Aucun Tunisien n' ignore que dés le
lendemain du 14 Janvier 2011, s' est mise en place une industrie
de blanchiment des crimes de la famille élargie de zebla et de leurs obligés.
Tout s' est joué par une impunité séléctive qui a épargné certains clans qui étaient pourtant répertoriés
comme "the nexus of corruption" (le sommet de la corruption, dans les télégrammes diplomatiques U.S
révélés par Wikileaks, à l' instar des filles et des gendres de zebla, Slim Zarrouk et Marouane Mabrouk
notamment.
Dés la nomination du gouvernement Sebssi avec ses "Mabrouk Boys"
(Jalloul Ayed, Mehdi Houass, Said Aidi, Yassine Brahim ) suggérés par le Rothschildien Hakim El Karoui,
le ton était donné.
de blanchiment des crimes de la famille élargie de zebla et de leurs obligés.
Tout s' est joué par une impunité séléctive qui a épargné certains clans qui étaient pourtant répertoriés
comme "the nexus of corruption" (le sommet de la corruption, dans les télégrammes diplomatiques U.S
révélés par Wikileaks, à l' instar des filles et des gendres de zebla, Slim Zarrouk et Marouane Mabrouk
notamment.
Dés la nomination du gouvernement Sebssi avec ses "Mabrouk Boys"
(Jalloul Ayed, Mehdi Houass, Said Aidi, Yassine Brahim ) suggérés par le Rothschildien Hakim El Karoui,
le ton était donné.
Des affaires classées qui ont pourtant coûté des milliards de dollars au
peuple tunisien,
Le dossier que nous présentons cible les opérations réalisées par
l’entourage immédiat de Ben Ali.
La liste n’est évidemment pas complète car
quelques proches du pouvoir opèrent par l’intermédiaire
de prête-noms et le
suivi des opérations devient plus difficile.
Bien que l’ensemble des secteurs de l’économie du pays ait été touché par
la rapacité des proches de
Ben Ali, ce sont évidement les gros marchés et les
meilleures entreprises du pays qui ont été visées
en premier. Ainsi, les
privatisations ont toutes été opérées dans l’illégalité totale et en
contradiction flagrante
avec la loi et les règlements.
La première grande victime de ces opérations est le peuple tunisien, un
peuple qui a été complètement vidé
de sa substance par Ben Ali et son
entourage, et ce, pour s’assurer de sa main-mise sur le pays en
éliminant toute
voix discordante et en allant jusqu’à créer de toutes pièces une opposition
fantoche.
Cette dynamique concourt très rapidement à la désintégration de la société
tunisienne et à l’émergence
des extrêmes.
LE SECTEUR BANCAIRE
Le clan Ben Ali a commencé son enrichissement par l’entremise des crédits
sans garanties accordés par
les banques nationales de développement. Ces
pratiques, poussées à l’extrême, ont mis à mal ces
institutions. Alors, pour
avoir les coudées franches, le clan a décidé de s’approprier des institutions
financières.
LA BANQUE INTERNATIONALE ARABE DE TUNISIE
La prise de contrôle de la BIAT a été opérée d’une façon complètement
opaque par une famille proche
du pouvoir. Les frères Mabrouk ont opéré une
prise de contrôle musclée de ladite banque, l’un des
fleurons du secteur
bancaire tunisien. La famille Mabrouk, qui était déjà fortunée sous l’ancien
régime,
et même avant l’Indépendance, s’est toujours assuré des liens
privilégiés avec le pouvoir en place.
Elle possède aujourd’hui un empire
commercial et financier qui a été bâti, depuis l’union avec les
Ben Ali, sur
des passe-droits et des coups de pouce «venus d’en haut».
LA BANQUE DE TUNISIE
La Banque de Tunisie, l’une des plus anciennes institutions bancaires du
pays, connue pour son
professionnalisme et son excellente gestion, est tombée
dans l’escarcelle de Monsieur Belhassen Trabelsi,
frère de Mme Ben Ali. La
prise de contrôle de la banque a été faite d’une façon qui s’apparente à
un
véritable hold-up. Plusieurs grands actionnaires ont été mis devant le fait
accompli et la direction de la
banque a été accordée à Mme Abdallah, femme de
Abdelwahab Abdallah, qui, avec Abdelaziz Ben Dhia,
est l’un des deux piliers du
régime, et qui est, comme nous le verrons plus loin, l’homme qui a bloqué toute
émergence d’une société civile en Tunisie.
DEUX NOUVELLES BANQUES
Alors que la Banque Mondiale et le FMI dénoncent dans leurs rapports
envoyés aux autorités tunisiennes
le «surbanking» du pays (trop de banques par
rapport aux besoins de l’économie) et évoquent la
nécessité d’opérer des
concentrations et des fusions des institutions bancaires, le gouvernement,
par
l’intermédiaire du gouverneur de la banque centrale, délivre deux licences de
banque à deux gendres
du président, la Banque Zitouna pour M. Matri et la
MEDIOBANCA pour M. Slim Zarrouk.
PRIVATISATION DE LA BANQUE DU SUD
Il ne s’agit pas ici de la prise de contrôle d’une banque, mais d’un délit
d’initié qui a privé l’Etat d’un revenu
considérable au profit de la famille.
Il faut rappeler que la vente de la Banque du Sud au groupe
hispano-marocain
ATTIJARI BANK s’est faite à travers un délit d’initié coopté par l’État: Sakhr
el Matri,
gendre de Ben Ali a acheté à bas prix une part des actions de la
Banque du Sud et les a revendues,
avec une grosse plus value, au moment de
l’OPA lancée par le groupe hispano-marocain.
COMMISSION DE CONTRÔLE DES TRANSFERTS À LA BANQUE CENTRALE
D’énormes abus ont été constatés en matière de transfert d’argent à l’étranger,
des mouvements de
fonds de plusieurs centaines de milliards sont effectués en
totale contradiction avec la loi tunisienne sur les
transferts de devises.
Une commission d’enquête doit être organisée pour arrêter ce fléau de fuite de
devises dont bénéficient
Ben Ali et ses proches.
LE SECTEUR DES TRANSPORTS
La SOCIETE ENNAKL :
Volkswagen – Audi – Porsche – Seat – KIA
La société nationale Ennakl a été quasiment offerte au gendre de Ben Ali,
Sakhr el Matri, qui sans aucun
apport personnel, par l’intermédiaire de crédits
accordés (sans aucune garantie) par la BNA, s’est
retrouvé à la tête de cette
entreprise. Aux dernières nouvelles, le chèque de 17 millions de dinars
déposé
par Sakhr el Matri en garantie au ministère des Finances n’aurait pas été versé
à ce jour.
Il faut également mentionner le fait que selon les experts, la valeur
réelle de l’entreprise serait au minimum
de 300% supérieure à la valeur de la
transaction.
Dès la prise de contrôle de cette société par M. Matri, les licences
d’importation de véhicules, qui étaient
accordées au compte-gouttes selon les
besoins du pays, ont été données à tour de bras et on en est même
arrivés à
importer des Porsche qui coûtent un peu moins de 500 mille dinars ! Ce qui
constitue une
absurdité absolue dans un pays comme la Tunisie.
Concernant KIA, des industriels coréens sont venus pour monter en Tunisie
une industrie de fabrication
de pièces détachées, et encore une fois, c’est un
proche de Ben Ali, Sakhr el Matri, qui s’est approprié
la licence d’importation
et de distribution des véhicules.
LA SOCIÉTÉ LE MOTEUR
Mercedes – Fiat …
La Société LE MOTEUR, l’un des fleurons de l’État, propriétaire des «cartes»
MERCEDES et FIAT,
entre autres, a été privatisée dans des conditions très
obscures au bénéfice de Cyrine Ben Ali et de son
époux Marouane Mabrouk.
La décision de privatisation a été suivie par la mise à l’écart du
Secrétaire d’État a la privatisation à
cause du fait qu’il ait défendu un prix
de cession beaucoup plus élevé.
PEUGEOT
En décembre 2008, la fille cadette de Ben Ali a été promise à un jeune
garçon de la famille Ben Gaied.
Le jeune homme a alors été immédiatement coopté
comme P.D.-G. de la Société STAFIM PEUGEOT,
dont les actions ont été achetées
au rabais, sinon au nominal, auprès de la BIAT, banque du groupe Mabrouk,
allié
à Ben Ali.
FORD – range rover – jaguar – hyunday – man
La privatisation à très bas prix de la société étatique qui détenait la
licence Ford a été réalisée par
Belhassen Trabelsi, frère de Mme Ben Ali, et
son ami Hamadi Touil.
Ils ont réussi à imposer à tout le secteur public l’achat de leurs véhicules.
Plusieurs « cartes » de marques leurs sont attribuées, comme Range Rover,
Jaguar et Hyundai,
sans compter l’assemblage des véhicules MAN.
Les seules taxes qui baissent sont celles des voitures !
Le marché automobile étant trusté par les familles proches de Ben Ali, les
seules taxes qui baissent sont
celles des voitures.
Ces baisses des taxes ne concernent pas seulement les voitures populaires,
mais aussi des voitures
de luxe dont le montant dépasse parfois le prix d’une
usine.
TUNISAIR
La compagnie Tunisair, fleuron historique de l’aérien tunisien, a subi sous
l’ère Ben Ali un harcèlement
sans précédent de la part de la famille.
La Présidence de la République, comme si elle n’avait pas d’autres chats à
fouetter, s’est immiscée dans
toutes les décisions de la Compagnie, et ce, de
la désignation des hôtesses à l’achat d’avions,
principalement depuis l’arrivée
à la tête de la Compagnie du tristement célèbre Rafaa Dekhil qui s’est donné
corps et âme à la famille.
Parmi les scandales, deux sont d’une dimension légendaire. L’un concerne
l’achat par la compagnie, pour
le compte de la Présidence, d’un Boeing 737/600
comportant salons, chambres à coucher, bureaux
(on se demande pourquoi).
Nonobstant le fait que ces achats pèsent très lourd sur les comptes de la
compagnie, on se demande
pourquoi Ben Ali a besoin d’un luxe pareil alors que,
depuis l’Indépendance, un simple réaménagement
des avions existants était
suffisant pour les voyages officiels.
Si M. Ben Ali avait développé une diplomatie active, cet achat surdimensionné
par rapport à la taille du
pays aurait pu à la limite se justifier, mais la
politique internationale de la Tunisie s’est complètement
désintégrée durant le
règne de Ben Ali qui n’est plus reçu que par des dictateurs ou, au meilleur des
cas,
des présidents honorifiques.
Or, cet avion gouvernemental sert surtout pour les voyages privés de la
famille qui part régulièrement
calmer son avidité au Boulevard St Honoré et va
frimer aux frais de l’État à St Tropez ou ailleurs.
Comme si cela ne suffisait pas, voici que Ben Ali décide de faire acheter
par Tunisair un nouvel avion,
un A340 qui coûte, au prix catalogue d’Airbus,
280 millions d’euros ; auxquels il faut ajouter les frais
de réaménagement qui
font que cet avion coûtera, à sa livraison, à peu prés 600 milliards. De quoi
relancer le développement de plusieurs régions du pays et donner du travail à
des dizaines de milliers de
chômeurs.
Pour comparaison, l’achat par le gouvernement français d’un A320 usagé a
provoqué un tollé général
en France. Or, l’avion de M. Ben Ali coûtera le prix
de 8 (huit) A320, et ce, pour un pays dont le PIB est
des centaines de fois
inférieur à celui de la France.
Il faut également ajouter qu’à la suite de cet achat noyé dans une grosse
commande de Tunisair,
messieurs Sakhr el Matri et Belhassen Trabelsi ont acheté
deux avions privés.
Carthago Airlines & Nouvelair
Concernant les licences accordées aux compagnies aériennes :
Licence accordée à Slim Chiboub et Aziz Miled pour Nouvelair.
Licence accordée à Belhassen Trabelsi pour Carthago-airlines et fusion de
Carthago et de Nouvelair
après la disgrâce de Slim Chiboub.
Gestion des services de l’aéroport de Tunis
La concession du premier opérateur privé pour la gestion de la logistique
des services de l’OPAT a
été accordée dans une opacité totale à la société MAS.
Encore une fois, c’est un gendre de Ben Ali,
M. Slim Zarrouk, qui en est le
bénéficiaire. Dans quelles conditions financières et pourquoi lui?
Appel d’offres pour la privatisation des free-shops
La société qui a été retenue pour l’attribution de la licence des
Free-Shops est la Sté Weitnauer
qui était chapeautée par Sofiene Ben Ali et
Abderahmane Tlili. Ce dernier a ensuite été mis hors-circuit.
La Compagnie Tunisienne de Navigation
La CTN, compagnie de navigation historique, qui a joué depuis
l’Indépendance un rôle exceptionnel
dans l’économie du pays, est aussi visée
par les proches de Ben Ali, surtout depuis que le jeune
Sakhr el Matri a ouvert
son village pour croisiéristes.
Avant la privatisation prévue de la CTN, la compagnie a reçu l’ordre de
commander à coup de
centaines de milliards de nouveaux navires qui ne seront
livrés qu’une fois la CTN privatisée, et ce,
pour le bénéfice des futurs
preneurs qui sont déjà choisis par le pouvoir.
Imed trabelsi et la CTN
Imed Trabelsi, connu pour ses frasques dont le vol et recel de yachts et
une multitude d’opérations
douteuses, a également créé à lui tout seul une
nouvelle ligne pour la CTN reliant Sfax à Tripoli.
Il a laissé une ardoise de
plusieurs centaines de milliers de dinars à la CTN.
LE SECTEUR DES TELECOMMUNICATIONS
TUNISIANA
L’État tunisien se fait voler des centaines de millions de dinars par les
«Premières Dames» de Tunisie
et de Palestine.
Pourquoi la deuxième concession de téléphonie mobile a-t-elle été accordée
à El Sawiress,
un ami de Mme Arafat? Parce que Mme Arafat a demandé à son amie,
Mme Ben Ali d’intercéder
en sa faveur contre une somme faramineuse.
Encore une fois, dans cette affaire, c’est l’État tunisien qui s’est fait
voler une somme d’à peu près 400
millions de dinars.
L’ouverture des offres pour la licence de téléphonie mobile a révélé que
VIVENDI était le mieux placé
pour l’emporter. Mais pour leur propre intérêt,
les proches de M. Ben Ali ont averti ORASCOM pour
qu’il fasse une contre-offre
supérieure à celle de VIVENDI.
Six mois après avoir obtenu la licence, ORASCOM n’avait toujours pas réglé
le gouvernement tunisien.
Après plusieurs menaces du ministère des Télécoms
pour annuler la transaction, les proches de Ben Ali
et à leur tête Mongi Safra
ont concocté une solution miracle qui restera dans les annales de l’histoire
des
détournements de biens public de la planète : un groupe de financiers s’est
réuni pour accorder à
Orascom un crédit avec un pool bancaire 100% tunisien. Et
la licence, accordée à une société étrangère,
a donc fini par être payée avec
un chèque en dinars tunisiens ! Ce sont donc les banques tunisiennes qui
ont
offert Tunisiana à Orascom!
Cette affaire a provoqué des remous jusqu’à la Banque Mondiale qui,
constatant ces irrégularités flagrantes,
a décidé d’annuler un crédit bancaire
à long terme de 250 millions de dollars au bénéfice de la Tunisie.
L’affaire TUNISIANA n’est qu’un épisode des frasques des deux «Premières
Dames» qui ont également
défrayé la chronique par la création de l’ISC.
L’AFFAIRE WATANIA-QTEL / SAKHR EL MATRI
La téléphonie mobile étant une activité délicate pour la sécurité du pays,
la Tunisie n’a pas manqué,
comme cela se fait partout ailleurs, de conditionner
la vente de parts des entreprises de téléphonie à
approbation préalable.
Watania-Qtel, propriétaire de 50% de Tunisiana, a décidé d’acquérir les 50%
restants. Or, pour obtenir
l’aval du gouvernement tunisien, Watania Qtel a«
offert »à Skhar el Matri 25 % de l’affaire en contrepartie
de l’aval du
gouvernement et de la promesse d’obtention d’une licence 3G.
Tout le montage financier dont on parle dans les médias tunisiens est pur
mensonge,
nous publierons ultérieurement les documents prouvant la
malversation.
ORANGE
Les opérations se suivent et se ressemblent, la licence du troisième
opérateur téléphonique a
été accordée à la fille du président, Cyrine Ben Ali,
qui est également, à travers Planet Tunisie,
le principal fournisseur d’accès
Internet du pays.
Le contrat signé entre ORANGE et l’État tunisien prévoyait une clause de
non concurrence d’une année
concernant la licence 3G.
Ce contrat stipulait que si la licence 3G était accordée dans l’année à un
autre opérateur, l’État se verrait
obligé de rembourser 70 millions de dinars
du montant de la licence.
Il est étonnant que l’État n’ait pas su attendre une année avant d’accorder
à un autre opérateur
une licence 3G. La Tunisie a ainsi perdu 70 millions de
dinars.
LE SECTEUR DES MEDIAS
La famille Ben Ali est aujourd’hui à la tête d’un empire médiatique sans
précédent dans l’histoire.
Cet empire couvre tous les secteurs médiatiques, de
la presse écrite à la télévision.
RADIO MOSAIQUE FM
Il était clair que les médias aussi allaient subir la razzia de la famille
de Ben Ali. Non seulement pour des
raisons économiques, mais aussi pour des
raisons d’influence politique. En effet, dans leur folie des
grandeurs, les
proches de Ben Ali se sont crus aptes à prendre le pouvoir, c’est ainsi qu’ils
ont investi à
tour de bras dans les médias. Radio, journaux, agences de
publicité. Nous nous en tiendrons ici aux grands
médias.
C’est ainsi que la licence de la première radio privée a été accordée à un
groupe d’hommes d’affaires dont
Belhassen Trabelsi est comme par hasard le
frère de Mme Ben Ali.
Pour couper court aux rumeurs, la licence a été accordée au nom de M.
Boutar, prête-nom et P.D.G.
de ladite radio.
CHAMS FM
Autre radio privée, mais même système : la licence de CHAMS FM a été
accordée à la fille Ben Ali épouse
Mabrouk. Le prête-nom est Fathi Bhouri,
ancien directeur général de Planet Tunisie, dont elle est également
propriétaire.
ZITOUNA FM
L’imagination ne fait pas partie des proches du régime: la licence de
ZITOUNA FM a été accordée à
Sakhr el Matri, gendre du président qui, à travers
cette radio «islamisante», veut se faire passer pour
un «véritable musulman» et
acquérir les faveurs du peuple.
JAWHARA FM
Pour ne pas être en reste, évoquons la radio FM du Sahel. La licence a été
donnée à M. Néji Mhiri,
ami personnel de Ben Ali et administrateur à la Banque
Centrale de Tunisie alors qu’il doit environ 600 millions
de dinars aux banques
tunisiennes!
CARTHAGE TV
Non content d’avoir, avec leur société de production CACTUS, complètement
phagocyté la télévision
nationale avec la vente de programmes achetés clé en
main et la production de séries vendues
à l’avance avec l’appropriation des
plages publicitaires, Belhassen Trabelsi et Sami Fehri décident de créer
leur
propre chaîne de télévision.
Il faut noter que Cactus production s’est approprié, ces dernières années,
60 % des revenus de la chaine
nationale TV7. Les directeurs de la chaîne ont
ainsi contribué à l’effacement de toute une génération
de producteurs en
achetant au seul Cactus l’écrasante majorité des programmes.
HANNIBAL TV
Même procédé complètement illégal d’accord de licence que pour les radios.
Monsieur Mohamed Nasra, époux d’une proche de Mme Ben Ali a obtenu la
première licence
privée de télévision. Il a d’ailleurs contribué de façon
exceptionnelle à l’abêtissement de la société
tunisienne en présentant des
débats nerveux qui ne concernent jamais les questions essentielles que
tous les
Tunisiens se posent.
Il faut également mentionner qu’Hannibal TV doit au fisc tunisien plus de 5
millions de dinars et que les
ordres de laisser faire partent directement de la
Présidence de la République !
D’autre part, comme si tout ceci ne suffisait pas, le patron d’Hannibal TV
jouit d’une immunité de fait devant
les tribunaux. Il ne paie aucun fournisseur
de sa chaîne et ne verse aucun droit de retransmission à la
Fédération
tunisienne de football, privant ainsi les clubs de football d’une source de
revenus très importante.
Groupe Dar Assabah
A la suite d’une dispute au sein de la famille propriétaire du groupe de
presse Dar Assabah, Sakhr el Matri
a racheté l’affaire.
Le groupe Assabah publie, entre autres titres, les journaux Assabah et Le
Temps.
Le contrôle des médias en Tunisie est complété par le système mis en place
par l’un des piliers du régime,
M. Abdelwahab Abdallah, qui contrôle tout le
reste des médias grâce à une agence d’État :
L’ATCE
L’Agence Tunisienne de Communication Extérieure est l’organisme mis en
place par Abdelwahab Abdallah
pour mettre au pas les médias qui aspireraient à
une quelconque liberté d’expression et contrôler ainsi
toute émergence d’une
société civile.
L’ATCE gère le budget publicitaire de toutes les entreprises étatiques et
l’utilise pour soumettre les médias
à l’autorité de M. Abdelwahab Abdallah.
Exemple : un média tunisien s’exprime d’une façon qui ne plait pas au
régime. Immédiatement, le service
des commandes publicitaires de l’ATCE est
averti et retire à ce média toutes les publicités étatiques qui lui
sont
dévolues. Il ne reste alors qu’un seul choix au responsable du média en
question : se limiter aux
insertions du secteur privé. Or, Abdelwahab Abdallah
et ses sbires vont jusqu’à influencer les choix
publicitaires des entreprises
privées en appelant les responsables pour leur conseiller de retirer leur
budget
au média en question.
Mais il ne faut pas croire que l’essentiel de cet argent va aux médias
amis. Plusieurs millions d’euros de
l’ATCE (donc des entreprises publiques)
sont destinés à financer la communication extérieure de
M. Abdelwahab Abdallah
en payant à tour de bras :
• des médias réputés indépendants (Jeune Afrique, Arabies, Tunisie PLUS…)
• des responsables politiques étrangers.
• des auteurs de livres qui font l’apologie du régime, comme ceux du
journaliste-mercenaire Salvatore
Lombardo qui présente Ben Ali comme une grande
personnalité politique internationale, porteuse d’un
grand message humanitaire.
En même temps, l’ATCE compte, partout dans le monde, des protégés, des
agents qui, à la première alerte
politique, écrivent des articles et produisent
des reportages soulignant l’excellente gouvernance de la Tunisie.
Il est utile
de préciser que ce ne sont que les médias nationaux qui reproduisent
l’essentiel de ces
articles et reportages, et ce, pour mieux tromper les
Tunisiens en voulant leur faire croire que les médias
internationaux parlent de
la «réussite de la Tunisie de Ben Ali» alors qu’il ne s’agit que de
journalistes payés.
La communication politique de M. Abdallah s’évertue également, envers
l’opinion publique étrangère,
à présenter Ben Ali comme un bouclier contre
l’islamisme radical. A chaque crisette ou crise,
ses journalistes-agents véreux
crient au loup: « Les islamistes veulent prendre le pouvoir » !
Or la
population tunisienne dans son écrasante majorité a toujours renié l’islamisme
radical. Seul le
comportement indigne et irresponsable des proches du régime
pousse les Tunisiens vers l’extrémisme.
D’ailleurs, nous avons appris que face à la révolte actuelle, les
conseillers politiques de Ben Ali ont évoqué
la nécessité d’une grande
manipulation destinée à détourner la population de ses revendications
légitimes. En effet, une action terroriste islamiste commanditée par le pouvoir
serait en gestation.
C’est tout ce que ces conseillers de Ben Ali auraient
trouvé pour salir cette révolte non violente et légitime.
Cette recette
consistant à brandir l’épouvantail de l’islamisme radical est une recette
vieillotte qui ne trompe
plus personne et qui renvoie à chaque fois aux
calendes grecques les réformes nécessaires au pays.
Les manœuvres de désinformation à grande échelle sont subies par la Tunisie
depuis les premières
années du régime de Ben Ali. Mais la nullité de la
communication politique tunisienne a détourné l’ensemble
de la population vers
les chaînes étrangères, Al Jazera en premier lieu.
Il faut aussi rajouter à l’actif de M. Abdelwahab Abdallah l’une des plus
stupides opérations de censure de
toute la planète. En effet, à la fin des
années 90, un livre dénonçant les dérives de Ben Ali étant paru à
Paris,
Monsieur Abdallah donna l’ordre d’acheter tous les exemplaires. C’est ainsi
qu’il propulsa ce livre
au top des ventes, lui donnant un succès et une
notoriété inespérés.
Cette leçon n’a même pas servi à Monsieur Abdallah, car une autre version
de la même bêtise a été
renouvelée une décennie plus tard concernant le livre
«La Régente de Carthage». La plainte déposée
sans base juridique devant le
tribunal des référés à Paris par Me Samia Maktouf, dont l’habileté s’est
limitée à l’obtention des faveurs de Mme Ben Ali, a donné au livre un coup de
pouce publicitaire sans
précédent puisque tous les journaux en ont parlé. Autre
conséquence des limites intellectuelles de ces
deux conseillers politiques de
Ben Ali : la campagne de fouilles opérée durant des mois aux aéroports
tunisiens à la suite de la publication de «La Régente de Carthage» restera dans
les annales : les douaniers
et policiers avaient reçu l’ordre de demander à tous
les arrivants en Tunisie : «Avez-vous des livres dans
vos bagages?». Beaucoup
ont dû croire que les livres, comme la drogue ou les explosifs, étaient
interdits
en Tunisie.
Triste résultat pour l’un des rares pays au monde ayant 3000 ans de
civilisation.
LE SECTEUR DE L’IMMOBILIER
Faire une liste des biens et opérations immobilières concernant la famille
élargie de Ben Ali est une
opération de longue haleine.
Nous citerons, dans le tas, la razzia opérée par Belhassen Trabelsi sur les
maisons de Sidi Bou Said et
l’acquisition au dinar symbolique du village
touristique construit autour du port de Sidi Bou Said et
le groupe des hôtels
Carthago vendu dernièrement au libyen Leico.
A Gammarth, Slim Chiboub et Aziz Miled ont construit une marina.
La zone «Les Côtes de Carthage» a été presque entièrement distribuée par
l’Agence Foncière Touristique
aux Ben Ali, Trabelsi, Mabrouk, etc…
La plupart des opérations immobilières du pays sont aux mains de la
famille. Ben Ali leur distribue des
zones entières. Il l’a fait pour Montassar
Maherzi (époux de la sœur de Mme Ben Ali)à Gabès, pour lui-même
à la Baie des
Anges au Kantaoui, il a distribué à tour de bras des dizaines de milliers
d’hectares de terres
agricoles à ses proches (Utique, Zagouan etc…).
L’AGENCE FONCIERE D’HABITATION
L’AFH, agence étatique qui a garanti, durant des décennies, aux foyers
tunisiens à revenu faible ou
moyen l’accès à la propriété est devenue une
véritable pompe à fric au bénéfice des proches du pouvoir
qui en usent pour
soudoyer tous ceux qui les soutiennent.
C’est ainsi que les proches du pouvoir mettent en danger l’un des meilleurs
acquis de l’histoire sociale de la
Tunisie : l’accession à la propriété.
LES TERRAINS DE LA SATPEC A GAMMARTH
La SATPEC, organisme fondé pour la promotion du cinéma tunisien, a été
concédée à une société
appartenant à Tarak Ben Ammar. Mais là où le bât blesse,
c’est qu’avant cette opération, tous les
terrains compris dans la concession
ont été retirés et vendus pour promotion immobilière, toujours en
faveur de la
famille.
LES TERRAINS DE LA STEG
Suite à la privatisation de la Société Ennakl, celle-ci s’est illégalement
approprié un terrain public de plusieurs
hectares rendu accessible suite à la
fermeture de la centrale électrique de La Goulette. Sur ce même
terrain qui
possède une berge sur les rives du Canal de Tunis, à quelques centaines de
mètres du port,
M. Matri a fait construire un village touristique comprenant un
quai destiné aux bateaux de croisières et
un centre commercial de plusieurs
dizaines de boutiques, le tout bâti sur un terrain appartenant à l’État et
concédé au Holding PRINCESS (appartenant à hauteur de 90% à Ben Ali et 10% à
Matri) sans aucune
consultation ni appel d’offres.
Cette véritable razzia sur les croisières, dont profitait auparavant l’État par
l’intermédiaire de l’OPAT,
touche également l’ensemble des commerçants du
tourisme qui voient petit à petit les croisiéristes limiter
leur visite au port
touristique de M. Matri.
Drôle de façon de promouvoir le tourisme tunisien en limitant la visite des
touristes aux berges du
canal de Tunis, alors que le parc archéologique de
Carthage, l’un des plus prestigieux de la Méditerranée,
est juste à côté.
LES TERRAINS DE LA SONEDE
Le même M. Matri n’a pas trouvé mieux pour élever un palais des 1001 nuits
que de le bâtir à
Sidi Bou Said, sur un terrain appartenant à la Compagnie
tunisienne des Eaux : la SONEDE.
Comment ce terrain est-il sorti du patrimoine de la SONEDE pour aboutir dans
celui de M. et Mme Matri,
les Tunisiens aimeraient bien le savoir. Mais le vol
manifeste des biens de l’État ne suffit pas, car par
la construction de ce
palais, la famille de M. Ben Ali, certainement frustrée par la richesse des
familles royales
du Golfe, a exposé à tous les regard sa folie des grandeurs
car cette habitation de 8 000m2 construits
contient – outre une mosquée et un
garage de plusieurs milliers de m2 – une chambre à coucher
de 700m2, sans
compter les fauves dans le jardin. L’ambassadeur des USA n’a pas manqué de le
préciser
avec un humour moqueur dans un câble révélé par Wikileaks.
Bref, la bêtise et l’avidité sont telles que la famille de M. Matri – une
digne famille tunisienne dont un ancêtre
est un héros de l’Indépendance du pays
– renie les frasques du rejeton qui s’est acoquiné avec un
pouvoir dont les
pratiques doivent faire se retourner dans sa tombe le grand et digne Mahmoud el
Matri.
jardin public au bénéfice de la famille
La Tunisie compte peu de lieux de loisirs mythiques. Il a fallu raser le
dernier d’entre eux, une boîte de nuit
qui a fait la notoriété internationale
de l’ambiance nocturne tunisienne (La Barreka). On a détruit cet
endroit pour
construire un jardin public parsemé de lieux de loisirs tout à fait privés. En
effet, un club privé
et un centre de thalassothérapie gérés par Mme Ben Ali et
sa sœur ont été édifiés sur ce terrain public.
L’investissement a été financé
par le frère de Mme Ben Ali, Belhassen Trabelsi, et son associé Hamadi Touil.
On se demande une nouvelle fois comment les mairies – qui sont si souvent
tatillonnes sur leurs
privilèges – accordent avec autant de passe-droits des
concessions et des permis de bâtir sur leurs
propres domaines sans aucune
consultation ni appel d’offres.
En fait, il s’agit encore du phénomène de deux poids, deux mesures». Les
biens de la communauté
sont entièrement dévolus aux proches de Ben Ali en
faveur desquels aucune loi ne s’applique, à part celle
du plus fort.
LE SECTEUR DE LA GRANDE DISTRIBUTION
Carrefour
Licence obtenue par l’entremise de Slim Chiboub qui a conditionné son
intervention contre une
somme faramineuse.
Géant
Licence obtenue par la famille Mabrouk grâce à Mme Mabrouk, fille de Ben
Ali.
Monoprix
Egalement entré dans le patrimoine des Mabrouk.
Bricorama
Affaire entièrement réalisée par M. Mahbouli puis carrément confisquée par
Imed Trabelsi.
LE SECTEUR DE L’INDUSTRIE
Outre les briquetteries qui ont fait l’objet d’une concentration aux mains
du discret mais néanmoins actif
Slim Zarrouk, époux de Ghazoua Ben Ali, il est
utile de mentionner le plus grand scandale de l’histoire
financière de la
Tunisie :
Carthage Cement
En matière de détournement de biens publics, l’affaire Carthage Cement est
celle où les excès les plus
incroyables ont été réalisés.
Un pool industriel international mené par des Italiens a proposé à l’État
tunisien l’achat de la cimenterie
de Tunis. Après plusieurs mois de travail et
après avoir obtenu l’essentiel des autorisations nécessaires,
au moment de
signer le contrat définitif avec l’État tunisien, les industriels sont
contactés par Belhassen Trabelsi qui conditionne l’accord de l’État à 20% de
l’affaire (80 millions de dinars).
Choqués par ces pratiques, les industriels se retirent, laissant à
Belhassen Trabelsi l’affaire qu’ils avaient
montée.
Celui-ci procède alors à l’appropriation de plus de 400ha de terrain
(acquis au dinar symbolique)
appartenant à l’État et en flagrante irrégularité
avec toutes les règles, fait entrer en bourse
Carthage Cement qui n’a aucun
bilan, et ce, grâce à des banquiers irresponsables. Pour couronner le tout,
la
Société Tunisienne des Chemins de Fers se permet de financer, pour Carthage
Cement, 15 kms de
voies de chemin de fer. Le ministère des Transports et
l’Assemblée Nationale n’y voient aucun
inconvénient. Ne citons pas la Cour des
Comptes, la Commission de contrôle des opérations de
bourse ni tous ces
organismes de contrôle mis en place par le régime pour mieux tromper son
monde
et qui harcèlent tous les Tunisiens sauf ceux qui mettent le pays sous leur
coupe réglée.
Carthage Cement constitue certainement le plus gros scandale de l’ère Ben
Ali, et ce, avec la complicité
active de plusieurs hauts responsables.
DIVERSES AFFAIRES
L’International School of Carthage.
Un terrain et une subvention d’à peu près 2 millions de dinars du ministère
de l’Education nationale
accordés gracieusement à Mmes Ben Ali et Arafat pour
la création d’une école privée!
Alors que les écoles tunisiennes subissent un manque flagrant de budget de
fonctionnement, alors que
les classes sont dans un état de délabrement avancé,
un budget national est alloué à une école élitiste
privée!
Comme si tout cela ne suffisait pas, pour obliger les Tunisiens à inscrire
leurs enfants dans son école,
Mme Ben Ali a usé de tout son pouvoir pour fermer
la principale institution concurrente. Le fondateur
de cette institution, M.
Bouabdeli, a été obligé de mener une véritable campagne de presse
internationale, ponctuée par la publication d’un livre, pour pouvoir recouvrer
ses droits. Sans succès.
Comme l’a révélé Wikileaks, Mme Ben Ali s’est même frottée à l’Ecole
américaine de Tunis en ordonnant
au ministère des Finances d’annuler le régime
de faveur fiscale dont bénéficiait l’institution américaine.
Il faut préciser
que suite à la petitesse de ces pratiques, le gouvernement américain a revu à
la baisse
ses aides économiques à la Tunisie.
Les bananes de la république
Comme cela devait se faire dans une république devenue bananière,
l’importation des bananes a
été retirée à l’une des plus prestigieuses sociétés
de développement tunisienne, la STIL, qui avait
lancé, au début de la Tunisie
indépendante, un exceptionnel plan de développement du Sud et qui
bénéficiait
de plusieurs monopoles d’État. L’un de ces monopoles concernait l’importation
de bananes
qui été soustrait à cette société nationale de développement pour
être accordé aux membres de la famille
Trabelsi, Moncef, ancien photographe de
rue et M. Jaraya, son acolyte.
Il faut préciser que les ministres du Commerce se pressaient pour leur signer
les licences d’importation et
obtenir ainsi les faveurs du pouvoir.
La sucrerie de Bizerte
L’importation du sucre était un monopole d’Etat, mais pour mieux se sucrer,
M. Belhassen Trabelsi,
frère de Mme Ben Ali, a décidé de se substituer à ce
monopole d’Etat en créant sa propre usine à Bizerte.
Il s’est même approprié
une partie du port de Bizerte pour y installer ses silos. Et ce, avec l’homme
d’affaires
prête-nom Lotfi Abdenadher.
LES ALCOOLS
Comme tout État en développement, les monopoles juteux avaient été
accordés, comme nous l’avons
vu plus haut, à des Sociétés de Développement
destinées à mettre à niveau l’économie tunisienne.
C’est ainsi que le monopole
d’importation et de distribution des alcools appartenait, lui aussi, à la STIL.
Mais la liquidation de cette entreprise particulièrement juteuse ne s’est pas
fait attendre et les Trabelsi
ont immédiatement mis la main sur ses divers
monopoles et même sur le marché noir de l’alcool,
dont la distribution passe
obligatoirement par Imed Trabelsi.
Et c’est ainsi que l’œuvre de développement de la Tunisie a été abandonnée
au profit de quelques
personnes sans envergure, pour leur seul profit.
Des régions entières sont ainsi tombées en désuétude, complètement
abandonnées par un État devenu
soucieux du seul enrichissement de Ben Ali et de
ses proches qui à leur tour récompensent les agents
véreux de l’État en leur
accordant des postes en haut lieu. L’explication de la déchéance de tout un
pays
apparaît alors dans toute sa simple vérité.
Les trabelsi et Les Ben ali se substituent à la douane
Une multitude de sociétés officient depuis des années au vu et au su de
tout le monde pour permettre
à certains commerçants tunisiens d’importer des
produits sans droits de douane avec un prix fixe au mètre
cube importé.
Les conteneurs passent la douane sans aucun contrôle. Cette pratique avait
créé un scandale en
décembre 2006 à la suite d’une attaque intégriste à
Soliman. Tout le monde se demandait si les
intégristes n’avaient pas fait
entrer les armes dans ces conteneurs non contrôlés.
Cette pratique d’importation sauvage contribue à appauvrir tout le tissu
industriel tunisien,
alimente le marché parallèle de produits et d’objets volés
et provoque la faillite des honnêtes commerçants.
Les principaux bénéficiaires de ce trafic sont Jalila Trabelsi, sœur de
Madame Ben Ali, et Hayet et Kaies
Ben Ali, sœur et neveu du président et
d’autres membres de la famille que nous citerons la prochaine fois.
LE THON TUNISIEN, MONOPOLE DE M. MOURAD TRABELSI, FRERE DE MME BEN ALI
L’exportation du thon est depuis quelques années devenue monopole personnel
de Mourad Trabelsi qui est
également le seul individu autorisé en Tunisie à en
faire l’élevage et à l’exporter.
Pêche au Lac de Tunis
Le même Mourad Trabelsi a obtenu, par l’intermédiaire d’un Italien
prête-nom, le monopole de la
pêche au Lac de Tunis. Son unique contrepartie :
nettoyer les algues du Lac.
Quel est le prix de la concession ; comment a-t-elle été accordée ? Mourad
Trabelsi paye-t-il des impôts en
contrepartie de ces énormes privilèges?
La friperie
Même système, mêmes bénéficiaires. La friperie n’a pas échappé aux proches
de Ben Ali, dont elle est
devenue une chasse gardée !
Conclusion
Cette énumération est rébarbative tellement le manque d’imagination des
proches de Ben Ali est
éprouvant en matière de détournement de biens publics et
autres enrichissements illégaux.
Nous préparons un second dossier où nous poursuivrons l’énumération de ces
scandales qui ne doivent
jamais être oubliés pour que ces gens qui ont mis le
pays à genoux puissent payer un jour tous leurs
méfaits.
Nous tenons également à avertir les Tunisiens des arnaques qui sont déjà en
cours de préparation,
tel le déclassement du terrain de l’ IHEC à Carthage. En
effet, les proches du Président considèrent que
ce terrain, merveilleusement
placé sur le versant de l’historique Carthage, conviendrait bien mieux
à la
construction de dizaines de villas pour leur compte. La même logique a été
adoptée pour le stade
Zouiten, situé sur les hauteurs du Belvédère et de
Mutuelleville. La même logique a été adoptée pour
le versant sud de la colline
de Gammarth où les constructions vont très bientôt être entamées par un
certain
Imed, clone de son homonyme trabelsien et prête-nom de certains membres de la
famille et qui
a déjà loti un terrain archéologique entre Carthage et La Marsa,
terrain déclassé par un ancien dirigeant
de l’Institut du Patrimoine et par des
complicités au sein du ministère de la Culture, nous y reviendrons aussi.
Nous parlerons également du neveu de Ben Ali, Monsieur Mehdi Mlika, et de
sa politique d’embellissement
de l’environnement qui s’est soldée par la simple
exécution d’une «Avenue de l’environnement» dans
chaque ville de Tunisie.
L’embellissement de ces artères, qui a consisté en quelques bacs à fleurs et
terre-pleins gazonnés et quelques horreurs artistiques, a coûté des fortunes
dont les principaux
bénéficiaires sont Mehdi Mlika et Ben Ali, par
l’intermédiaire d’entrepreneurs véreux qui n’ont ramassé
que des miettes. Bref
ce sont les budgets des municipalités et du ministère de l’Environnement qui en
ont
pâti.
Nous évoquerons aussi le hold-up réalisé au profit de Sakhr el Matri et du
fils de Ben Ali par l’achat au
nominal des actions du groupe Nestlé détenues
par la Banque Nationale Agricole depuis une cinquantaine
d’années. Nestlé
International a violemment réagi devant ces pratiques dignes des pires républiques
bananières.
Nous évoquerons aussi l’acharnement avec lequel la famille de Ben Ali se
réserve tous les marchés publics
du pays, contribuant ainsi à appauvrir l’État
en imposant des prix qui n’ont rien à voir avec la réalité
des offres.
Nous parlerons du monopole accordé à Moncef Trabelsi dans le transport des
produits pétroliers
dans tout le pays, nous évoquerons les malversations ayant
eu lieu autour des projets immobiliers
géants de Sama Dubai et de Boukhater et
qui ont engrangé de telles commissions qu’ils ont fini par
couler malgré des
terrains acquis parfois au dinar symbolique et alors que nos propres
entrepreneurs
sont écartés de ces projets juteux.
Sans oublier la résidence de St Tropez, acquise par Ben Ali et sa femme
sous la médiation de Sakhr el Matri
et François Benaceur.
Nous n’évoquerons pas la saga Imed Trabelsi/Faouzi Mahbouli concernant
Bricorama car elle est étalée en
large et en travers sur Internet.
Par contre, nous reviendrons sur l’affaire de l’aéroport des pèlerins,
construit sans appel d’offres ni
consultation et ayant coûté 10 fois son prix.
Nous parlerons aussi de l’aéroport international d’Enfida et de la
concession remportée par la Société
turque TAV. Cette société, représentée par
Belhassen Trabelsi et Youssef Zarrouk, n’était pas en mesure
de payer la
concession. Belhassen Trabelsi leur a concocté, avec l’intervention de Ben Ali,
un concours
bancaire en dinars tunisiens alors que le paiement était prévu en
dollars. Comment ce crédit sera
remboursé alors que l’aéroport reste
désespérément désert?
Nous dévoilerons également dans le prochain dossier d’autres détournements
de milliards de dinars
à l’OACA, à la Poste, à Tunisie Télécom, au groupe
chimique, au ministère de l’Environnement, etc.
Nous appelons les responsables honnêtes, s’il en demeure, de réagir le plus
vite possible en désignant
une commission d’enquête indépendante qui devra
faire la lumière sur toutes ces affaires.
http://latunisiededina.blogspot.com/2015/06/corruption-en-tunisie-ces-affaires.html
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