Nouvel Ordre Mondial:
Un projet de loi approuvé afin de créer une base de données géante des utilisateurs de l’Internet
Loi liberticide sur la sphère privée en fait un précurseur pour une extension massive du pouvoir de l’état
Par Steve Watson
Le 25 Juillet 2011
Url de l’article original:
Sous le couvert de protéger les enfants des pornographes de l’internet, le comité judiciaire de la chambre a voté 19-10 et approuvé la loi qui va requérir les ISP de stocker temporairement les adresses IP des utilisateurs pour usage futur.
De plus, cette loi fut réécrite hier afin d’inclure la rétention des adresses, numéros de téléphone, numéros de cartes de crédit et numéros de comptes en banque des clients.
Comme le rapporte Declan McCullagh de CNet, le panel a rejeté un amendement qui aurait clairifié que seules les adresses IP devraient être gardées.
“Le nom de cette loi est erronée” a dit le député John Conyers (Démocrate, Michigan), représentant sénior du panel. “Ceci ne protège pas les enfants de la pornographie en ligne. Ceci augmente la base de données sur tout le monde dans ce pays pour beaucoup d’autres objectifs.”
La loi représente “une base de données de toute action digitale effectuée par chaque américain.” “Et qui donnera à l’état le pouvoir de savoir quels site internet chaque américain a visité.” A dit la députée Zoe Lofgren, qui a menée l’opposition démocrate contre ce projet de loi. La représentante de la Californie a décrit cette loi comme étant “une loi fourre-tout” et “un moyen puissant pour l’extension du pouvoir de l’état.”
Le député Darrell Issa (Républicain, Californie) a noté que:
“Ceci n’est pas à propos de pornographie. Cela n’a jamais été le cas et ne le sera jamais.” A dit Issa, “ceci n’est qu’une manière plus facile pour les représentants de la loi d’obtenir ce qu’ils n’ont pas pu obtenir avec le Patriot Act.”
Les partisans de cette loi incluent l’association nationale des Shériffs, qui a dit qu’elle “soutenait fortement” la rétention obligatoire de données. La loi a aussi reçu le soutien de centre national des enfants disparus et exploités ainsi que du FBI.
Dans un dernier effort pour faire dérailler la loi, l’ACLU avec plusieurs douzaines d’associations de défense de la vie privée, a écrit une lettreau président du comité judiciaire Lamar Smith plus tôt dans la semaine, y notant que “toute rétention de données par mandat fédéral est une attaque directe du sanctuaire des principes fondamentaux de la vie privée.”
“Le mandat de rétention de données de cette loi considérera tout utilisateur de l’internet comme un criminel et menacera la liberté individuelle en ligne et les droits à la parole de chaque américain, ainsi qu’ont reconnu des législateurs de chaque côté du débat”, a dit Kevin Bankston, avocat en chef de la Fondation du Monde Electronique (Electronic Frontier Foundation).
“Obliger les compagnies internet de refaire et de reconfigurer leurs systèmes pour faciliter la surveillance gouvernementale des activités des Américains est tout simplement anti-américain. Un tel plan serait aussi questionable que celui de nos pères fondateurs demandant des licences pour la presse écrite ou l’interdiction de pamphlets anonymes.” A ajouté Bankston.
“Ceci est une mesure légale dans le style de la Chine, considérant chacun comme un suspect potentiel et demandant une moisson d’information personnelle au cas où cela serait utile par la suite pour le gouvernement.” A dit Greg Nojeim, conseiller pour le centre pour la démocratie et la technologie basé à Washington, dans une interview avec Bloomberg.
Il y a deux semaines, l’Electronic Privacy Information Center (EPIC) fît appel devant le comité judiciaire de la chambre, demandant pour que le congrès reconnaisse le fait que de détenir les informations d’identité personnelle serait “un risque pour 99,9% des usagers de l’internet”.
Marc Rotenberg, président de EPIC, a déclaré qu’il était plus prudent de rechercher une minimisation des données plutôt qu’une rétention de données, dans l’optique des risques accrus de corruptions de données et de vols d’identités. Rotenberg a noté que l’obligation de la rétention de données rendrait les ISP plus vulnérables aux attaques des hackers en citant le groupe LulzSec, qui a récemment revendiqué la responsabilité de la fermeture temporaire d’un site internet de la CIA ainsi que d’autres hacks spectaculaires.
“Minimiser le stockage d’information réduit considérablement le desir des hackers d’attaquer les systèmes de stockage simplement en réduisant le nombre de données qu’ils seraient capables de voler. La minimisation du stockage réduit également le coût des pertes de donnés et de leur corruption”, a dit Rotenberg dans une allocution préparée.
Rotenberg a suggéré que les données pourraient être utilisées afin d’inculper quelqu’un pour quelque chose qui n’a rien à voir avec la pornographile pédophile, car toute rétention obligatoire de données placerait ces données en accès direct à la police enquêtant sur n’importe quel crime.
“Bien que cette loi d’obligation de rétention de données informatiques ait été introduite avec pour point de focalisation sur l’exploitation sexuelle des enfants, il n’y a aucune preuve qui suggère que la majorité des demandes des agences gouvernementales pour avoir accès aux informations des abonnés internet, le sera en relation à des cas de protection de l’enfance.” A argumenté Rotenberg.
La loi donnerait également accès à la base de données aux avocats en charge des procédures de divorces, de fraudes à l’assurance, et d’autres cas qui n’ont absolument rien à voir avec la protection des enfants sur l’internet.
“Cela donnerait au gouvernement une vaste autorité pour mandater la moisson et la rétention d’informations personnelles obtenues par les commerçants sur leurs clients, ou généré par le monde des affaires en créant des liens de service; tout ceci pour examen futur sans aucune raison de croire que l’information sera utile ou nécessaire pour une enquête criminelle”, a ajouté Rotenberg dans son audition.
Le député Boby Scott (Démocrate, Virginie) a proposé un amendementt à la loi pour la stricte limitation d’exploitation des données pour la pornographie pédophile ou les cas de terrorismes, mais cet amendement fut retiré à la dernière minute Lamar Smith considérant que limiter l’utilisation des informations aux seuls cas de pornographie pédophile pourrait “nuire aux cas en cours sur d’autres affaires”.
Le député Scott a également tenté de faire ajouter un amendement pour faire alouer 45 millions de dollars par an pour payer 200 enquêteurs et procureurs fédéraux de plus entièrement dédiés aux cas de pornographie pédophile. Ceci constituait une véritable action contre la pornographie enfantine et ses réseaux, mais cet amendement ne fut pas le bienvenu et fut rejeté par le comité qui clâma qu’il n’y avait pas d’argent disponible.
Cette législation, avec toute sa batterie d’atteintes à la vie privée, va maintenant être programmée pour un débat au parlement.
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Steve Watson est un écrivain, journaliste basé à Londres, éditeur des programmes InfoWars.net et PrisonPlanet.com. Il a un Masters en relations internationales de l’école politique de l’université de Nottingham en Angleterre.
http://resistance71.wordpress.com/2011/07/31/nouvel-ordre-mondial-la-bataille-de-linternet-la-descente-aux-enfers-totalitaires-des-etats-unis-continue/
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