mardi 29 mars 2011

Le CSIS le think tank de Brzezinski.




Center for Strategic and International Studies

Le Centre d'études stratégiques et internationales (CSIS) est un groupe de réflexion de droite conservateur fondé en 1962 par M. David Abshire et l'amiral Arleigh Burke, à l'apogée de la Guerre froide en pleine crise des missiles de Cuba. Depuis ses débuts, le CSIS a grandi pour devenir l'une des plus éminentes institutions de politique internationale, avec plus de 220 employés à temps plein et un vaste réseau d'universitaires axés sur la défense et la sécurité, la stabilité régionale et transnationale des défis allant de l'énergie et climat à l'échelle mondiale le développement et l'intégration économique.
Jusqu'en 1986, le CSIS a été affilié à l'Université de Georgetown. Le premier membre du CSIS à plein temps a été Richard V. Allen, un républicain conservateur, qui a été conseiller à la sécurité nationale sous la présidence de Reagan. Le CSIS se décrit comme "une institution indépendante pour la recherche sur les politiques publiques dans le domaine des affaires de sécurité nationale et étrangères." Il met l'accent sur "les enjeux et les défis auxquels sont confrontés les États-Unis dans la promotion de ses intérêts et de ses responsabilités mondiales." Il prétend être une institution internationale.

Toutefois, Timothy S. Healy, président de l'Université de Georgetown, a décidé que le CSIS a été un peu moins académique et crédible que ce qu'il prétend être. Apparemment, le CSIS n'a pas de bibliothèque, son corps professoral est plus souvent vu à la télévision que dans les salles de classe (plus de 4000 apparitions en 1985), et ses publications ont la réputation (par les normes scolaires) d'être superficielles. Le CSIS est une "machine de propagande conservatrice", notamment pour les politiques de l'administration Reagan. La plupart des cadres supérieurs du CSIS boursiers n'enseignent pas, mais perçoivent de beaux revenus (jusqu'à 70000 $).

L'affiliation officielle entre L'Université de Georgetown et le CSIS a pris fin le 1 Juillet 1987. Un article dans la Tribune de Londres cite un article du Washington Post disant que Georgetown a rompu la relation en raison de sa forte identification avec le CSIS parce qu'il avait des relations avec l'administration Reagan sur le contrôle des armes, l'Amérique centrale et l'Afrique du Sud. L'Université a également été perturbée parce que les grandes contributions au CSIS proviennent des entreprises du complexe militaro-industriel.



Le financement:

Les premiers financements du CSIS sont venus du conservateur philanthrope Justin Dart. Entre 1973 et 1981, Richard Scaife, qui est membre du conseil consultatif du CSIS, a fait don de 5,3 millions de $.
Les recettes se répartissent de la manière suivante:
40% sont des subventions de la Fondation, 34 % des contributions des entreprises, 11 % des contributions individuelles, 5% des contrats fédéraux, 5% des revenus sont des dotations, et 3.5 % proviennent des conférences des publications, et des redevances.

Le soutien financier a été obtenu à partir de 61 fondations, et aucun don ne dépasse les 500,000 $. Parmi ces fondations on trouve des subventions de plus de 250,000$ :
La Fondation Lynde et Harry Bradley qui finance aussi le PNAC , la Fondation Andrew Mellon , J. Howard Pew, le Prince Turki bin Abdul Aziz. Subventions entre $ 100,000 et $ 249,000 : la Fondation Sarah Scaife, la Fondation Hewlett, l'Institut de Relations Intl, l'Ing. Olivetti & Co, S. p. A., et Toyota Motor Corp. Les autres donateurs traditionnels sont la Fondation Smith Richardson, la Fondation John M. Olin , et la fondation Samuel R.Nobel. Leurs dons se situent entre 50.000$ et 99.000$.

Les activités:

Le CSIS se concentre sur la sécurité nationale et pour "faire avancer les intérêts" des États-Unis. Le centre est spécialisé dans les études de la gestion des crises. L'accent est mis sur la manière dont les États-Unis doivent gérer les crises des autres pays. Il n'y a aucun doute qu'elle a influencé la politique de l'administration Reagan. Par exemple, le groupe du CSIS est centré sur la stratégie et le contrôle des armes, dirigé par Robert Kupperman. Il a aussi tenu des discours sur le rôle de la maîtrise des armements dans la prévention de la guerre nucléaire, ou des approches sur les négociations du contrôle des armes, et aussi sur les forces et les faiblesses de la dissuasion des Etats-Unis. Le CSIS a envoyé une proposition non reprise par l'administration Bush pour la promotion et la création d'un adjoint au président pour intégrer l'économique internationale dans la politique nationale et des affaires étrangères.

Les personnalités:
www.marketvisual.com/DirectProfile.aspx?ID=b5f83581-2d88-425a-9875-ed221b37a9f8
John J Hamre
Henry (Bud) J Smith
Laird Rice
Nick A Maduck
Charles A Sanders
Richard McCormack
William Schreyer
Nancy T Chang
Thomas B Hayward
John Zogby
Sylvia Mathews Burwell
Henry Kissinger
Anne Armstrong
Donald B Marron
Sam Nunn
Frank J Cilluffo
www.muckety.com/Center-for-Strategic-and-International-Studies/5021186.muckety

Personalités importantes:
Ray S.Cline:
Ray S. Cline a servi en tant que directeur adjoint pour la CIA entre 1962 et 1966. Il a joué un rôle majeur dans la crise des missiles de Cuba de 1962.
De 1969 jusqu'à sa retraite en 1973, il a été directeur du Bureau du renseignement et de recherche au Département d'État. Ray S.Cline a été conseiller principal pour le Centre d'études stratégiques et internationales à l'Université de Georgetown, ainsi que professeur de relations internationales. Il a enseigné, et dirigé des recherches sur l'intelligence stratégique, la géopolitique et la stratégie des affaires étrangères.

Robert Day:
Robert Day, est un multimilliardaire très proche de George W. Bush et l’un des principaux financiers de ses deux campagnes présidentielles. En remerciement, le même président Bush l’a nommé en 2001 dans le sein des seins des services de renseignements américains : le "Presidential Intelligence Advisory Board" de la Maison Blanche. Comme l’a révélé l’Autorité des Marchés financiers, Robert Day, administrateur de la Société générale, a vendu pour 85 millions d’euros d’actions Soc Générale le 9 janvier, puis 10 millions d’euros le 10 janvier, puis 40 millions d’euros le 18 janvier, soit très exactement pendant les jours précédant l’effondrement des cours. Bien que la banque le démente, le soupçon de délit d’initié est donc extrêmement fort. Robert Day est en outre membre de plusieurs lobbys euro-atlantistes, tels le CSIS ou la Brookings Institution, qui militent ardemment pour la "Constitution européenne" recyclée dans le traité de Lisbonne, et qui sont par ailleurs fortement soupçonnés d’être des couvertures de la CIA.
Zbigniew
Brzezinski:
politologue américain d'origine polonaise. Il a été conseiller à la sécurité nationale du Président des États-Unis Jimmy Carter, de 1977 à 1981. Il est l'auteur du livre controversé Le Grand Echiquier, et de la vision hégémonique des Etats Unis avec la domination de l'Asie en point d'orgue. Il est expert au Center for strategic and international studies de Washington et professeur à l'Université Johns-Hopkins de Baltimore. Il est l'auteur de plusieurs études et analyses sur le bouleversement et le rôle des États-Unis dans le monde. Il devient conseiller politique au Département d'État de 1966 à 1968. Il est le fondateur en 1973 de la commission Trilatérale et dirige également le comité pour la paix en Tchétchénie. Sa femme, Emilie-Anne Beneš, est la nièce de l'ancien président tchécoslovaque Edvard Beneš, ce qui accroîtra la suspicion soviétique à son égard, notamment lors l'élection du pape Jean-Paul II et de la crise polonaise de l'été 1980 qui verra la naissance du syndicat Solidarité. Il est aujourd'hui conseiller du candidat à l'investiture présidentielle américaine Barack Obama.

Christine Lagarde:
www.voltairenet.org/article17340.html
Madame Lagarde est inconnue en politique. Brillante avocate, spécialisée en droit social, elle a rejoint, en 1981, le cabinet Baker & McKenzie à Chicago et a poursuivi toute sa carrière aux États-Unis. Tout en menant sa vie de femme, soulignent ses attachés de presse, elle a monté tous les échelons du premier cabinet mondial de droit des affaires (4 400 collaborateurs dans 35 pays) jusqu’à devenir membre de son Comité exécutif, puis à l’automne 2004 présidente de son Comité stratégique. En outre, en avril 2005, elle entrait au Conseil de surveillance de la multinationale néerlandaise ING Groep, une des principales sociétés financières au monde.
Christine Lagarde figure en 5e position du classement des femmes d’affaires européennes établit par le Wall Street Journal et en 76e position du classement des femmes les plus puissantes du monde établit par Forbes.
Éblouie par ce parcours exceptionnel, la presse française s’est abstenue de toute enquête sur la nouvelle ministre.
Bien que cela ne figure pas sur sa biographie officielle, Madame Lagarde militait aux États-Unis au Center for Strategic & International Studies (CSIS) [3]. Au sein de ce think tank, elle co-présidait avec Zbigniew Brzezinski [4] la commission Action USA/UE/Pologne et suivait plus particulièrement le groupe de travail Industries de défense USA-Pologne (1995-2002) et les questions liées à la libéralisation des échanges polonais. Or, dans ces instances, elle représentait les intérêts états-uniens contre ceux du Commerce extérieur français dont elle est aujourd’hui la ministre [5]. En sa qualité d’avocate du cabinet Baker & McKenzie, elle poussait plus particulièrement les intérêts de Boeing et Lockheed-Martin contre ceux d’Airbus et de Dassault.
En 2003, Christine Lagarde est également devenue membre, toujours au sein du CSIS, de la Commission pour l’élargissement de la communauté euro-atlantique aux côtés de son ami Brzezinki et de diverses personnalités dont l’ancien directeur de l’OMC Reanto Ruggiero et l’ancien ambassadeur spécial pour la restitution des biens religieux en Europe centrale, Stuart Eizenstat. Cette commission s’est occupée des investissements possibles en Pologne, Slovaquie, Lettonie, Roumanie, République tchèque et Hongrie.
Au sein de chacune de ces diverses commission, un homme jouait un rôle central : Bruce P. Jackson, fondateur du Comité états-unien pour l’expansion de l’OTAN (US Committee for Expand NATO). Il représentait les intérêts de l’avionneur Lockheed Martin, dont il avait été vice-président. C’est au travers des relations nouées dans les commissions présidées par Christine Lagarde que M. Jackson monta le contrat du siècle : la vente, en avril 2003, de 48 chasseurs F-16 Lockheed-Martin à la Pologne pour 3,5 milliards de dollars. Cette transaction provoqua la consternation en Europe dans la mesure où le gouvernement polonais payait cette commande avec les fonds de l’Union européenne destinés à préserver son secteur agricole.
Ce contrat était disproportionné par rapport aux besoins réels de la Pologne. En outre, la logique eut voulu que Varsovie s’équipe de Mirage 2000-5 MK2 Dassault ou de Jas-39 Saab en entrant dans l’Union.
Cependant, ce contrat était indissociable de l’engagement de la Pologne dans la colonisation de l’Irak aux cotés des États-Unis, du Royaume-Uni et de l’Australie. M. Jackson était d’ailleurs le principal bailleur de fonds du Comité pour la libération de l’Irak (Committee for the Liberation of Iraq) [6].
[3] « CSIS, les croisés du pétole », Voltaire, 6 juillet 2004.
[4] « La Stratégie anti-russe de Zbigniew Brzezinski » par Arthur Lepic, Voltaire, 22 octobre 2004.
[5] Les intérêts européens étaient représentés par un autre co-président, l’ancien ministre autrichien Ferdinand Lacina.
[6] « Une guerre juteuse pour Lockheed Martin », Voltaire, 7 février 2003.

http://geopolintel.kazeo.com/





Jeudi 01 Janvier 2009
geopolintel@gmail.com

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