vendredi 4 mars 2011

Maman de Carthage

Maman Carthaginoise, vous qui enseignez à vos enfants à la maternelle les trois langues :arabe, français et anglais …Si vous voyagez en France, ne chantez jamais vos berceuses en arabe ... c'est interdit ...

Attention ça ne rigole pas là bas en province
L'instit enseigne une berceuse en arabe : des parents d'élèves réagissent par lettre anonyme
 
Chantée en classe à l’école du Pin, la chanson en langue arabe indispose des parents.

C’est la plus douce des berceuses, celle du célèbre film français d’animation Azur et Asmar (2006), qui provoque la polémique depuis ce week-end dans le petit village du Pin.

Les parents d’élèves d’une classe de l’école primaire ont reçu un courrier anonyme dénonçant l’apprentissage et le chant en classe, des paroles en langue arabe extraites du film de Michel Ocelot et écrites par Gabriel Yared. Lui-même compositeur et arrangeur de plusieurs morceaux de Charles Aznavour ou de Johnny Hallyday et auteur reconnu de musiques de film, comme le Patient anglais.
Le texte affirme que plusieurs parents se disent « étonnés que leurs enfants apprennent
 
une chanson arabe à l’école ». Que trois d’entre eux, « dont un délégué de classe et un membre du Syndicat intercommunal du regroupement pédagogique (SIRP) du Pin et Saint-Pons- la-Calm », sont allés à la rencontre de l’institutrice concernée le 7 février pour « avoir une conversation quant au sujet qui les préoccupe ». Certains refuseraient même que leurs petits entonnent la berceuse à la kermesse de fin d’année.

« Nous parents, à l’heure où certaines catégories d’individus sifflent la Marseillaise, nous posons la question : “Pourquoi ne pas, plutôt que des chants arabes, enseigner notre Marseillaise à nos enfants ?” », poursuivent les auteurs anonymes. Des propos connotés qui choquent non seulement la communauté enseignante - elle a réagi par un courrier - mais aussi des familles. Et ce, d’autant que la ritournelle est tirée d’un conte de fée qui veut être un message de tolérance : « Petit enfant deviendra grand, il franchira les océans, il sauvera la fée des djinns et tous les deux seront heureux, seront heureux ».

Julie, maman de deux petits garçons scolarisés au Pin : « Je respecte les convictions politiques et religieuses de tout le monde, mais elles n’ont pas à être utilisées dans un établissement scolaire, nos enfants sont à l’école pour s’ouvrir au monde, apprendre le respect, j’ai honte de ce qui s’est passé », confie cette femme qui se dit « touchée personnellement puisque mes garçons ont du sang marocain par leur père ».

Du côté de l’inspection de l’Education nationale, on prend vivement la défense de l’équipe pédagogique qui a projeté le film en octobre dernier aux élèves : « Ce travail autour de la berceuse s’inscrit totalement dans le cadre de l’opération nationale baptisée “école et cinéma” qui rentre dans le cadre des projets sur l’ouverture au monde et aux cultures de l’éducation nationale et des programmes d’instruction civique », tient à rappeler l’inspecteur de l’éducation nationale Marcel Lotito. En effet, c’est une commission nationale qui choisit les films que visionneront les élèves des écoles inscrites à ce programme. L’étude de la berceuse, dont une partie des paroles est en arabe, figure très officiellement dans la fiche pédagogique correspondant au film Azur et Asmar. « Il y a de plus en plus de mise en cause des enseignants dans le cadre de leur travail, déplore l’inspecteur, agressions verbales, menaces, c’est comme ça tous les jours ».

Lundi soir, une réunion s’est tenue entre les maires des deux communes et les parents pour mettre les choses à plat. Le sujet sera également évoqué en conseil d’école en présence de l’inspecteur la semaine prochaine.

QUESTIONS A FRANCIS ROUZAUD
Le maire de la commune du Pin et membre du SIRP

Quelle est votre réaction face à la polémique autour de la berceuse d’Azur et Asmar ?
C’est la réaction toute simple d’un élu républicain. A l’école républicaine et laïque, les parents n’ont pas à intervenir dans le contenu pédagogique.
S’ils traitent du respect, de la tolérance en plus des savoirs, c’est très bien. Et prêcher le négationnisme, je ne suis pas sûr que cela apporte grand chose aux élèves et à leurs parents.
La seule hiérarchie qui compte en ce qui concerne l’école, c’est l’inspecteur de l’Éducation nationale.
Que ce choix pédagogique ne plaise pas, je peux le concevoir mais les préférences politiques et culturelles doivent rester à l’extérieur de l’établissement.

En tant que membre du Syndicat intercommunal du regroupement pédagogique, qu’avez-vous dit aux enseignantes de l’école ?
Je les ai assurées de mon entier soutien. Mais je souhaite que l’apaisement soit retrouvé. Mais de toute façon, on ne peut pas savoir quelle sera la récupération politicienne qui en sera faite, surtout en cette période pré-électorale.

Avez-vous été surpris par le courrier anonyme des parents ?
J’ai été averti vendredi après-midi par la réaction intempestive des parents mais je n’ai reçu le courrier anonyme dans ma boîte aux lettres que lundi.

Est-ce que cette manifestation d’intolérance de la part de certains parents vous choque ?
Bien sûr que cela me choque. Comme dans d’autres situations d’ailleurs.

Le réalisateur Michel Ocelot réagit à la polémique

Michel Ocelot est le créateur des films à succès populaire Kirikou et la sorcière et Princes et Princesses. Dans son film sorti en 2006, Azur et Asmar, Michel Ocelot avait justement souhaité traiter de la tolérance et de la différence de l’autre. Un prix à Cannes était d’ailleurs venu couronné son film où l’on parle cinq langues. Alerté de la polémique, Michel Ocelot s’est dit hier « effaré par cet incident ». Le premier pour l’une de ses œuvres en France. « Il est probable que les gens qui rejettent "La Berceuse" n'ont pas vu le film, dit-il, j'aimerais bien les amener à ne plus avoir ce rejet, en leur montrant cet ouvrage que nous avons fait avec tant de sentiments, de sincérité et d'attention ». II les invite à une projection spéciale gratuite.

FRONT NATIONAL
Un précédent

L’opinion des parents scandalisés du Pin ressemble à celle de Lucien Ruty, secrétaire départemental du FN du Gard, le 6 février sur l’étude à l’école Mont Duplan à Nîmes d’un chant patriotique marocain dans le cadre du programme “tour du monde en chanson”. « Il semble que l’enseignant qui a pris l’initiative de diffuser le texte concerné soit à classer parmi ces bobos utopistes et imbéciles heureux qui se croient obligés de polluer l’esprit de nos enfants », a-t-il dit.
HÉLÈNE AMIRAUX


etc etc ...

Gardez la tête froide ,
et priez pour que ca passe .
Il vous faut beaucoup de patience mes cheres compatriotes pour   aider les français de sortir de l'état où ils sont  arrivés....malheureusement. 

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