Moncef Marzouki (CPR) est nommé président de la République,
Mustapha Ben Jaafar (Ettakatol) devient président de l’Assemblée constituante,
Hamadi Jebali (Ennahda) prend la direction du gouvernement,
telle est la nouvelle répartition provisoire des pouvoirs qui a été décidée conjointement par le parti Ennahda et les deux partis de gauche.
Les Tunisiens ont désormais les noms de ceux qui vont prendre les rênes du pays pour une période transitoire, afin d’amorcer le virage démocratique fébrilement attendu qui tournera la page de la tyrannie.
Les trois partis ont scellé vendredi "un accord de principe" tripartite, propulsant aux plus hautes responsabilités Moncef Marzouki, 66 ans, connu pour son opposition historique au despote détrôné Ben Ali. Médecin de formation, âgé de 66 ans, il a vécu pendant 10 ans en exil en France avant de revenir en Tunisie après la Révolution. Son parti se qualifie de gauche nationaliste.
L’espoir de voir fleurir « la nouvelle Tunisie » sous l’effet frondeur de la révolution du Jasmin n’a jamais abandonné celui qui fut président de la Ligue tunisienne des droits de l’homme, puis chef du Parti du congrès pour la République, et qui publia, en 2009, un ouvrage consacré aux "dictateurs en sursis" dans le monde arabe.
Ses deux autres collègues promus se sont également illustrés dans la dissidence contre l’ancien régime, et que ce soit Hamadi Jebali, qui a passé plus de 15 ans dans les geôles de Ben Ali, ou Mustapha Ben Jaafar, 71 ans, fondateur d’Ettakatol (Forum), parti de gauche membre de l’internationale socialiste et proche du PS français, tous ont eu à pâtir de l’oligarchie absolutiste sous Ben Ali.
Les trois partis annonceront officiellement ces nominations "d’ici lundi", les discussions se poursuivant ce week-end sur la répartition des portefeuilles du gouvernement.
Voi ci-dessous un entretien de Moncef Marzouki accordé à OummaTV
ainsi que plusieurs de ses textes publiés sur Oumma.com
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire