lundi 18 juillet 2011

Rebondissements dans le scandale des écoutes : l’empire Murdoch ébranlé

Rebekah Brooks, 43 ans, directrice de la branche britannique de News Corp., proche de Rupert Murdoch, a été interpellée, puis libérée sous caution. Le patron de Scotland Yard a, lui, donné sa démission.



Les têtes n’en finissent plus de tomber. Dimanche, après l’arrestation, puis la libération sous caution de Rebekah Brooks, la directrice démissionnaire de News International, c’était au tour du chef de Scotland Yard de claquer la porte. 
Effet direct du scandale des écoutes au sein du groupe de presse de Rupert Murdoch, l’action de News Corp perdait plus de 5% à la Bourse de Sydney, ce lundi.

Interpellation de «la reine des tabloïds». Rebekah Brooks a été interpellée après sa convocation dans un commissariat de Londres, dans le cadre de l'enquête sur les écoutes au sein du News of the World (NotW), fermé il y a huit jours. Elle était rédactrice en chef de ce tabloïd au moment où une partie des écoutes à grande échelle ont été réalisées.

Démission du patron de Scotland Yard. Quelques heures seulement après l’annonce de son arrestation, c’était au tour du chef de Scotland Yard de présenter sa démission. Mis en cause pour son attitude dans cette affaire, Paul Stephenson s’est exprimé à la télévision, expliquant qu’il avait pris cette décision « en raison de spéculation et des accusations sur les liens entre la Metropolitan police [l’autre nom de Scotland Yard] et News international » et « en particulier avec Neil Wallis », ex-rédacteur en chef adjoint du NotW. « Mon intégrité est totale », a-t-il cependant assuré.

Le journaliste Neil Wallis, soupçonné « d’avoir conspiré en vue d’intercepter des communications »a été arrêté jeudi. Accusé d’être allé à reculons dans cette enquête, Scotland Yard avait dû admettre avoir recruté ce journaliste comme consultant en relations publiques après son départ du tabloïd.

L'action de News Corp en chute libre. Pendant ce temps, Rupert Murdoch continue de faire des pieds et des mains pour essayer de calmer la tempête politico-judiciaire qui s’abat depuis deux semaines sur son empire. Excuses publiques, démission de Les Hinton et avortement du rachat de BSkyB… rien n’y fait. L’action de News Corp est en chute libre : moins 5% ce lundi à la bourse de Sydney après avoir déjà perdu près de 12% la semaine dernière. L’opposition britannique demande aujourd’hui le démantèlement de son groupe britannique.



Rebekah Brooks, 43 ans, directrice de la branche britannique de News Corp., proche de Rupert Murdoch, a été interpellée, puis libérée sous caution. Le patron de Scotland Yard a, lui, donné sa démission. |



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