dimanche 22 mai 2011

De la chute du système à la fin de l’humanité


La léthargie du monde 

Saïd Ahmiri
De nos jours, dans un contexte où l’on parle beaucoup d’extrémisme religieux, de guerre des religions, de terrorisme et de choc des civilisations, alors que la démocratie s’enfonce inéxorablement dans un nouveau siècle d’obscurantisme, de disgrâce de l’intelligence et de crescendo de la violence dictés par une oligarchie qui tend à devenir un système élitiste exclusif aux initiés des arcanes du pouvoir de plus en plus enclin aux cabales des sociétés secrètes, une question taraude l’esprit : » Que représente réellement la valeur d’une vie humaine aux yeux des téléspectateurs ? »




De la chute du système à la fin de l’humanité
Ces mêmes téléspectateurs lobotomisés par des générations de navets hollywoodiens à qui la vue du sang des vraies victimes innocentes des luttes armées du pouvoir, aperçues pendant quelques secondes à peine au journal télévisé, est littéralement devenue un spectacle d’une effarante insignifiance, un banal fait divers. Plus de réactions émotionnelles, ni de pitié, que du mépris, un manque d’empathie à l’égard des souffrances d’autrui et l’absence quasi complète de sensibilisation entraînant presque une sociopathie passive. Un prosaïsme notoire qui sans s’en apercevoir bouleverse d’une manière insidieuse les normes des moeurs et accentue l’apathie devant les innombrables massacres perpétrés pour diverses et absurdes raisons politiques tandis que le progrès scientifique en deux siècles a prodigieusement amélioré les conditions de vie. Un progrès réservé à une minorité. Le facteur économique étant de toutes les absurdités la plus incohérente de leurs aspirations chimériques d’un monde de paix, d’égalité entre les hommes et de fraternité entre les ethnies alors que des guerres éclairs éclatent un peu partout, Gaza, Georgie, Irak, Kivu, Liban, Tchétchénie, Waziristan ne laissant que désolation et d’autres conflits qui s’éternisent, Afghanistan, Darfour, Kurdistan, Ogaden, Somalie entrainant des flots massifs de réfugiés. Personne ne parle jamais des richesses qui sont faites sur les cadavres de ces belligérances contemporaines.

La culture de l’indifférence a pris le pas sur la recherche de la vérité puisque le système nous a appris à ignorer leurs souffrances. Le pouvoir a suscité, suscite et suscitera sans doute toujours les injustices en galvanisant les ambitions voraces en guise de signes avant-coureurs à la haine meurtrière d’un seul individu sur tout le groupe. Il parait que la réalité commence là où s’arrête la fiction mais où se situe dès lors la frontière quand la réalité vaut ou va bien au-delà de la fiction ? Voulu délibérément par une machination diabolique, le véritable sens du mot « humanité » ne signifie pratiquement plus rien pour les ahurissantes masses abruties, sourdes, muettes et aveugles, pauvres alcooliques, dépendants des jeux d’argent, délinquants drogués et irresponsables bourgeois, tous et toutes trop préoccupés par les petits soucis marionnette de leur misérable vie insignifiante au regard des oligarches. Et au facteur de grave méconnaissance des cultures de son prochain totalement ignoré par l’éducation nationale autant que l’indifférence générale de la flegmatique espèce humaine pour une autre communauté que la sienne, qui se caractérise essentiellement par le manque flagrant d’activité pour stopper les rivières pourpres de s’écouler, se rajoute la disparition de la compassion marquant l’une des rares qualités de la nature humaine. Le comble de l’être humain est d’être inhumain, et par là, je rajouterai même que l’on ne nait pas humain, on le devient. Lorsque l’égo se travestit de strass et paillettes pour ressembler aux stars du show business, on n’est pas une réelle victime persécutée par la société cosmopolite mais ni plus ni moins qu’un vulgaire robot consommateur conditionné à ressembler à ses maîtres d’apparat du star system Britney Spears, 50 Cent et Tom Cruise, une déplorable marionnette articulée pour obéir à la volonté des magnats et des monarques de ce monde léthargique dont son espèce dominante auto-destructrice a cessé de vivre. Elle ne cherche plus qu’à survivre à l’égard de ses passions à assouvir.

De la chute du système à la fin de l’humanité
Le berceau des illusions

Fondé sur les mécanismes du mensonge et de la domination, le système n’enseigne pas le Bien. Ce n’est pas son but. Subversif, le système banalise le Mal en nourissant la corruption de l’âme végétative par l’hédonisme. Cette tendance croissante et décadente à rechercher le maximum de satisfactions charnelles, matérielles ou virtuelles. Des jouissances éphémères dans la forme mais dans le fond n’ayant que l’aspect tout au plus de futilités précaires pseudo existentielles vendues à grands coups de slogans publicitaires par les mass médias mercantiles. Un matraquage audiovisuel de désinformation quotidien stimulant le subconscient de souillures déficientes en dissimulant les artifices d’un pervers endoctrinement de soumission que j’ai déjà abordé, parmi tant d’autres internautes engagés, dans un précédent billet [1]. Sous embargo à la télévision comme à la radio, parler de la réalité fracassante des échecs du système est un tabou. L’auteur en inspirant d’emblée à une vision pessimiste de la vie, un misanthrope aussitôt catalogué de conspirationniste, négationniste, révisionniste, pendant que les méprisants dirigeants des gouvernements occidentaux se hasardent à moraliser leur auditoire, osent nous bassiner entre deux sourires Colgate, en chantant les louanges de leur nation défendant les inaliénables droits d’expression et d’opinion tout en les comparant à des régimes dictatoriaux d’Afrique, du Moyen-Orient ou d’Asie que leurs prédécesseurs putschistes ont mis en place. Leur charisme n’a d’effet que le poids de leur zèle à appliquer la constitution sans ambrages. « La démocratie, c’est la dictature de la loi. » pour citer Vladimir Poutine et pour donner des leçons, l’Occident détient la palme d’or car en fouillant dans ses placards on peut très vite se rendre compte de l’envers du décor. Du sang sur les mains de ces clones de leaders politiques occupant la scène internationale depuis maintes décades. Ne fut-ce que recourir à des mercenaires pour règler incognito des situations critiques afin que l’administration ne soit pas entachée d’accusations freinant leur agenda, culpabilisée d’éventuels dommages collatéraux sur les civils, en dit long sur leurs intentions aussi mafieuses que ténébreuses [2]. Là où en toute logique il devrait y avoir de la transparence pour permettre aux concitoyens de juger les actes des hommes d’état, les baisers de Judas l’emportent sur la vérité et les valeurs de la démocratie sont bafouées par leurs plus hauts responsables ayant juré de les défendre qui entre les considérations personnelles et les spéculations incensées, leurs minables tentatives d’explication donnent d’avantage de crédit aux théories du complot dans les plus grandes affaires de ce nouveau millénaire. Cacochyme pour les uns, en proie au népotisme pour certains et trop orgueilleux pour tous les autres, ces magnats et monarques perdus dans les extravagances d’un idéal narcissique de toute-puissance savent avec pertinence que la majorité de leur clientèle ou de leur électorat ne songe qu’à la seule prospérité de leur bien-être, le souhait égoïste d’une existence confortable vouée à la tranquillité, d’où cette raison indubitable de les bercer d’illusions. Une considérable pondération qui n’a de cesse de creuser le gouffre entre la politique et la population, entre les riches et les pauvres. Consommez, votez et payez vos impôts, le système veille sur vous.

De la chute du système à la fin de l’humanité
Corporatisme et cosmopolitisme

Pour en revenir à ce « lavage de cerveau au nom de la liberté » d’après Noam Chomsky qui se révèle indispensable lorsque l’information propagandiste sert à répandre des faussetés à propos des ennemis de l’ensemble des démocraties libérales pour favoriser l’opinion publique en lui ôtant toute transparence, on peut apercevoir la gravité du caractère machiavélique de ces agissements dans l’ombre, ainsi justifiés et justifiables pour la cause. Un exemple tacite de la déshumanisation du système, la torture dite « techniques d’interrogatoires cruelles » dans les goulags d’Abou Ghraib en Irak, Bagram en Afghanistan, Guantanamo sur l’île de Cuba [3], celle que subit le million de nord-coréens en prison dont personne ne parle [4] et le 1,3 million de prisonniers chinois [5]. Pour les droits-de-l’hommistes et les utopistes frappés de cécité, il est tout bonnement révoltant, incroyablement inconcevable, d’encore parler de torture au XXIe siècle après la somme de tous les récits sanguinaires du temps des invasions barbares que l’on trouve à la bibliothéque, sur Encarta ou Wikipedia, les fresques dans les musées, toutes ces atrocités commises pendant les trois inquisitions de l’Église catholique romaine et plus près de nous, les camps de la mort de la Seconde Guerre Mondiale. Cette cécité est la preuve flagrante du décallage de la réalité entre la société déshumanisée et le système tortionnaire. Comme l’affirmait Hegel : « La seule leçon que l’on peut retenir de l’histoire est que les hommes n’ont jamais retenu aucune leçon de l’histoire. » Ce n’est pas prêt de changer. Telle que la diabolisation de l’Islam, les rumeurs infondées pour engraisser une idéologie servent avant toute chose les intérêts économiques des alliés de ces obscurs prêcheurs, à la langue de bois, du libre-échange alias « le capitalisme du désastre » selon Naomi Klein en ces termes de globalisation du commerce et de la finance dont la Banque mondiale (BM) et le Fonds monéitaire international (FMI) font figure d’organisations si respectueuses. La majorité des gens n’ont pas idée de combien la guerre peut être une entreprise très lucrative. Un schéma quasi friedmanien en trois étapes :

- la privatisation des secteurs grâce au néo-libéralisme canonisé par l’Organisation mondiale du commerce (OMC).
- la destruction des villes sous un tapis de bombes Raytheon.
- la reconstruction de nouveaux lotissements de haut standing par la compagnie Halliburton comme l’enclave « Zone Verte » de Bagdad.

Bien que cela ne soit pas notre sujet principal, je m’attarderai un petit peu plus avant de refermer cette parenthèse sur ces institutions spécialisées de l’ONU sous influence de l’Occident – Selon les règles, le directeur de la BM est toujours un américain et le directeur du FMI est toujours un européen défavorisant ainsi les autres grands pays du monde tels le Brésil, la Chine ou l’Inde -. Car on ne le répétera jamais assez qu’en avant-plan du système monétaire international ces trois acteurs du néo-colonialisme économique, la BM, le FMI et l’OMC, sont les obstacles majeurs empêchant de nombreux pays du Tiers-Monde d’éponger leur dette afin de se sortir de la pauvreté imposée par des régimes dictatoriaux aidés des seigneurs de la guerre armés par la Russie, les États-Unis et l’Union européenne sur le podium des pays exportateurs d’armes – Selon l’ONG Oxfam, 640 millions armes légères sont disséminées à travers le monde (une pour dix personnes). La production de cartouches militaires est de 14 milliards par an (deux pour une personne). – alors que les vrais dictateurs, nous le savons, vivent bien au-delà des frontières de ces pays en voie de développement. « En Amérique centrale et en Amérique du Sud, de telles politiques furent conduites au nom de la sécurité nationale, avec le soutien actif des États-Unis auprès de forces armées dédiées au maintien de la sécurité intérieure. (…) Certaines campagnes militaires intrusives, comme les invasions du Timor oriental par l’Indonésie, de l’Angola, de la Namibie et de l’Ouganda par l’Afrique du Sud, ou de l’Iran par l’Iraq, conduisirent également à un endettement extrême. » Wikipedia. Nous sommes bien loin de l’humanisme philanthropique de Bill Gates et du patriotisme américaniste de George W. Bush mais nettement plus proche du cosmopolitisme expliquée par les philosophes David Held ou encore Emmanuel Kant ayant déjà proposé à leur époque leur vision d’un Nouvel Ordre Mondial. Un système transnational au niveau institutionnel prônant la rupture avec le nationalisme tout en désignant un rêve thétique d’unification mondiale des institutions économiques, politiques, linguistique, juridique et religieuses. La Banque mondiale, le FMI et l’OMC sont ces sinistres archétypes planétaires au service d’un seul et unique système global. 

De la chute du système à la fin de l’humanité
Le paradoxe de l’universalité

Perfide, le système aspire à l’individualisme compétitif, au repli sur soi dans une course contre les autres, à être sans relâche sur ses gardes, à basculer dans l’anonymat de peur d’être blessé psychologiquement, à être constamment sous-estimer sauf que dans cette optique de rabaissement, le vrai danger vient surtout du fait de l’accepter ce qui équivaut à se sous-estimer soi-même. La perte d’amour-propre impose alors le port d’un masque pour cacher sa souffrance aux proches ainsi qu’à l’indifférence d’autrui continuant ainsi d’alimenter le malaise qui ronge de l’intérieur. Pour s’en sortir, trop se nourrir d’espoir peut provoquer des effets secondaires lorsque les aspirations se traduisent par de longues périodes d’attente qui ne se termineront jamais ou qui résulteront sur de mauvaises surprises. Paradoxalement, il en va de même que pour le désespoir capable d’apporter de la clarté dans les pensées alambiques là où l’être humain ne s’y attendait vraiment pas. « Et la lumière luit dans les ténèbres et les ténèbres ne l’ont point comprise. » Bernard Hoepffner. Il n’est pas obligatoire mais il arrive que la quête d’une porte de sortie se fasse au détriment des autres. C’est hélas parfois nécessaire. En toute évidence, il est vrai que personne ne souhaite réellement s’embarrasser de ce qui lui est préjudiciable, ni de celles et ceux qui lui causent du tort. Restreint, le système a des limites qui ne définissent pas la portée de l’honorable noblesse du coeur telle la charité lors d’un geste aussi infime soit-il que toutes ses infâmes bassesses comme la vengeance pour un acte puérile que la vraie sagesse d’esprit permet de ne pas s’en soucier de façon à ne point envenimer la situation patibulaire. Contrairement au Bushido des samouraïs, ce n’est pas là du déshonneur mais de la grandeur d’âme car nous n’avons pas juré fidélité et loyauté à un shogun. Rien à prouver à quiconque sauf à soi. Notre seule droiture, autant que notre dévouement placé au service altruiste des autres dans le besoin ou non sans chercher le moindre intérêt, nous nous la devons à nous-même ici bas avant d’entendre là-haut prononcer notre Dernier Jugement et une ligne de conduite irréprochable rien qu’à Dieu pour les plus fervents croyants. Comme bon nombre d’êtres humains, je sais qu’il n’est pas aisé d’accepter ses défauts, de reconnaître ses torts, de dépasser les clivages et d’aller au-delà de la martyrisation mais pour revoir un printemps fleurir, il est impératif de devenir l’émergence d’une pandémie de bonnes volontés pour tout son entourage. C’est cela que dans le Coran, l’on nomme le « jihad » le plus grand combat est contre soi-même et pour être plus précis, l’expression « al-jihad bi anfousikoum » signifie « lutter contre les penchants de son âme », contre son égoïsme et ses instincts, contre son orgueil et sa passion de dominer les autres. « Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l’oeil de ton frère, et n’aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton œil ? » Jésus-Christ (pbsl), Évangile de Matthieu.

De la chute du système à la fin de l’humanité
Il est possible de découvrir des qualités insoupçonnées au fond de soi dans l’observation des défauts de ses semblables pour faire nettement mieux que de les travailler afin de s’améliorer jour après jour, combler les faiblesses de son prochain en les lui montrant avec humilité et modestie dans le discours sans jamais se montrer condescendant, hautain, prétentieux ou supérieur car personne ici bas, fruit d’une mère et d'un père, ne l'est sur un autre être humain peu importe la caste sociale sinon à quoi bon vouloir un autre monde si l’être humain n’est déjà pas capable d’accepter les différences qui nous distinguent les uns des autres ? Même face aux plus ignares marginalisés de mouton qui croient profondément à ce système fallacieux aux grandes défaillances que l’arrogance anglo-saxonne qui le caractérise ne lui permettrait pas de les dévoiler au grand public. C’est cela vivre en société en cette aube du monde multipolaire. C’est cela une société multiculturelle, juste et équitable qui n’est plus basée sur la recherche du mérite, du profit personnel et de l’auto-satisfaction mais là où le respect porte tout son sens à travers le partage. Le respect ne se mérite pas, ni ne se gagne, il rend les hommes égaux les uns envers les autres.

De la chute du système à la fin de l’humanité
Dans l’attente d’un changement

Il est un autre respect civique vis-à-vis du système que je voudrais aborder pour conclure. Toujours selon Wikipedia, nous apprenons que : « sans un minimum de respect des institutions de la part du peuple, une démocratie perd donc son sens et tend soit à se rapprocher d’une dictature, soit à sombrer dans l’anarchie. » Les réactionnaires ennemis de l’humanité, éprouvant le désir d’un retour au système féodal du Moyen-Âge et ne se cachant même plus dans les coulisses du pouvoir pour l’obtenir en le scandant haut et fort comme les Bush père et fils, Gordon Brown, Nicolas Sarkozy, Christina Kirchner et même le pape Benoit XVI, ont entamé l’édification de cette dictature sous l’égide du Nouvel Ordre Mondial pendant que les militants altermondialistes et les défenseurs pacifiques ne se battent pas pour l’instauration d’une anarchie, c’est faux, mais seulement au nom des sacro-saintes valeurs de la démocratie, du respect des droits humains fondamentaux et contre le capitalisme sauvage de la mondialisation néolibérale en se faisant gazé, tabassé et même tué, comme Carlo Giuliani, par les forces de l’ordre à chacun des sommets des grandes puissances du monde G7 à G20, des nations du pacte atlantiste de l’OTAN ou lors des forums économiques de Davos, BM, FMI, OCDE ou OMC depuis bien avant Seattle en novembre 1999 à Pittsburg en septembre 2009. Chaque fois un peu plus nombreux que la précédente manifestation. Manichéen, le système a été fondé sur une morale partiale axée entre la loi des tyrans et le chaos des révolutionnaires. Aujourd’hui, en ces temps de fausse paix vacillante, est un dangereux terroriste quiconque ne partage pas les commandements de cette loi. Aujourd’hui, dans les prémices d’une guerre idéologique nécessaire, est un être humain libre celui qui vit selon les vertueux préceptes d’un monde meilleur. L’humanité n’a pas besoin d’une révolution mais d’une évolution spirituelle sinon du chaos émergera un nouveau système enfanté dans le sang des martyrs et instauré par la force contre l’avis des contestataires. Là où l’on ne répètera plus les erreurs du passé, ce sera un grand pas en avant qui est posé vers l’avenir.

Notes

[1] : http://mecanoblog.wordpress.com/2009/07/13/les-sept-peche...

[2] : http://www.rue89.com/2009/08/23/quand-la-cia-sous-traitai...

[3] : http://www.planetenonviolence.org/Torture-Sexuelle-Utilis...

[4] : http://www.blogdei.com/index.php/2007/09/27/2628-coree-du...

[5] : http://web.radicalparty.org/pressreview/print_right.php?f...



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