vendredi 27 mai 2011

Censure : les médias ont retardé l'exportation de la « révolution espagnole »


Esteban Diez


Depuis plus d'une semaine il se passe en Espagne des évènements inédits dans l'histoire des démocraties occidentales. Le peuple se réunit, occupe les principales places publiques dans plus de 60 villes pour dénoncer les manipulations politiques liées au système représentatif pas vraiment démocratique selon eux. Vous n'en aurez sûrement pas entendu parler en France, et cela est tout à fait normal.



Les mass médias se musellent et forment une sorte de néo-censure qui empêche certains sujets de faire la une des journaux et donc de faire réfléchir la population.

Je ne sais pas si cette censure, si cet "oubli", ce manque d'information est décidé par un groupe de journalistes haut placés ou si les journalistes savent ce qu'ils peuvent aborder et ce qu'ils doivent éviter afin de ne pas fâcher le système qui leur donne de si belles vies.

Ainsi, le monde médiatique s'est décidé à taire de manière très brutale le mouvement de contestation espagnol pourtant comparable à ce qu'il s'est passé en Tunisie ou en Egypte.

Peut-être que sans morts et sans violence l'information n'intéresse pas les médias. En tout cas de la même manière que sur le mouvement espagnol, les médias avaient attendu plus de deux semaines avant de diffuser l'information sur ce qui se passait en Tunisie, en effet face à l'ampleur du phénomène ils n'avaient plus le choix.

Je vais vous montrer comment les médias ont étouffé et étouffent encore le mouvement espagnol, qui nous touche si directement car il dénonce un système qui est aussi le notre, la démocratie représentative.

Google actualité est un excellent outil qui permet de rechercher des artciles par sujet.

L'affaire DSK et ses dérivés : 9 000 articles

Le volcan Islandais(en deux jours seulement) : 700 articles

Mouvement des "indignados"(pour plus d'une semaine) : 500 articles (plus de 6 000 articles en espagnol)

Les médias traitent donc de manière totalement arbitraire des différents sujets.

Comme on pouvait s'y attendre, ils mettent en avant tous les évenements qui ne demandent pas de réflexion de fond ou qui ne remettent pas en cause le système actuel.

Ainsi les catastrophes (quand elles ne sont pas nucléaires), les accidents, les meurtres et les scandales personnels politiques sont adorés des médias. Ils permettent d'occuper le terrain de l'information et d'étouffer d'autres sujets qui pourraient nuire au système médiatico-politico-financier.

Un autre exemple montre bien la capacité qu'ont les médias à faire la vie politique :

L'affaire DSK a fait monter au créneau des associations féministes qui se battent contre le machisme et le sexisme. Résultat, samedi 21 mai toute la journée les médias ont relayé l'appel des féministes à manifester le dimanche 22 mai : résultat 3000 personnes.

A Paris(Bastille), et dans une dizaine de villes française, depuis Jeudi des centaines de personnes se réunissent et campent par solidarité avec le mouvement espagnol et pour réclamer une vraie démocratie. Ils étaient plus de 500 samedi à Paris, sans aucune publicité médiatique. Et bien sûr aucun média n'a fait état du rassemblement excepté quelques médias alternatifs.
Voilà pour la certaine censure subie par le mouvement espagnol.

Mais il y a encore un autre problème, quand les mass médias parlent de ce mouvement, ils oublient de dire l'essentiel. Ce n'est pas qu'un mouvement contre le chômage ou contre la crise, c'est surtout un mouvement réclamant une vraie démocratie (Democracia Real Ya !), et n'appelant pas à voter ou prendre parti. Alors quand BFM TV fait un mini-reportage ou après avoir ommis l'essentiel, elle finit par : "Les espagnols pourront donc aller s'exprimer demain dans les urnes", on ne peut se dire que c'est du journalisme.

Les médias ont un pouvoir énorme et sont coupable, avec notre système politique, de bien des maux de notre société, ils aliènent la population, font des amalgames, mentent, censurent, ne donnent pas la parole aux citoyens.

Pour cela, une solution, écrire des articles sur des sites participatifs, sur un blog ou ailleurs, ou alors créer de nouveaux sites ou journaux d'information.

Sinon recherchez sur twitter ou facebook pour trouver les prochains rendez-vous de soutien au mouvement. (Toulouse, Bordeaux, Poitiers, Marseille, Paris, Nice, Lyon, Montpellier, Nancy, Perpignan, Toulon, Rennes, Nantes)
#Spanishrevolution #Frenchrevolution #Globalcamp

"Don't blame the media, be the media"

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SAMEDI 28 MAI :

AMIENS : 15h, Campement devant l'académie
LE HAVRE : 15h, Préfecture
LILLE : 12h, Place de la République
MARSEILLE : 17h, cours estienne d'orves
REIMS : 15h30, Parking Herlon
PAU 9h00 Place Verdun

DIMANCHE 29 MAI :
PARIS : 14h, Place de la Bastille

65.55.85.71

Printemps espagnol 


michelcollon.info


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