jeudi 2 juin 2011

Luc Ferry et la partouze pédophile d'un ministre à Marrakech: Quand les langues ne se délient qu'à moitié


Ministre et partouze pédophile:suite: 

Luc Ferry va devoir témoigner dans les prochains jours

Créé le 01/06/2011 à 18h32 -- Mis à jour le 02/06/2011 à 20h55

POLEMIQUE - Le philosophe avait évoqué une «partouze avec des petits garçons» impliquant un ancien ministre...

Dernière info: Luc Ferry sera entendu comme témoin par la police dans les prochains jours, annonce Le Figaro, citant une source proche de l'enquête. Son audition aura lieu «dans les jours prochains, en concertation avec lui», a dit cette source, sans fournir de date précise.
La justice s'en mêle. Le parquet de Paris a annoncé ce mercredi l'ouverture d'une enquête préliminaire sur les allégations de Luc Ferry. Sur le plateau du «Grand Journal» de Canal , lundi soir, l’ancien ministre de l’Education a en effet évoqué l’histoire d’«un ancien ministre qui s’est fait poisser à Marrakech dans une partouze avec des petits garçons» il y a quelques années.
La brigade de protection des mineurs devra entendre Luc Ferry, et «lui faire préciser ses allégations», a précisé la porte-parole du parquet.

Polémique à droite

Ces déclarations, faites dans le cadre de l'omerta des médias sur la vie privée des hommes politiques, ont créé une vive polémique. Plusieurs personnalités de droite, telles que Rachida Dati, ex-Garde des Sceaux ou Dominique Paillé, ex-porte parole de l'UMP, ont sommé Luc Ferry de «dénoncer les faits et indiquer de qui il s’agit».
Le philosophe a précisé sa pensée ce mercredi sur LCI, en soulignant le fait qu’il s’est contenté de citer un article du Figaro Magazine. «Je n’en aurais jamais parlé s’il n’y avait pas eu ce papier du Figaro qui raconte toute l’histoire très en détail», assure l’ex-ministre. Mais pour lui, tout le monde était au courant de cette affaire, et il n’a fait qu’expliquer que dans ce genre de situations, «nous savons un certain nombre de choses qui sont crédibles, mais nous ne pouvons pas le dire parce que nous n’avons pas de preuves. Et quand on n’a pas de preuves, on ferme sa gueule».

 C. F. avec ReutersCréé le 31/05/2011 à 19h02 -- Mis à jour le 01/06/2011 à 09h25  20MINUTES.fr



POLÉMIQUE - L'ancien ministre a confirmé qu'un de ses ex-confrères avait été pris en fâcheuse posture au Maroc, mais refuse de citer son nom...

Je sais tout mais je ne peux rien dire. A l’heure où les langues se délient sur les travers des politiques en matière de mœurs, c’est au tour de Luc Ferry d’évoquer un scandale sexuel connu et tu de tous, selon lui. Sur le plateau du «Grand Journal» de Canal+, lundi soir, l’ancien ministre de l’Education a en effet rappelé l’histoire d’«un ancien ministre qui s’est fait poisser à Marrakech dans une partouze avec des petits garçons» il y a quelques années.
L’affaire DSK a relancé le débat sur l’attitude de la presse vis-à-vis de la vie privée des politiques. Luc Ferry y a pris part en citant un article paru dans le Figaro Magazine du 28 mai, et qui relate l’affaire en question, indiquant que l’histoire, à l’époque, a été étouffée. L’ancien ministre apporte même sa pierre à l’édifice en confirmant ces révélations.

«Si je sors le nom maintenant, c'est moi qui serai mis en examen»

« L'affaire m'a été racontée par les plus hautes autorités de l'Etat, en particulier par le Premier ministre», affirme Luc Ferry, qui refuse cependant de citer quelque nom que ce soit. Déclarant n’avoir aucune preuve de ce qu’il avance, l’ex-ministre assure pourtant détenir «des témoignages des membres de cabinet au plus haut niveau».
«Si je sors le nom maintenant, c'est moi qui serai mis en examen et à coup sûr condamné, même si je sais que l'histoire est vraie», se défend Luc Ferry, pressé d’en dire plus par les journalistes sur le plateau. Sur son blog, pourtant, le juriste Vincent Dufief a une autre analyse. «Pour qu’il y ait dénonciation calomnieuse, il faut que l’auteur soit de mauvaise foi et ait conscience que les faits qu’il dénonce sont faux», indique-t-il.

«Il y en a beaucoup qui doivent être un peu stressés»

«Une personne qui signalerait, en toute bonne foi, des faits dont elle a connaissance ne s’exposerait donc théoriquement à aucun risque au regard de la dénonciation calomnieuse, si elle se montre prudente dans la façon dont elle rapporte ces faits», poursuit le juriste, citant par ailleurs «l’obligation de dénonciation» des actes de pédophilie prévue par l’article 434-3.
Pour l’heure, dans l’affaire DSK comme dans le cas de Georges Tron, ce sont les victimes présumées qui dénoncent. Pourtant, le 24 mai, toujours le plateau du «Grand Journal», Rachida Dati lançait: «Je pense qu’il y en a beaucoup qui doivent être un peu stressés. Beaucoup qui regardent leurs pompes en se disant: “Vivement qu’on passe à autre chose”». Les langues n’ont peut-être pas fini de se délier.


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