mercredi 30 mars 2011

L’Islam n’est pas l’ennemi

Clovis CASADUE, pour FLASH
 Il ne faut pas se laisser prendre à ce piège : l’Islam n’est pas l’ennemi, même si les sionistes sont les ennemis des musulmans. Les menaces réelles proviennent de ceux qui disent défendre notre liberté alors qu’ils ne cherchent qu’à manipuler l’opinion, prétendant imposer la démocratie alors qu’ils n’ont de plans que pour la guerre.

A propos « d’épuration religieuse »

Clovis CASADUE, pour FLASH
« Nous ne pouvons pas non plus admettre et donc faciliter ce qui ressemble de plus en plus à un plan particulièrement pervers d’épuration religieuse du Moyen-Orient ». Vendredi 7 janvier, en présentant ses vœux aux représentants des religions, le président Sarkozy a tenu à faire ce qu’il appelle une « mise au point » liée à l’attentat contre des chrétiens coptes d’Égypte. Mais qui, en Europe, planifie et organise l’épuration de nos racines chrétiennes ? Qui a intérêt à propager la menace du terrorisme islamiste ?
En décembre dernier, la Commission européenne a publié plus de trois millions d’agendas pour des lycéens de l’Union européenne. On y trouve l’ensemble des fêtes juives, hindoues, sikhs et musulmanes, mais aucune fête chrétienne. Pire même, la page du 25 décembre est vide. N’y figure que cette phrase : « Un véritable ami est quelqu’un qui partage vos préoccupations et votre joie ». En revanche, sans doute pour que l’exercice de propagande soit complet, la Commission n’a pas oublié d’ajouter plus de cinquante pages d’informations de l’UE. Mais qui pratique “l’épuration religieuse” quand le Traité de Lisbonne remplace la référence des racines chrétiennes de l’Europe par un vague renvoi « s’inspirant des héritages culturels, religieux et humanistes de l’Europe, à partir desquels se sont développées les valeurs universelles que constituent les droits inviolables et inaliénables de la personne humaine, ainsi que la liberté, la démocratie, l’égalité et l’État de droit » ?
A qui profite le crime ?
Il sera sans doute à jamais impossible de connaître les commanditaires de l’attentat contre l’Église copte d’Alexandrie. Néanmoins, on ne tardera pas à nous présenter quelques coupables à montrer sur un plateau.
Quoiqu’elle veuille s’en donner l’allure,  l’action terroriste ne choisit pas au hasard ses périodes d’activité, pas plus que ses victimes selon son bon plaisir. On constate inévitablement une strate périphérique de petits terroristes, dont il est toujours aisé de manipuler la foi ou le désir de vengeance. On ne peut donc être surpris qu’un mitrailleur, un kamikaze ou un candidat au “martyre” commettent des actes dont les résultats politiques seront exactement opposés à ceux qu’ils prétendent rechercher, car ces individus ne sont pas ceux qui négocient sur le marché des armes, organisent des complots, effectuent minutieusement des opérations secrètes sans se faire connaître ni appréhender avant l’heure du crime. Mais la “force de frappe” déterminante des interventions centrales ne peut être composée que de professionnels ; ce que confirme chaque détail de leur style.
L’Islam n’est pas l’ennemi
L’Islam est perçu dans l’imaginaire collectif comme un phénomène politico-religieux nuisible et extérieur, qui serait réfractaire à la raison et incompatible avec les valeurs de liberté et d’égalité du monde occidental. On lui reproche par-dessus tout d’être ontologiquement violent. Il glorifierait le sang et la mort. Sous ce regard, l’Islam est une entité homogène immobile incapable de se réformer et de s’adapter à la modernité. Il est, en somme, inférieur à l’Occident. Cette doctrine débouche au terme d’analogies abusives sur un nouveau concept teinté de “racisme” : l’islamophobie.
Cette représentation n’est qu’un paravent doctrinal qui dissimule les ambitions hégémoniques d’un réseau d’influence international dont la finalité dernière consiste à consolider sa domination.
Selon une logique circulaire, les citations entrecroisées des uns et des autres sont censées avoir valeur de démonstration. Faute de preuves empiriques, les publicistes de l’Ordre mondial se contentent de propager les conclusions d’officines gouvernementales pourtant maintes fois confondues pour leurs manipulations à grande échelle. Ils participent de la sorte à la construction du fantasme d’une menace externe grandissante et d’une stratégie globale et cohérente de conquête du pouvoir par de prétendus groupes jihadistes.
D’Alexandrie à Kaboul en passant par Niamey, les banlieues françaises ou les bidonvilles algériens, un seul coupable est désigné : le terrorisme islamiste. Rien ne peut ébranler cette thèse puisqu’une menace est par définition une virtualité qui peut ne pas prendre forme dans l’immédiat. Une propagande confusionniste qui profite en premier ordre au sionisme qui peut ainsi briser la résistance palestinienne au nom de la lutte contre le terrorisme.
Il ne faut pas se laisser prendre à ce piège : l’Islam n’est pas l’ennemi, même si les sionistes sont les ennemis des musulmans. Les menaces réelles proviennent de ceux qui disent défendre notre liberté alors qu’ils ne cherchent qu’à manipuler l’opinion, prétendant imposer la démocratie alors qu’ils n’ont de plans que pour la guerre.

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Publié  sur Mecanopolis avec l’aimable autorisation de Jean-Emile Néaumet, directeur de la rédaction.
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