mercredi 5 octobre 2011

Silence d’Obama et Mme. Clinton à l’éviction du peuple palestinien par les sionistes


  

Faut-il se surprendre l’assourdissant silence d’Obama vis-à-vis de ce qui apparaît de plus en plus comme un génocide politique au Proche-Orient, c’est-à-dire l’éviction du peuple palestinien en tant qu’entité politique pouvant gérer son propre destin et ayant simplement le droit… d’exister? Il suffit de souligner les liens de Hillary Clinton, sa secrétaire d’État aux affaires étrangères et donc une des personnes qui a les plus lourdes responsabilités vis-à-vis du conflit israélo-palestinien, avec la Fellowship Foundation pour se convaincre que la politique étatsunienne vis-à-vis de l’État juif ne changera pas.

En effet, la Fellowship Foundation, où Mme. Clinton milite depuisplus de 16 ans, est une organisation sioniste chrétienne pour qui la création d’Israël en 1948 et son retour sur l’ensemble de ses terres ancestrales est en accord avec les prophéties bibliques préparant le retour sur Terre du Christ triomphant de l’Apocalypse. Pour ces fondamentalistes, la judaïsation complète de la Palestine prépare le retour de Jésus et le fait que les Palestiniens ont vu leur part d’Israël se réduire de 50% en 1948 à 25% en 1967, puis à 19% et finalement à 10% au début des années 2000, de même que l’assassinat de Yitzhak Rabin (signataire des accords de paix d’Oslo en 1993) en 1995 et la maladie d’Ariel Sharon (qui a laissé Gaza aux Palestiniens en 2005) sont des preuves de l’appui de Dieu à leurs projets. En clair, les sionistes chrétiens appuient indéfectiblement le projet d’un Grand Israël afin de préparer l’Apocalypse et le retour du Christ sur Terre.

Malheureusement, Clinton ne sera pas seule à prôner un appui indéfectible à Israël grâce à son nouveau poste. Elle sera appuyé par deux sous-secrétaires qui n’ont rien à lui envier de ce côté: James Steinberg, un Juif qui a écrit le discours d’Obama devant le think-tank sioniste AIPAC au lendemain de sa nomination en tant que candidat démocrate, et Jacob Lew, un autre Juif qui est vice-président et directeur des politiques étrangères de la Brookings Institution, un think-tank d’allégeance démocrate qui appuie les ingérences américaines à l’étranger sous couvert d’opérations humanitaires quand cela sied les intérêts de Washington. Il est également membre de la RAND Corporation (tout comme Condoleezza Rice et le faucon Donald Rumsfeld), un think-tank militaro-industriel offrant des analyses aux forces armées et relié au Carlyle Group (puissant groupe financier dont sont membres George H. W. Bush, la famille Ben Laden et Paul Desmarais, entre autres).

Et vous croyiez vraiment que MR Obama allait changer quoi que ce soit pour ceux qui tirent les ficelles, cet étrange amalgame d’intérêts financiers, politiques et religieux qui ont une cause primordiale en commun: la croyance qu’Israël a tous les droits et que quiconque s’oppose à ses politiques meurtrières est un ennemi des États-Unis?

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