jeudi 21 juillet 2011

J’accuse le lobby sioniste d’avoir brisé ma vie !…




J’accuse le lobby sioniste d’avoir brisé ma vie !…
Daniel Milan




En 1980, j’avais 32 ans, j’étais agent de sécurité dans un grand hôtel niçois, depuis près de 7 ans, années durant lesquelles en tant que l’un des responsables de la sécurité, je côtoyais professionnellement des personnes de toutes origines, Arabes et Juifs en particulier…


A ce titre, j’ai aussi bien assuré la sécurité de personnalités israéliennes que palestiniennes et saoudiennes…

Concernant la sécurité dans l’établissement, et le règlement intérieur de l’hôtel ; je ne faisais aucune discrimination à l’égard de qui que ce soit, ce que ne manquait jamais de me reprocher certains membres francs-maçons de la direction avec lesquels des responsables communautaires juifs entretenaient les meilleures relations…


Quelques membres de cette direction affidés à certains milieux, m’ont reproché de ne pas accepter d’être traité en larbin… Ils ont tenté à plusieurs reprises sous des prétextes divers, de me licencier de mon emploi…


Un certain XX, ancien policier et brute épaisse , révoqué et employé en la qualité de chef de la plonge, passait son temps à distiller sa haine des Arabes qu’il avait sous ses ordres ; et à les traiter de moins que rien…


Mon chef de service, pied-noir et ancien inspecteur divisionnaire de police en était aussi indigné…

La direction de l’hôtel avait embauché quelques flics révoqués, pour leur « participation à des vols organisés »… Une affaire qui fit grand bruit sur la côte, quelques années auparavant, dans laquelle une trentaine de policiers « pieds-noirs » furent impliqués à divers degrés… Ils profitaient de leurs rondes de nuit pour casser et dévaliser des magasins de Nice…


Je venais de fonder l’association « Présence Evolienne » du nom du philosophe italien, Julius Evola dans le but de faire connaître son œuvre et sa pensée…


A ce titre, j’ eu des contacts avec divers responsables politiques, dont des responsables parisiens et niçois de la Fane (Fédération d’action nationale et européenne) qui connaissaient et respectaient mes opinions anti-colonialistes, anti-capitalistes et antisionistes…


Mes convictions avaient été renforcées par un séjour de plusieurs années en Corse, où j’avais épousé la cause nationaliste, sans y participer directement, n’étant pas Corse…


Je n’ai jamais été membre, ni militant de la Fane dont je ne partageais évidemment pas toutes les idées, bien que réprouvant sa diabolisation…


Certains membres de la Fane ne se privaient d’ailleurs pas de me brocarder en privé…


Mon combat se situait au niveau de la culture et des idées… Point !


Dans le courant du printemps 80, une « mini affaire » (selon moi et toute personne censée) lancée par le MRAP, via « Le Patriote-Côte d’Azur » fit les choux gras de la classe politique toutes tendances confondues et de « Nice-Matin »…


Une lettre contenant des « menaces de mort » signée du tampon de la Fane, accompagnée d’une liste imprimée de responsables communautaires juifs de la Côte d’Azur avait été adressée au siège du MRAP à Paris…


Je fus un temps amusé par cette affaire qui secouait le landernau politique niçois ; d’autant que je trouvais qu’elle sentait le bidonnage et la provoc à plein nez !…

J’étais à mille lieux de soupçonner la tournure qu’elle allait prendre et surtout que j’allais en être accusé…


Ces fumeuses menaces : « La prochaine fois le sang va couler ! » firent la une du « Patriote-Côte d’Azur » (aujourd’hui devenu PCA hebdo)…


Un « Patriote » qui en rajoutait de semaine en semaine en soulignant « l’impunité dont bénéficiait les nervis de la Fane locale »…


L’activisme, ou plutôt, le pseudo-activisme de la Fane locale se traduisait par des collages d’affiches et à des « bombages » de murs…menés par un jeune étudiant en droit…


Fin septembre 1981, il y eut diverses rafles policières dans le milieu des membres, militants et sympathisants présumés ou supposés, de la Fane… 


Le 27 ou 28 septembre 1981, des policiers en civil se sont présentés à mon domicile et m’ont invité à les suivre « juste pour me poser quelques questions »…


Je pensais regagner mon domicile le soir même après audition…


A mon arrivée au commissariat central, je fus menotté et j’appris que j’avais été mis en cause par un membre de la Fane, chez lequel les policiers avaient trouvé une copie de la liste de personnalités juives, similaire à celle jointe aux « menaces » adressées au MRAP, qu’il prétendait détenir de moi…


Je fus interrogé à ce sujet et sur le fait que j’aurais pu écrire et adresser la « lettre de menaces » au MRAP…


Je ne pu bien évidemment dire et redire que je n’étais pas l’auteur de cette lettre…


J’étais du reste inconnu, de l’aveu même des policiers, à l’exception du dirigeant local, des membres de la Fane arrêtés...


Je fus placé en garde à vue… durant 48 heures et présenté devant le doyen des juges d’instruction Michel Zavaro en passe d’être affecté à Toulon (Il est aujourd’hui président de chambre à la cour d’appel d’Aix-en-Provence !) après avoir été exhibé menotté devant des caméras de télévision…

Les policiers étaient visiblement très heureux et très attentionné (trop, même !) à l’égard de ma personne… Ils étaient aussi très intimes avec le doyen qu’ils tutoyaient…

J’étais une fois de plus visiblement très attendu…


Je fus interrogé une nouvelle fois par Zavaro, un interrogatoire entrecoupé d’appels téléphoniques émanant des médias, dont « Le Monde » Edwy Pleynel , alors chroniqueur judiciaire avait fait le déplacement…


Zavaro me fit écrire, selon lui, mon écriture correspondait à l’écriture des « menaces »…  et me soupçonnait contradictoirement de savoir qui avait adressé ces menaces au MRAP… Il me reprocha « mon manque de coopération avec la police » et me menaça de me mettre en prison « pour me faire réfléchir »…


Deux avocats commis d’office par le bâtonnier assuraient ma défense :Maître Le Maux et Maître Henri Bastiani (ancien avocat militaire)…


A l’issue de mon audition, dans laquelle je n’avais rien à dire, autre que je n’étais pas l’auteur de cette lettre de « menaces » adressée au MRAP…


Zavaro visiblement insatisfait et contrarié, m’a signifié mon inculpation pour « menaces de mort » et « incitation à la haine raciale » et ma mise en détention provisoire…


Inutile de vous dire qu’à ce moment là j’avais l’impression que « le ciel me tombait sur la tête », je me demandais ce qui m’arrivait… et ce qui leur avait pris…


Je pensais pourtant avoir une connaissance approfondie de «  l’ humain » pour l’avoir côtoyé quotidiennement dans tous ses états, durant près de 7 ans !…


Je fus conduit dans un état de zombie à la prison de Nice, incarcéré en quartier « particulièrement surveillé » et placé « en isolement »… avec un co-détenu psychopathe, obsédé par le rangement… qui m’a toutefois appris à survivre et à résister en milieu carcéral…


Une minuscule cellule très humide avec un lavabo et des chiottes à la turque , avec vue sur poubelles à ciel ouvert ; mouettes et chats abandonnés, pour toute humanité…

Mon incarcération, ainsi que celle de Marc Gillet, responsable local de la Fane, était annoncée en boucle aux infos sur les stations de la radio de la cellule… ainsi qu’à la une (censurée pour moi) de « Nice-Matin » mais que les détenus juifs avaient pu se procurer…


Les détenus travailleurs se bousculaient, ainsi que les matons, pour mater à l’œilleton «  le terroriste » encagé que j’étais…

Des « A mort  le néo-nazi » étaient quotidiennement hurlés par quelques détenus emplis d’humanité…


A chaque transfert au palais de justice pour audition, j’entendais des « A mort, à mort » hurlés par des manifestants massés devant le palais, qui couraient et tapaient même sur le fourgon qui me transportait…

Tous mes transferts au palais étaient connus des détenus avant même que j’en fusse informé…

Trois détenus juifs, en particulier, impliqués dans des braquages et des escroqueries étaient régulièrement informés de « mon affaire » par leurs avocats et leur rabbin…


Le 1er ou le 2 octobre, j’étais de nouveau auditionné par le juge d’instruction Zavaro qui m’a d’emblée affirmé que j’avais pu être l’un des commanditaires de l’attentat de la synagogue de Copernic, en représailles de mon arrestation et que « mon compte était bon »…


Il aurait aussi précisé à mes avocats (qui me l’ont rapporté) que « dans mon cas, le droit ne s’appliquait pas » !!!…

« Mon juge » fut remplacé par la suite, par Michel Mallard, un homme qui ne prenait aucune décision, sans consulter le parquet…et qui instruisait le regard penché sur ses pompes…pour éviter de regarder les « non-hommes » qu’il avait en face ( ?)…


Environ 2 mois après le début de mon incarcération, mon « isolement » fut levé et ma femme fut autorisée à me rendre visite au parloir…


Ma famille fut soumise à des menaces de mort anonymes, si bien que même le juge décida de la mettre sous « protection policière »…


De mon côté, j’étais menacé de mort par 2 détenus juifs, qui par ailleurs se vantaient de menacer ma famille…

Ces deux individus exigeaient de ma part, une liste des membres de la Fane et que je leur livre l’auteur de la lettre de menaces…


Je fus contraint de réclamer mon isolement.. ce qui n’empêchait pas ces deux ordures de me menacer, indirectement, ou directement jusque dans ma cellule…

J’ai été à plusieurs reprises agressé par l’un ou l’autre, en me rendant ou au retour d’un parloir, ainsi que dans les douches…


J’ai été agressé physiquement par le nommé XX et dû me défendre…


Je fus bien évidemment accusé d’avoir agressé ce type, qui a fait même circuler une pétition… destiné au juge, dans laquelle il prétendait que j’avais aussi menacé son rabbin !…

Un maton juif ne manquait jamais de m’insulter et de m’humilier de mille façons à l’appui du règlement intérieur de la prison autorisant fouilles et interdictions intempestives : interdiction de me coucher dans la journée…


Fin décembre 1980, ou début janvier 1981, j’appris par des détenus interposés, puis par Me Bastiani, que j’allais être vraisemblablement transféré au Fort de Vincennes (près de Paris) pour être traduit devant la Cour de sûreté de l’Etat (supprimée par le président Mitterrand après son élection en 1981) pour éventuelle implication dans l’attentat de Copernic, revendiqué à la fois par des personnes se réclamant de la Fane et de groupes palestiniens…


Une information particulièrement jouissive pour les deux bêtes de la prison, qui redoublaient de menaces à mon égard…


Par ailleurs, j’appris que de grandes manifestations « antifascistes » s’étaient déroulées à l’extérieur, avec l’appui de syndicats de la magistrature…pour exiger notre condamnation exemplaire… Des manifs qui alimentaient régulièrement la prison de « contre-manifestants » durant quelques jours ou quelques semaines…avant d’être libérés…

Au fur et à mesure que l’enquête sur l’attentat de Copernic avançait, mon transfert à Vincennes reculait.. jusqu’à devoir y renoncer…


Marc Fredricksen, secrétaire général de la Fane fut agressé près de Paris, par une bande de nervis sionistes…

Journaux et radios s’épanchaient sur les confessions d’un individu (le nom m’échappe) qui se déclarait demi-juif et se vantait d’avoir infiltré la Fane pour se livrer à diverses provocations…mais qui du reste ne fut jamais inquiétés ni entendus pour ces faits…


Néanmoins, les persécutions dont j’étais victime de la part des 2 Juifs persistaient… Des boîtes d’excréments étaient régulièrement déposées devant ma cellule… et rentrées par des matons…


Plusieurs fois la bouffe fut souillée par des déjections introduites dans la marmite du potage… J’en ai été chaque fois informé par mon co-détenu, qui n’appréciait pas non plus les méthodes lâches de ces deux bêtes…


Les persécutions persistant, j’eu recours aux services de truands, certes, mais hommes d’honneur, pour assurer ma sécurité…


Mon co-inculpé, Marc Gillet était libéré dans les premiers mois de 1981… et je moisissais toujours en détention… en vertu d’une « raison d’ Etat »( ?) que j’ignorais et que j’ignore toujours !…


De jour en jour, mon état faiblissait et je sombrais dans la dépression… Je ne pesais plus que 45 kilos, j’avais perdu une trentaine de kilos en quelques mois !..


Je fus admis au pavillon des détenus de l’hôpital pasteur.. ;

Les conditions de détention étaient plus humaines… J’ai même rencontré des (vieux) policiers… humains indignés par tout ce que j’avais subi…


En Mars, je regagnais la prison, en section « infirmerie » dirigée par un maton-chef infirmier juif : une saloperie infinie, qui prenait plaisir à humilier les malades… et à les menacer de les faire retourner en détention, comme si nous n’y étions pas !… J’étais en particulier sa cible…


Lors des instructions successives, j’appris par le juge, que les expertises de mon écriture, puis les contre-expertises demandées par mes avocats confirmaient que « j’étais bien l’auteur » de la « lettre de menaces » adressée au MRAP…

Ils étaient catégoriques au sujet de l’enveloppe, tamponnée d’un bureau de poste de Paris… 


Pour ce qui était des menaces « écrites en caractères bâton », « ils ne pouvaient être aussi catégoriques du fait des caractères bâton, mais ayant dû, sans doute, camoufler mon écritures, ces menaces pouvaient m’être imputées », selon leurs brillantes déductions…


Personne ne peut imaginer ce qu’on peut ressentir, quand on est accusé de faits qu’on n’à pas commis et qu’on est détenu « ad éternum » pour ces faits, et de surcroît, persécuté et menacé, ainsi que sa famille, sans pouvoir faire quoi que ce soit !… 


J’étais enfin libéré en Avril 1981, après plusieurs demandes, malgré l’opposition des parties civiles :


le MRAP, la Licra, le Consistoire et/ou le CRIF !…


J’appris plus tard auprès de ma femme, que des gendarmes conduits par un gradé apparenté à ma famille, lui avaient rendu visite pour s’enquérir de mes « revenus »… et de ma situation militaire… sans doute pour préparer mon éventuel déférement devant la Cour de sûreté de l’ Etat..


Ce gradé se permis de dire à ma femme, entre autres amabilités à mon sujet, qu’elle devait se séparer de moi et que toutes les facilités de divorce lui seraient accordées !…

Je contactais un expert-graphologue de Marseille pour contre balancer l’expertise et la contre-expertises judiciaires….qui me confirma verbalement que « j’étais bien l’auteur de l’enveloppe incriminée » ; un rapport écrit n’étant plus nécessaire et surtout plus cher !…


Fin juin 1981, je comparaissais devant le tribunal correctionnel de Nice, qui était en « état de siège »..

Je n’avais rien d’autre à opposer à l’accusation que le fait que je n’étais pas l’auteur de cette lettre adressée au MRAP..

Mes deux avocats étaient présents, ceux de mes co-inculpés pour détention d’écrits jugés « antisémites » également… Ceux des parties civiles, bien évidemment…


Pour Mes Dana-Picard et Sfar, représentants la Licra et le Consistoire et ou le Crif ; c’était évident, je ne pouvais qu’être l’auteur de cette enveloppe !… avec un plus du côté de Me Dana-Picard, belle-sœur de Simone Weil : « J’avais le physique néo-nazi ( ???!!!) dont je ne pouvais qu’être l’auteur de la lettre, d’autant que les expertises étaient catégoriques »…


Même son de cloche du côté du Ministère public, qui réclama « une condamnation exemplaire » pour « m’apprendre l’histoire »…


Curieusement, l’avocat du MRAP fut modéré dans ses propos…


Je fus condamné à 18 mois de prison, dont 6 fermes…


Environ 200 jeunes sionistes manifestaient devant le palais de justice pour réclamer notre condamnation à mort…


Je refusais aussi bien l’aide des policiers que de Skins pour ma sortie du palais…


Je pu sortir sain et sauf du palais (sortie organisée à l’aide d’amis)..


Je fis appel de ma condamnation devant la cour d’appel d’Aix-en-Provence…


En Novembre 1983, je comparaissais devant cette cour…

Seule la Licra avait maintenu sa constitution de partie civile…

Le tribunal après une mise en délibéré, confirma ma condamnation, mais ne retiendra pas l’inculpation d’ « incitation à la haine raciale » et débouta, autant que je me souvienne, la Licra de sa constitution de partie civile…

Père d’une enfant de 9 ans, avec une épouse malade consécutivement à cette affaire, je « fermis », à tort ou à raison, la page de cette affaire, sans évidemment, rien oublier des menaces et des persécutions abominables subies, dignes de l’épuration !


Il m’ est aujourd’hui, très difficile de rouvrir cette page qui ravive mes souffrances…et mes plaies passées…

Cependant j’ai été convaincu de sa nécessité, compte tenu de la situation politique ambiante actuelle, infiniment pire que celle des années 80 (1), pour mettre en garde auteurs et prévenir les victimes des accusations de ce genre, qui si elles ne tuent pas toujours, elle détruisent, néanmoins une vie…même si j’ai pu, tant bien que mal, parvenir à la « reconstruire », matériellement du moins !…


Ces accusations et leurs conséquences injustifiables ont détruit la vie de ma femme et celle de ma fille !


Il y eut certes pire, il y a toujours pire et il peut toujours y avoir encore plus pire, tant les ressources de ces individus qui s’érigent en « modèles de vertu » intouchables sont grandes , en matière de destruction ou tentatives de destruction humaine !… 

Daniel Milan


(1) A la différence près toutefois (mais qui est de taille), que les oppresseurs et les persécuteurs détiennent politique, associations et médias, ils n’ont plus le vent en poupe !…
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