vendredi 1 avril 2011

Facebook censure les pages appelant à un soulèvement en Palestine





Le patron de Facebook, Mark Zuckerberg (photo), a ordonné la suppression de comptes et pages de son réseau social appelant à un soulèvement en Palestine, le 15 mai prochain, anniversaire de la Nakba.
Depuis le 6 mars, plusieurs pages Facebook ont appelé à une troisième intifada. Elles ont réunies jusqu’à un demi-million d’internautes.
La décision de Facebook a été prise à la demande des autorités israéliennes.

La « troisième Intifada » ne passera pas par Facebook

publié le samedi 2 avril 2011

Une « troisième Intifada » sur Facebook ? Il en va de certaines pages sur le plus prisé des réseaux sociaux, ayant fédéré plus d’un demi-millions de fans, comme d’un certain processus de paix : elles se heurtent au veto imparable de l’Etat israélien, à qui il suffit de taper du poing sur la table pour faire trembler le monde, y compris sa plus électronique des fenêtres, avant de se volatiliser subrepticement, passées à la trappe sans justification officielle.
Y aurait-il des mobilisations populaires plus « cyber correctes » que d’autres ? A conflit d’exception, mesure inflexible, qui s’abat avec une force implacable sous la férule des autorités israéliennes, fidèles à une posture qui exige et ne transige jamais avec la Palestine inféodée.
Effacée mardi par la direction de Facebook, la page initiale, lancée le 6 mars dernier et qui affichait au compteur, dès le 23 mars, 230 000 personnes, a aussitôt essaimé, plusieurs pages de substitution faisant leur apparition au cours de la même journée, sous l’impulsion de fans toujours plus nombreux. Une percée médiatique bien éphémère sur laquelle, dès le mardi soir, le rideau noir de la censure est définitivement retombé.
Redevenue poussière électronique, cette page Facebook qui, aux dires du gouvernement israélien, se livrait à des « incitations » à la violence en vue d’un nouveau soulèvement contre l’occupation israélienne à partir du 15 mai, date de la fête de l’indépendance d’Israël appelée « Naqba » (catastrophe) par les Palestiniens, a été retirée avec l’assentiment de son fondateur Mark Zuckerberg, contacté par le ministre israélien de l’information, et dans un mutisme qui n’a pas daigné souffler mot des raisons de sa disparition des écrans.
Plateforme planétaire qui abolit les frontières, jusqu’à être la voie royale des soulèvements tunisien et égyptien, Facebook est indéniablement en phase avec son temps : il est à géométrie variable, et sait parfaitement faire rempart sur commande, contre un appel à la mobilisation marqué au fer rouge israélien.

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