En examinant quelques données démographiques de base, j’ai constaté rapidement que le Qatar n’est décidément pas un pays comme les autres.
Lors du premier recensement en 1908, le Qatar totalisait 27 000 habitants dont 6000 esclaves étrangers et 425 iraniens travaillant dans la construction de bateaux. La péninsule est ensuite désertée massivement dans les années 1930-40 à cause de la misère et la population globale chute à 16 000 en 1949 (1)
L’afflux des travailleurs étrangers commence à partir des années 1950, grâce à la manne pétrolière et surtout, gazière.
Ainsi, la population remonte à 47 085 en 1960 (de quoi remplir un stade de football de taille moyenne) puis passe à 111 113 habitants en 1970 dont 60 % d’étrangers (2). Et l’accroissement se poursuit depuis à une cadence folle. Ainsi, la population s’est accrue en 2008 de 21% (presque le quart !) pour atteindre 1 951 591 en juillet 2011 (3). A ce rythme, il est possible que la barre symbolique de 2 millions soit dépassée aujourd’hui.
Selon les estimations les plus récentes, les étrangers représentent 85 % de la population globale dont les trois quarts originaires d’Inde, du Pakistan, d’Iran et des pays arabes. Les personnes de nationalité qatarienne (qu’il soient « de souche » ou des naturalisés) ne représentent que 15 % de la population, selon les données de l’US Department en State (4).
En consultant les statistiques fournies par la CIA ainsi que celle du PNUD (le fameux rapport annuel sur le développement humain) je tombe sur des chiffres effrayants :
En 2010, sur les 1 870 000 habitants du Qatar, il y avait 1 419 447 hommes pour 450 058 femmes (5) soit un rapport de 3 hommes / 1 femme et cette proportion s’aggrave à 4 hommes / 1 femme pour la tranche d’âge des 15-64 ans (6) .
Comment peut-on être heureux dans un pays sans femmes ou presque ?
Comment ce sous-prolétariat d’hommes, travaillant pour quelques centaines d’euros par mois (7) et de surcroît en état de célibat forcé gèrent-ils leurs besoins affectifs et leur sexualité dans un pays régi par la rigoureuse doctrine wahhabite ?
Il faut donc en finir avec le mythe de l’eldorado qatari qui ne profite en réalité qu’à petite minorité d’autochtones (qui se la coulent douce), aux naturalisés ainsi qu’aux Occidentaux et Arabes occupant des postes de responsabilité.
Il faut avouer que ce pays qui assoit, de plus vile manière, sa domination économique et politique
dans le monde arabe, voire dans le monde entier présente une structure démographique aberrante, sinon monstrueuse…
(2) http://www.mongabay.com/history/qatar/qatar-qatarpopulation.html
(3) https://www.cia.gov/library/publications/the-world-factbook/geos/qa.html
(4) http://www.state.gov/r/pa/ei/bgn/5437.htm
(5) http://hdrstats.undp.org/fr/pays/profils/QAT.html
(6) Même réf que (3)
(7) http://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9mographie_du_Qatar
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire