vendredi 1 juillet 2011

Bateaux pour Gaza. Menaces sur la Flottille de la Liberté



Pressions politiques, calomnies, manipulations, agressions physiques… et sabotages. L’état d’Israël et ses supporters sont prêts à tout pour couler la Flottille de la Liberté avec la complicité de nombreux gouvernements. A Paris, les organisateurs du Bateau français pour Gaza vont protester auprès de l'ambassadeur grec le 1er juillet à 18 heures. Les sympathisant-e-s de la cause palestinienne seront au rendez-vous.
La Flottille de la Liberté est en danger. Depuis plusieurs jours, les manœuvres d’Israël s’amplifient pour bloquer les bateaux loin des cotes de Gaza. Aux déclarations paranoïaques des dirigeants et des militaires de l’Etat israélien qui prétendent que le convoi humanitaire cache des « éléments radicaux », des armes ou des produits chimiques… s’ajoutent à présent des actes criminels.

On a pu s’amuser de l’épisode du faux militant homosexuel qui diffusait une vidéo sur Internet pour dénoncer la supposée homophobie des mililant-e-s pro-palestiniens. Il a été rapidement prouvé que le faux gay américain était en fait un vrai comédien israélien. Cette tentative de manipulation pathétique en dit beaucoup sur certains services israéliens, mais les événements qui ont suivi sont bien plus inquiétants. 
Le 29 juin, quatre passagers de la flottille ont par exemple été agressés au même moment par des inconnus dans divers endroits d’Athènes. Curieuse coïncidence.

Encore plus grave, nous avons appris le 30 juin que le 
Saoirse (Liberté en gaélique), un bateau irlandais de la flottille en attente dans le port turc de Gocek, a été saboté. Le 27 juin, le Juliano, bateau destiné à des passagers grecs, suédois et norvégiens, avait connu le même sort. Dans les deux cas, hélices et arbres de transmission ont été détériorés par des « professionnels » munis d'outils très perfectionnés. Ces attentats criminels auraient pu avoir des conséquences dramatiques. Si les sabotages n’avaient pas été découverts, les bateaux allaient au devant de graves avaries en mer et d'un possible naufrage.

Pour neutraliser la Flottille de la Liberté, tous les moyens sont bons. De curieuses plaintes ont frappé des navires pour des raisons farfelues. C'est ainsi que des bateaux en parfait état de marche doivent subir de longs contrôles techniques. A l'évidence, le temps joue contre la flottille. C'est l'une des cartes du jeu de vilain mené par l'Etat israélien. Les passagers ont pris sur leur temps personnel familial et professionnel pour participer à l'action. Ils ne pourront pas tous rester éternellement sur les bateaux. Tout comme les élus présents qui ont des agendas chargés. Tout comme les journalistes qui ne vont pas couvrir indéfiniment un « non-événement ». En plus, les vacances arrivent et des sujets plus « funs » ne vont pas tarder à faire la Une.


L'influence israélienne ne se limite pas à la sphère méditerranéenne. Elle traverse également l'Atlantique puisque nous apprenons encore que le bateau américain 
Audacity of Hope (nom d'un livre du candidat Barack Obama qui voulait redonner l'audace d'espérer...) connaît subitement des problèmes d'assurance qui l'empêche à son tour de naviguer.

Dans un communiqué, le collectif Un Bateau français pour Gaza s'élève contre toutes les entraves qui figent la Flottille de la Liberté dans le port du Pirée. Autre exemple significatif, les autorités portuaires ont stoppé ce matin l'approvisionnement en fuel du 
Dignité-Al Karama, l'un des deux bateaux français. « Le gouvernement grec est en train de céder aux pressions israéliennes qui s’exercent sur lui. Pour le moment, aucune décision officielle de la Grèce n’a été prise, mais la décision administrative d'empêcher l'approvisionnement en fuel doit cesser. La Grèce ne doit pas fléchir ! Elle doit assumer la seule décision possible : laisser partir les bateaux ! Le blocus de la bande de Gaza ne doit pas s’étendre jusqu’aux portes de l’Union européenne. Ses états membres en n’agissant pas concrètement pour la levée du blocus et en empêchant une mobilisation non violente de la société civile internationale, cautionne de fait le blocus et la politique israélienne. L’UE, dont la France, doit au contraire demander au gouvernement grec de faciliter le départ des bateaux et doit assurer la protection des passagers. »

Jean-Paul Lecoq, député-maire communiste passager du 
Louise-Michel, est également en colère. « Le gouvernement grec semble mis à la disposition d’Israël pour empêcher la flottille de quitter la Grèce, déclare-t-il dans un texto. Le blocus de Gaza s’étend jusqu’à la Grèce et la Turquie. C’est inadmissible. Nous ne resterons pas bloqués sagement à Athènes. Si le gouvernement grec veut faire le sale boulot, il devra assumer. »

En supposant que la Flottille de la Liberté prenne la mer demain, le plus dur et le plus imprévisible resterait à faire. En mai 2010, n’hésitant pas à tuer neuf passagers et à en blesser de nombreux, la marine israélienne avait pris d'assaut une première flottille humanitaire dans les eaux internationales. Le week-end dernier, les journalistes qui voulaient embarquer sur la deuxième flottille étaient menacés d'une interdiction de séjour de dix ans en Israël. On sait ce qu'il se passe dans les pays où les médias ne sont pas autorisés à travailler...


Pour exiger le départ de la Flottille de la Liberté, un rassemblement est prévu devant l'ambassade grecque à Paris le vendredi 1er juillet, à 18 heures. Rendez-vous au 17 rue Auguste-Vacquerie Paris 16ème (métro Kléber).

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