: autoritarisme, culte de la répression, mépris de la démocratie, propagation de la haine, désignation de boucs-émissaires, et absence de scrupules ("la fin justifie les moyens"). 
Ainsi, Nicolas Sarkozy n'est pas anti-sémite (au contraire), mais il est violent, rempli de haine, et ne supporte pas les opinions différentes de la sienne. 
Autre caractéristique du fascisme, Nicolas Sarkozy ne cesse de stigmatiser des catégories de personnes en les désignant à la vindicte publique et en les utilisant comme boucs-émissaires: 
- les jeunes des banlieues (les "racailles", à nettoyer au "karscher") 

- les "assistés" 
- "ceux qui se lèvent tard" 
- les "soixante-huitards" et l'esprit de Mai 68 (cause de tous les maux de la France selon Sarkozy) 
- les syndicalistes ("ces braillards", comme il dit) 
- les défenseurs des droits de l'homme, qu'il appelle avec mépris les "droits-de-l'hommistes" 

Ce n'est pas un hasard si l'édition italienne du livre de Sarkozy a été préfacée par Gianfranco Fini, le leader de l'Alliance Nationale, précédemment dénommée MSI, le parti fasciste mussolinien dont l'Alliance Nationale a conservé le logo, une flamme tricolore aux couleurs de l'Italie (un logo repris et mis aux couleurs de la France par le Front National). 
Et ce n'est pas un hasard non plus si Nicolas Sarkozy est la deuxième personnalité préférée des électeurs du Front National après Jean-Marie Le Pen. 
  
Une personnalité inquiétante 
 
Son ambition dévorante, sa soif de pouvoir, le fait qu'il ne pense qu'à son intérêt personnel, sa démagogie, son mépris de la démocratie, son intolérance et sa haine font de Nicolas Sarkozy un danger majeur si il est élu. Sa soif de pouvoir est d'autant plus inquiétante qu'il a déclaré vouloir modifier la constitution pour étendre les pouvoirs présidentiels. 
  
 
Les observateurs objectifs qui ont approché Sarkozy disent qu'il émane de lui de la violence. Anecdote révélatrice, lorsque Nicolas Sarkozy a été mis en cause par une manipulation dans l'affaire Clearstream, il a dit "je trouverai le salaud à l'origine de tout ça et je le pendrai à un croc de boucher". 
Comme il l'a souvent montré à l'Assemblée Nationale ou à Argenteuil, Nicolas Sarkozy est un violent, et il gouvernera avec brutalité, "à la cravache", il dressera les uns contre les autres, et le résultat sera une guerre civile. Les 5 semaines d'émeutes qu'il a déjà provoqué en 2005 ne sont qu'un avant-goût de ce qui arrivera si il s'empare du pouvoir. 
Il est alors probable qu'il utilisera le soulèvement populaire comme prétexte pour prendre les pleins pouvoirs, comme l'article 16 de la constitution le permet lorsque "l'indépendance de la Nation, l'intégrité de son territoire ou l'exécution de ses engagements internationaux sont menacés d'une manière grave et immédiate et que le fonctionnement régulier des pouvoirs publics constitutionnels est interrompu". 


  

Ce qu'il a fait - Le bilan de Sarkozy 
  



- Baisse en trompe l'oeil de la délinquance, qui masque une hausse sans précédent des violences aux personnes. Cette hausse est de 20% en moyenne nationale mais elle atteint 70% dans certains départements.

- Primes au rendement pour les policiers, les encourageant ainsi à une répression hystérique, disproportionnée, avec gardes à vues injustifiées, et tolérance zéro pour les automobilistes . 
- Transformation des policiers en cow-boys agressifs qui se croient tout permis; hausse sans précédant des bavures et des violences policières. 
- Généralisation du flashball et introduction du taser 
- Recul sans précédent des droits de l'homme en France, dénoncé par Amnesty International et la Ligue des Droits de l'Homme. Transformation de la France en un état policier oppressant. 
- Remplissage des prisons sans se soucier un instant des conditions de détention crées par la surpopulation carcérale (violence entre détenus, viols, suicides, propagation du sida et de la tuberculose). Par sa politique ultra-répressive, Sarkozy a créé une situation catastrophique dans les prisons, une situation indigne d'un pays qui prétend respecter les droits de l'homme et qui donne des leçons au reste du monde à ce sujet. 
- Propos irresponsables et haineux qui, combinées aux violences policières et à la "tolérance zéro", ont provoqué une insurrection des banlieues pendant 5 semaines. 
- Privatisation partielle d'EDF 
- Fausse promesse que GDF ne serait jamais privatisé. 


  

  
  
  
  
Ce qu'il fera - Le vrai programme de Sarkozy 
 
- Baisse des impôts pour les riches et pour les entreprises. Cela sera compensé en creusant encore plus le déficit public et l'endettement de la France, ou bien en augmentant la TVA, l'impot le plus inégalitaire car non dégressif pour les bas revenus. 
- Démantèlement du droit du travail, CPE pour tout le monde, précarité généralisée, avec un licenciement possible pendant 2 ans, sans justificatif ni recours. 
- Retraite à 70 ans, et encouragement des retraites privées (fond de pension) pour ceux qui souhaitent partir plus tôt à la retraite et dans de meilleures conditions 
- Semaine de 48 heures (alignement sur la norme européenne), et autorisation des heures supplémentaires jusqu'à 70 heures par semaine (opt-out, comme en Angleterre) 
- Suppression des charges sociales sur les heures supplémentaires, ce qui encouragera les entreprises à recourir aux heures supplémentaires plutôt qu'embaucher 
- Obligation d'effectuer un "travail d'utilité collective" (des travaux forcés payés moins que le SMIC) pour les bénéficiaires de minima sociaux 
- Adoption de la constitution européenne par le parlement, sans consulter les Français par référendum 
- Privatisation d'EDF, de la SNCF, de la Poste. ANPE remplacée par des agences privées pour le placement des chômeurs. 
- Autorisation des OGM. (Nicolas Sarkozy est le seul candidat à la présidentielle à ne pas s'être engagé à un moratoire sur les cutures d'OGM). 
- Discrimination positive et encouragement du communautarisme 
- Immigration choisie, c'est à dire appel à l'immigration quand le rapport entre l'offre et la demande sur le marché du travail est défavorable aux entreprises, risquant ainsi de les obliger à augmenter les salaires 
- Suppression de la séparation des églises et de l'état, pour permettre aux lieux de culte d'être financées par l'argent du contribuable 
- Réduction du nombre d'enseignants, réduction du budget de l'éducation nationale, l'argent restant devant être partagé avec les écoles privées (suppression de la loi Falloux) 
- Augmentation du budget militaire pour renforcer les capacités de la France à participer aux guerres des Etats-Unis, au grand bénéfice des multinationales de l'armement, notamment Dassault (dont le PGD Serge Dassault est député UMP et sarkozyste convaincu), et Lagardère (dont le PDG Arnaud Lagardère est le parrain d'un fils de Sarkozy). 

- Extension des pouvoirs présidentiels, au détriment du premier ministre et du parlement 
- Généralisation des machines à voter, afin de pouvoir truquer les futures élections 
- Modification probable du jeu électoral en autorisant à nouveau les entreprises à financer les partis politiques, et en légalisant les publicités politiques à la télévision (comme aux USA), afin de donner l'avantage au parti le plus riche, c'est à dire le plus favorable aux intérêts des multinationales afin de bénéficier de leur "générosité" 
- Généralisation de la vidéosurveillance "intelligente", avec détection automatique des comportements interdits ou jugés suspects y compris pour les infractions anodines, comme allumer une cigarette dans un lieu public. La vidéosurveillance "intelligente" aura pour effet de multiplier les bavures policières (comme l'assassinat d'un jeune brésilien par la police à Londres après les attentats) 
- Fichage des enfants dès la maternelle, pour repérer les "futurs délinquants". 

(En tant que ministre de l'intérieur, Nicolas Sarkozy avait prévu de faire adopter cette mesure début 2007, mais il l'a finalement retirée à cause de la polémique qu'elle pouvait susciter avant l'élection présidentielle) 

- Création de prisons privées, comme dans le film "Fortress ". Aux Etats-Unis, un tiers des prisons sont déjà privées, et l'un des buts de la répression est désormais de gonfler les profits des sociétés qui gèrent ces prisons et qui sont rémunérées en fonction du nombre de prisonniers. 
Et à plus long-terme: 
- Arrestations préventives, comme dans "Minority Report", avec emprisonnement des personnes en raison des crimes qu'elles "pourraient commettre" en fonction de probabilités établies par la police grâce au recoupement des fichiers informatiques publics et privés. Ces fichiers enregistrent de multiples données qui permettent de presque tout savoir sur chaque individu (consommation, déplacements, fréquentations, situation professionelle, financière, familiale, santé, horaires et habitudes de vie, lectures et sites internet consultés, caméras de surveillance, etc) 
- Utilisation du terrorisme comme prétexte pour rendre obligatoire le marquage de chaque citoyen avec une puce électronique insérée sous la peau et lisible par un scanner ou par satellite. (voir l'article sur lesimplants ) 

Avec Nicolas Sarkozy, vivre en France deviendra un cauchemar digne des visions les plus sombres de la science-fiction, comme "1984" de George Orwell ou "un bonheur insoutenable" d'Ira Levin. Une minorité de privilégiés vivront dans l'opulence et à l'abri de la répression, tandis que le reste de la population vivra dans la misère et dans la peur (peur de la répression, peur des délinquants, peur des violences policières, peur des attentats, peur de perdre son misérable emploi ou son logement). 
  
Dévotion envers les Etats-Unis 
 
Nicolas Sarkozy veut tuer l'âme de la France, un pays qu'il n'aime pas et qu'il veut rendre semblable au pays qui est son modèle: les Etats-Unis. Nicolas Sarkozy l'a dit à de nombreuses reprises: il veut en finir avec le modèle social français, lui préférant un modèle américain, caractérisé par une société inégalitaire, violente, et ultra-repressive. 
Par ailleurs, Nicolas Sarkozy alignera la politique de la France sur celle des Etats-Unis et engagera la France dans les futures guerres américaines au Proche-Orient. A cause de la politique étrangère de Sarkozy, la France subira des attentats sanglants comme ceux de Madrid ou de Londres. Et ces attentats lui fourniront le prétexte pour réduire encore les libertés et parachever ce qu'il a commencé au ministère de l'intérieur: l'instauration d'un état policier fasciste. 
Enfin, par son soutien inconditionnel aux Etats-Unis de Bush, Sarkozy se fait le complice des crimes de guerre américains, des tortures (à Guantanamo, en Afghanistan, en Irak, et dans les prisons secrètes), des assassinats de journalistes par l'armée américaine en Irak, ou de l'emploi de bombes au phosphore contre des civils irakiens. Complice aussi de l'utilisation d'obus et de missiles à uranium appauvri, de l'absence d'interdiction des mines anti-personnelles et des bombes à fragmentation, et du refus américain de ratifier le protocole de Kyoto sur les émissions de CO2.  
  
La garde rapprochée de Sarkozy qui attend dans l'ombre 
La "garde rapprochée" de Sarkozy est constituée par Brice Hortefeux et Christian Estrosi, ses fidèles depuis toujours. Il les a nommé à ses cotés au ministère de l'Intérieur, et ils seront récompensés par des postes-clé si Sarkozy arrive au pouvoir. 
Tous les deux se situent franchement à l'extrême-droite, encore plus que leur mentor. Sorte de Dick Cheney français, Brice Hortefeux n'aurait pas déparé au gouvernement de Vichy. Quant à Christian Estrosi, c'est un clone de Sarkozy avec l'intelligence en moins et les "connexions niçoises" en plus. (il est président du conseil général des Alpes Maritimes, un poste précédemment occupé par Jacques Médecin) 
Brice Hortefeux sera probablement nommé ministre de l'intérieur, ce qui laisse présager le pire. 
Pour faire plus ample connaissance, voici quelques photos des "lieutenants" de Sarkozy... 
  

Brice Hortefeux
 
 
 

  

Christian Estrosi
 

  
Un ticket sans retour 
Si Nicolas Sarkozy est élu, il généralisera les machines à voter , ce qui lui permettra de truquer les prochaines élections, comme Bush aux Etats Unis. 
Les machines à voter sont une grave menace pour la démocratie, car elles sont facilement piratables par des virus informatiques destinés à modifier le comptage des votes, ou par le remplacement de composants par des versions truquées. De plus, les machines à voter signifient la fin de l'anonymat du vote, car l'électeur doit s'identifier par une carte magnétique qu'il doit insérer dans la machine pour valider son vote. Techniquement, rien n'empêche que les machines gardent en mémoire qui a voté quoi. 
Nicolas Sarkozy s'est déjà déclaré favorable aux machines à voter. Les élections de 2007 risquent donc bien d'être les dernières élections démocratiques en France. 

  

  

  

  

Vidéos


 
Edwy Plenel avertit du danger que représente Sarkozy 
 
Edwy Plenel, journaliste et directeur de la rédaction du journal Le Monde, explique pourquoi Nicolas Sarkozy agraverait toutes les crises dont souffre la France, et pourquoi il serait un danger pour la démocratie. 
  

{C}{C}

  
Portrait de Nicolas Sarkozy 
 
Nicolas Sarkozy fait actuellement beaucoup d'efforts pour faire oublier qui il est vraiment. Voici donc un clip-mémo des ses principales actions et déclarations (cliquer sur le bouton play pour démarrer la vidéo) 
  



  
  

  

  

Livres


"L'année du sang - un dictateur en France" de Christophe Ferré 
Au début du XXIè siècle, une dictature s'installe en France... 
Deuxième tour de l'élection présidentielle: un candidat populiste, qui a joué sur la peur dans les médias, est face à son adversaire, symbole du politiquement correct. Des attentats viennent d'ensanglanter la France. Une aubaine pour celui qui a fait de l'insécurité le thème majeur de sa campagne. Dans sa tête, sans jamais le dire, le candidat populiste n'a qu'un seul désir: instaurer une dictature d'un genre nouveau. 
Extrait: 
"22 avril. Cormoran sourit timidement en apprenant les résultats du premier tour de l'Élection. Il ne sait pas pourquoi il sourit. Il est heureux, et en même temps, il a peur, terriblement peur. Le destin frappe à sa porte. Tout ça est-il raisonnable? 
Il pleut sur Paris, sur la France, sur les collines, les champs de blés, les forêts, les montagnes, les vallées, la mer ourlée de vagues. Il pleut sur les dunes de Gascogne. Il pleut sur les étangs de la Dombes. Il pleut sur Montélimar, sur Varennes, sur Sisteron, sur Brienne-le-Château. Il pleut sur la baie de la Somme. Il pleut sur Nice. Il pleut sur Chambord et les citadelles cathares. Il pleut sur les ajoncs d'Armorique et les bruyères d'Ardèche. Il pleut sur les jonquilles fraîches dans le printemps nouveau. Il pleut depuis une semaine, ça ne s'arrête pas. La France se noie dans la pluie fine. On dirait que le ciel a voulu s'y mettre lui aussi, il a voulu tout gâcher, tout brouiller. 
Cormoran est triste. Pourquoi? Il ne devrait pas. Il devrait fêter ça. Se retrouver au second tour de l'Élection, c'était un rêve fou, depuis des années. Depuis sa naissance? Devenir l'Élu suprême. Le pouvoir est à portée de main." 
  
"La France d'après"  (collectif) 
"La France d'après" est une fiction d'anticipation sur l'après mai 2007. 17 auteurs de littérature noire y ont contribué. Ce livre, qui est leur sombre description d'une France qui serait dirigée par Nicolas Sarkozy, est paru jeudi 8 mars aux éditions Privé. 
  
 Voir l'interview de l'initiatrice du projet 
  
  
"Misère du Sarkozysme : Cette droite qui n'aime pas la France" de Paul Ariès 
Le sarkozysme n'est pas que Sarkozy, ni tout Sarkozy. Courant politique largement importé, il est la version française de la contre-révolution néo-conservatrice qui a déjà triomphé dans de nombreux pays. En rupture avec la tradition républicaine, il réalise une synthèse entre la vieille droite orléaniste, ralliée à la république faute de mieux, et le néo-conservatisme, étranger à toutes les traditions politiques et philosophiques libérales françaises: la droite française ne serait jamais assez à droite car notre tradition libérale serait un faux libéralisme. Sorte de revanche par procuration de la France de l'Ancien Régime, le sarkozysme ne cesse de rêver que la nation se brouille avec Marianne pour se jeter dans les bras de Marie. Le jeu dangereux de Sarkozy envers un certain islam n'aurait-il d'autre but que de remplir les églises, d'importer en France la thèse du "choc des civilisations" et de revoir nos alliances stratégiques? Sarko l'Américain et Sarko l'Israélien ont un seul but: s'en prendre à la "grandeur" de la France. Le sarkozysme n'est pas seulement une " droite décomplexée ", mais une droite qui n'aime pas la France telle qu'elle résulte de son histoire. Véritable machine de guerre contre nos valeurs, il n'aurait de cesse, au pouvoir, de virtualiser encore davantage la Liberté, l'Egalité et la Fraternité pour les remplacer par sa propre devise: Travail, Respect, Patrie. Le sarkozysme emportera tout sur son passage: notre modèle social, construit au cours du XXe siècle, mais aussi la République née de 1789 et, avec elle, l'histoire presque millénaire de notre Etat-nation. La droite française doit se ressaisir pour que Nicolas Sarkozy perde dans son camp. Il faut aussi que la gauche redevienne enfin capable de vivifier ses propres valeurs pour lui opposer, avec une autre mémoire, un autre futur. 
  
"Lettre ouverte à Nicolas Sarkozy, ministre des libertés policières : Candidat à la Présidence de la République" de Jean-Jacques Reboux 
Ce livre est le cri d'alarme d'un citoyen, lancé au nom de toutes celles et ceux qui ont été un jour victimes de violences policières, ou qui pourraient le devenir (car cela peut arriver à n'importe qui), à propos de quelques questions essentielles sur l'avenir des libertés dans la République. Il comprend un glossaire intitulé : "De la police, de ses coutumes, de son répertoire, et des différents moyens offerts par la société au citoyen pour se protéger des abus de certains de ses membres dévoyés". Le 24 juillet 2006 dans le 17e arrondissement de Paris, à la suite d'un banal contrôle routier, ayant contesté un PV sanctionnant une infraction imaginaire, j'ai été violemment interpellé puis conduit au commissariat, menotté aux poignets et aux chevilles, après m'être entendu dire par un des 12 policiers présents: "T'as de la chance qu'il soit pas président!" Cette menace, allusion directe au ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy, candidat à l'élection présidentielle de 2007, fait froid dans le dos. C'est pourquoi j'ai décidé d'écrire a ce ministre, qui ne rate pas une occasion, lorsqu'il est question d'insécurité et de délinquance, de jeter la pierre à la "racaille" aux "voyous", aux "juges laxistes", mais se soucie bien peu de la dignité des victimes quand la violence qui leur est faite relève de la responsabilité de policiers en uniforme, citoyens au-dessus des lois, protégés parles séquelles nauséabondes d'une raison d'Etat indigne de notre République. 
  
"Le petit démagogue : Nicolas Sarkozy et les neuf règles de base de la démagogie efficace" de Jean-Luc Porquet 
Il a un bagout d'enfer. Avance à coup de scandales. Attise les peurs et promet de la poigne. Reste insensible aux faits. Et se prend pour le sauveur. Nicolas Sarkozy est notre nouveau démagogue. 
Depuis toujours, les démagogues appliquent la même poignée de recettes pour mener les peuples par le bout du nez. Des recettes que Sarkozy, toujours à l'affût des dernières trouvailles en matière de communication, ne cesse de perfectionner. Jean-Luc Porquet les expose et les décortique ici. Et montre comment elles ont déjà beaucoup servi, en dressant les portraits de neuf démagogues illustres, du Grec Cléon au tonitruant Poujade, en passant par la passionaria Evita Peron, le général Boulanger, le terrible moine florentin Savonarole. Et bien sûr Jean-Marie Le Pen, dont Sarko affirme haut et fort vouloir récupérer l'électorat... mais à qui il a déjà emprunté des idées et des postures. 
En ces temps où le petit démagogue ne cesse de manipuler l'opinion sous prétexte de "parler vrai", cet ouvrage incisif et décapant invite, tout simplement, à lui rire au nez. 
  
"Traité de démagogie appliquée : Sarkozy, la récidive et nous" de Serge Portelli 
La démagogie, ce n'est pas flatter le peuple, c'est l'abaisser. L'histoire est pleine de ces flagorneurs-là, prêts à tout pour asseoir leur popularité et forcer leur succès. Le mal est ancien, c'est le corollaire d'une démocratie qui dépérit. En décembre 2005, en plein couvre-feu, est votée une loi sur la récidive. La peur du crime a toujours été l'un des terrains favoris des populistes. Fondé sur une falsification de la réalité et de la pratique des tribunaux, sur une méconnaissance totale de ce qu'est la récidive, ce texte ne sert qu'à alimenter un discours électoraliste: celui du ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy. Ce livre décortique, à travers l'exemple de cette loi inutile et bête, cas parfait de la démagogie en marche, la méthode Sarkozy, médiatique et sournoise. 
  
"Nicolas Sarkozy, enquête sur un homme de pouvoir" de Frédéric Charpier 
Sa vie, son action politique, ses idées. Tout semble limpide chez Nicolas Sarkozy. L'homme ne cache rien, il est direct, spontané, énergique... Ce portrait flatteur résulte avant tout du formidable système médiatique que Nicolas Sarkozy a déployé autour de lui. Jamais les médias n'auront à ce point contribué à créer, en France, un homme politique, à tracer et à nourrir son destin, à fabriquer sa légende et sa popularité. Mais surexposition médiatique ne rime pas forcément avec transparence. Qui est le véritable Nicolas Sarkozy? Un authentique réformateur ou un manipulateur sectaire? Qui sont les hommes qui l'entourent et qui l'inspirent? Enfin et surtout, quelles sont réellement ses idées? Son bilan est-il bien celui qu'il met en avant? Une enquête fouillée, un livre sans concessions, indispensable en prévision des futures élections présidentielle. 
  
"Nicolas Sarkozy, La fringale du pouvoir" de William Emmanuel 
Dans une France déboussolée, Nicolas Sarkozy se présente comme un homme de rupture, un homme nouveau qui promet de faire de la politique autrement. Cette démarche paraît séduire l'électorat - qui le place très haut dans les sondages - et les médias qui semblent le découvrir alors qu'il fréquente les allées du pouvoir depuis le milieu des années 1970. Il est donc temps de se pencher sans a priori sur le parcours d'un homme qui rêve de s'installer à l'Elysée. Qui est ce gros travailleur et bon orateur, qui a longtemps bluffé Jacques Chirac auquel il a voulu ressembler, avant de le délaisser pour rejoindre Edouard Balladur et qui, depuis, se pose en adversaire? Par quoi est animé cet élu pressé et obsédé par le pouvoir, cet avocat de formation qui n'hésite devant aucun effet, quitte à mettre en scène sa vie privée, pour parvenir à ses fins? Quel est, en outre, le bilan du ministre certainement le plus médiatisé de la Ve République? Existe-t-il un hiatus entre ses promesses et les faits? Comment juger son parcours? Qui l'entoure? Privilégie-t-il la communication à l'action? Autant de questions étudiées avec impartialité dans cette enquête biographique à la fois passionnante et fournie. Un livre ni opposé ni partisan, qui délivre les clefs permettant de comprendre le véritable Nicolas Sarkoz. 
  
"Sarkozy, mode d'emploi" de Noël Mamère 
C'est un séducteur professionnel. Cela se voit, cela se chuchote, cela s'entend, cela se dit. [...] Son objectif, il le répète avec un aplomb désarmant, est d'accéder à la fonction suprême. Son rêve de toujours : devenir président de la République. A vingt ans, il le confessait déjà à ses proches. La cinquantaine passée, il n'a jamais été aussi près du saint Graal. Pour s'en emparer tous les moyens sont bons. La démagogie, la stigmatisation, l'esbroufe. Or l'homme a des idées, un projet, une stratégie, du charme aussi. Ce en quoi il est dangereux. Et, pour hypnotiser les Français en leur annonçant jour après jour que tout va changer grâce à lui, il n'a pas son pareil. Il manie le langage et la société du spectacle avec une virtuosité éprouvée, au sujet de la lutte contre la délinquance, de la double peine, de la justice, des discriminations, de la sécurité ou de la place des religions dans la cité. Chantre d'une France propre qui nettoie les banlieues au Kärcher, il annonce son intention d'assainir la Corse et de remettre au pas les juges. Ainsi Sarkozy revisite-t-il le populisme... Mais "l'effet Sarkozy", qui fonctionne si bien auprès de nombreux Français, déçus par leurs représentants politiques et sensibles à la peur instrumentalisée par le ministre de l'Intérieur, n'est qu'une bulle. Non seulement les lois que Sarkozy a fait voter par sa majorité sont liberticides, mais, sous le manteau des (fausses) évidences, ses projets le sont encore plus. Tout simplement, Sarkozy n'est que le tenant d'une droite dure, qui puise son inspiration dans les méthodes des trois B, de Bush, Blair et Berlusconi. Il est temps que des voix s'élèvent pour dénoncer cette imposture. Noël Mamère démonte ici, avec brio et conviction, les moyens et les objectifs d'un " bluff d'Etat permanent ". 


Source: http://www.syti.net/SarkozyDanger.html 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire