mercredi 25 mai 2011

Robert Zoellick :La Tunisie recevra 1,5 milliard de dollars




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Robert Zoellick (à g.) et Béji Caïd Essebsi, le 4 mai 2011 à Tunis.Robert Zoellick (à g.) et Béji Caïd Essebsi, le 4 mai 2011 à Tunis. © AFP
La Banque mondiale a annoncé mardi qu’elle allait octroyer 6 milliards de dollars à l’Égypte et à la Tunisie. Des financements que les deux pays pourront percevoir à condition de mener des réformes politiques et économiques.

Le sommet du G8 qui aura lieu à Deauville en France les 26 et 27  mai sera l’occasion pour la Banque mondiale d’annoncer officiellement les financements qu’elle va allouer à l’Égypte et à la Tunisie.
L’Égypte devrait recevoir 4,5 milliards de dollars (environ 3,20 milliards d’euros). Cette somme est ainsi répartie : en sus du montant de 1,3 milliard de dollars déjà alloué, Le Caire bénéficiera d’un milliard de dollars par an pendant deux années pour renforcer son budget, 200 millions pour les infrastructures et un milliard de dollars de plus pour des projets déjà financés par l’institution financière internationale.
La Tunisie quant à elle recevra en tout 1,5 milliard de dollars (environ 1,06 milliard d’euros). Un milliard de dollars « en soutien de son budget et de ses projets d’investissements », 400 millions de dollars de la Société financière internationale (la SFI qui aide le secteur privé) et des garanties de 100 millions de dollars de l’Agence multilatérale de garantie des investissements.
Réformes nécessaires
« Nous travaillons en étroite collaboration avec le FMI [Fonds monétaire international] et les autres banques multilatérales de développement sur une approche intégrée pour essayer de stabiliser puis moderniser les économies de la région », a expliqué le président de la Banque mondiale Robert Zoellick dans un communiqué.
La Banque mondiale a en effet demandé à l’Égypte et à la Tunisie de poursuivre un certain nombre de réformes en contrepartie des financements accordés. Les deux pays devront adopter des mesures pour le marché du travail et pour encourager « l’accélération de la croissance du secteur privé, principal moteur de la création d’emplois et de l’innovation ».
Les deux pays qui ont renversé début 2011 leurs présidents respectifs sont également encouragés à poursuivre des réformes politiques visant à démocratiser leur système politique, à construire un appareil d’État plus transparent et à garantir un partage équitable des richesses produites par la croissance économique.
Secteurs clés du tourisme en berne
« Nous reconnaissons qu’il y a un processus de transition », a également expliqué le président de la Banque mondiale. Pour cette raison, l’institution de Bretton Woods veut travailler « avec souplesse » dans ces deux pays.
Industrie grippée, tourisme au ralenti, inflation en hausse… trois mois après la chute du président Moubarak, l’économie égyptienne semble tourner au ralenti. Le pays ne marche qu’à 50 % de ses capacités, les exportations ont chuté de 40 % depuis janvier et l’inflation a subi une hausse vertigineuse de 12,1 %. Les manifestations qui continuent de secouer le pays auraient coûté 1, 1 milliard de dollars au gouvernement. Le tourisme, secteur clé de l’économie nationale, a connu une perte de 2,27 milliards de dollars depuis le début de l’année.
La Tunisie se trouve également dans une situation délicate. Le tourisme, premier pourvoyeur de devises étrangères qui représente 7 % du PIB avec 400 000 emplois a chuté d’environ 45 % en janvier et en février. Début février, les pertes économiques durant la révolution étaient estimées à 2 milliards de dollars. (Avec AFP)

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