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Kissinger fait la promotion de son livre. Il explique que l’Asie du Sud est un point chaud et que la confrontation semble pointer le bout de ses sabots en parlant de Balkans de la prochaine guerre mondiale… Ces articles sont les traductions des résumés de la parution télévisuelle (le 26 mai) de Kissinger et d’une interview peu avant (le 20 mai). Il tente apparemment de réunir la Chine et les USA sur le socle de l’ennemi commun en Afghanistan : le terrorisme (voir une vidéo sur le terrorisme d’état et les attentats sous fausse bannière), via des branches qui ne sont, comme le dit Tarpley, que «des ligues arabes de la CIA». Il se penche aussi sur le fait que la Russie (ce qui reste à voir) et l’Inde pourraient bien être les deux articulations de l’alliance nord atlantique. On retrouve une fois de plus la focalisation sur l’Afghanistan et le Pakistan (qui pourrait entrer en guerre contre l’Inde), Kissinger insiste sur le fait qu’il ne faut pas laisser ces deux sujets à la dérive, sous entendant qu’il faut maintenir la pression militaire, et il parle d’un processus international pour empêcher la guerre. Comme Attali le disait dans sa propagande nauséeuse il y a peu, Kissinger donne l’allusion d’une gestion “internationale” pour éviter le conflit (qui est orchestré bien-sûr), Attali disait quant à lui qu’il fallait un gouvernement mondial pour éviter la guerre. Bref, voici, précédées de quelques liens, quelques bribes de la propagande du sbire du nwo alias Kissinger…
Kissinger veut une participation de la Chine à l’effort de paix en Aghanistan
Monitoring reportThursday, May 26, 2011
RAWALPINDI:
L’ancien Secrétaire d’État américain, Henry Kissinger, a dit que les efforts de paix en Afghanistan sans participation de la Chine seraient futiles. Il a prévu une probabilité accrue d’une guerre entre l’Inde et le Pakistan.
Henry Kissinger a exprimé ce point de vue dans une interview publiée dans le Financial Times le 20 mai. « Sans la participation active de la Chine, n’importe quelles tentatives d’immuniser l’Afghanistan contre le terrorisme seraient futiles. Cela peut être un objectif de taille, puisque les russes et les chinois obtiennent « un tour gratuit » sur l’engagement américain, qui contient le jihad qui menace leur propre sécurité dans l’Asie centrale et au Xinjiang », a dit Kissinger. Il a poursuivi: «Donc est-ce que cela, rétrospectivement, était une bonne idée pour Barack Obama d’avoir annoncé que ce juillet venant verra le début d’une diminution militaire ? La question déclenche un flash back sur le Viêt-Nam. Je sais par expérience personnelle qu’une fois que vous commencez une diminution, la route en est inexorable. Nous nous étions trouvés dans une position où pour maintenir un choix libre de la population au Sud du Viêt-Nam nous avons dû continuer à retirer des troupes, réduisant ainsi la motivation pour les mêmes négociations dans lesquelles j’ai été engagé. Nous trouverons le même défi en Afghanistan. »
Henry Kissinger a exprimé ce point de vue dans une interview publiée dans le Financial Times le 20 mai. « Sans la participation active de la Chine, n’importe quelles tentatives d’immuniser l’Afghanistan contre le terrorisme seraient futiles. Cela peut être un objectif de taille, puisque les russes et les chinois obtiennent « un tour gratuit » sur l’engagement américain, qui contient le jihad qui menace leur propre sécurité dans l’Asie centrale et au Xinjiang », a dit Kissinger. Il a poursuivi: «Donc est-ce que cela, rétrospectivement, était une bonne idée pour Barack Obama d’avoir annoncé que ce juillet venant verra le début d’une diminution militaire ? La question déclenche un flash back sur le Viêt-Nam. Je sais par expérience personnelle qu’une fois que vous commencez une diminution, la route en est inexorable. Nous nous étions trouvés dans une position où pour maintenir un choix libre de la population au Sud du Viêt-Nam nous avons dû continuer à retirer des troupes, réduisant ainsi la motivation pour les mêmes négociations dans lesquelles j’ai été engagé. Nous trouverons le même défi en Afghanistan. »
Kissinger plus loin dit : « j’ai écrit un mémorandum à Nixon qui disait que, dans le commencement du retrait, ce sera comme des arachides salées : plus vous en mangez, plus vous en voulez. » Selon Kissinger, les perspectives pour l’Afghanistan sont plus sinistres que quoi que ce soit que quelqu’un a encore imaginé, où la présence ou l’absence d’al Qaeda seront le moindre de ses problèmes.» Ce qui pourrait arriver, dit-il, est de facto le morcellement, avec l’Inde et la Russie reconstituant l’Alliance du Nord, et le Pakistan accroché aux Talibans comme un appui contre leur propre encerclement.
« Soudain, le printemps se refroidit. La perspective menace d’une commémoration du centenaire de la Première Guerre mondiale à travers une seconde représentation à moitié éveillée. Non pas la Belgique mais le Sarajevo. Pensez à: des demi-états par procuration ; la paranoïa de l’encerclement ; les arsenaux hérissés, dans ce cas nucléaire; les nerveux, les Pakistanais accablés qui se ruent dans l’insécurité d’un passif agressif, et une guerre Inde-Pakistan devient plus probable, à terme », dit Kissinger, sa voix étant profondément calme.
Il estime qu’« une sorte de processus international dans lequel ces questions sont examinées pourrait générer assez de restrictions pour que le Pakistan ne se sente pas encerclé par l’Inde, et pour que [le Pakisatan] ne voie pas une réserve stratégique dans les Talibans. Est-il possible de faire cela? Je ne sais pas. Mais je sais si nous laissons ces sujets à la dérive cela pourrait devenir les Balkans de la guerre mondiale suivante.»
Henry Kissinger sur la Chine
PAR NICK OTTENS, 26 MAI, 2011POSTE DANS MEDIA
L’ancien conseiller à la sécurité nationale et secrétaire d’État sous les administrations Nixon et Ford, Henry Kissinger, est apparu mercredi sur « MSNBC’s Morning Joe » pour promouvoir son livre sur la Chine et discuter de l’avenir de ce qui est probablement la plus importante relation bilatérale dans le monde d’aujourd’hui.
Une des dissonances dans la relation sino-américaine qui alimente la tension et la défiance est l’approche très différente de chaque pays dans le domaine de la politique étrangère. Comme Kissinger l’a expliqué pendant la visite officielle du Président Hu Jintao à Washington DC plus tôt dans l’année, les chinois ne comprennent pas que les stratégies américaines sont souvent produites par des pressions individuelles et de groupes. « Ils les réunissent comme s’ils faisaient partie d’un même design. »
Les Chinois ont une vision très dépassionnée des relations internationales par contraste. « Ils ont tendance à relier les points.» Quand l’Amérique vend simultanément des armes à Taïwan et recommande vivement à la Chine de réévaluer sa monnaie, les partisans de la ligne dure interprètent cela comme une tentative de tromper la Chine – incitant à des démonstrations de force en Asie de l’Est qui, du point de vue américain, semble en contradiction avec l’ « ascension pacifique » auto-proclamée du pays, ce qui érode encore davantage la confiance.
Lorsque la vision chinoise de la préemption rencontre le concept occidental de la dissuasion, un cercle vicieux peut en résulter – des actes conçu comme défensifs en Chine peuvent être considérés comme agressifs par le monde extérieur. Des mouvements préventifs par l’Ouest peuvent être interprétés en Chine comme un encerclement.
Déjà, les Chinois se sentent enfermés à partir de l’Est où ils sont confrontés à une chaîne de nations non alliées, allant de la Corée du Sud au Japon, de Taiwan aux Philippines, de l’Indonésie à l’Australie. Elle cherche à anticiper ayant à faire face à toutes ces nations en ligue avec les États-Unis en renforçant simultanément les relations économiques et intimidant les plus petits États de l’Asie du Sud-est—mouvements qui, en Occident, sont facilement interprétés comme des signes précurseurs de futures agressions, contraignant à l’emploi de mots forts et de rappels de l’engagement de sécurité de l’Amérique vis-à-vis de tous ses partenaires asiatiques.
Plutôt que de tenter d’ »organiser l’Asie sur la base de l’endiguement de la Chine ou de la création d’un bloc d’États démocratiques pour une croisade idéologique », les États-Unis feraient mieux, suggère Kissinger dans son livre, de travailler avec la Chine pour construire une nouvelle « communauté du Pacifique » – un cadre permanent dans lequel les conflits peuvent être résolus pacifiquement.
En dehors du Pacifique, la Chine et les États-Unis se retrouvent impliqués en Asie du Sud sans une idée claire de la direction à prendre. Bien que les deux veuillent empêcher l’Afghanistan « de devenir une base terroriste après le retrait américain, » il n’y a pratiquement pas de coopération entre eux. « Le grand défi », dit Kissinger dans Morning Joe, « est de voir si nous pouvons faire en sorte que nos politiques sur l’Afghanistan ne soient pas identiques, mais suffisamment parallèles. »
La Chine a une frontière directe avec l’Afghanistan et le Pakistan, et dispose d’une considérable population musulmane, avec un mouvement sécessionniste en son sein. Pourtant, elle est jusqu’à présent restée à l’écart, prêt à tirer parti des possibilités économiques en Afghanistan, mais en s’appuyant exclusivement sur les forces de sécurité américaines pour les sauvegarder. « Tant que nous sommes là, nous faisons le travail pour eux », a déclaré Kissinger.
Avec ses liens étroits avec le Pakistan, la Chine pourrait jouer un rôle important dans la résolution de la guerre, mais l’Inde est un facteur de frustration. Considérant que les Américains voient le Pakistan comme une « nécessité » dans la lutte contre l’extrémisme, et comprenant que leur partenaire à long terme dans la région devrait être l’Inde, « La Chine considère le Pakistan comme un équilibreur de l’Inde » avec lequel elle a ses propres querelles.
Si les États-Unis quittent l’Afghanistan trop tôt, Kissinger craint qu’il puisse succomber au fanatisme encore une fois et qu’il puisse devenir le champ de bataille dans une guerre par procuration entre l’Inde et le Pakistan avec l’ancien soutien du gouvernement démocratiquement élu et les derniers éléments des Talibans. La menace la plus importante en Asie du Sud cependant c’est la région entière assistant à une impasse nucléaire avec les deux grandes puissances mondiales, la Chine l’Amérique, finançant l’équation de chaque côté.
« Le pouvoir constitue l’aphrodisiaque ultime », et « Les personnes âgées constituent autant de bouches inutiles » — Dr. Henry Kissinger
Avec le DébusqueurdeBombes
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