À l’initiative de l’association « VÉRITÉ ET JUSTICE POUR FARHAT HACHED », une plainte avec constitution de partie civile, pour « apologie de crimes de guerre », sera déposée le 16 mars 2010 (à 14h30), auprès du Doyen des juges d’instruction près le Tribunal de Grande Instance de Paris, par :
- La « FÉDÉRATION INTERNATIONALE DES LIGUES DES DROITS DE L’HOMME » (représentée par Me Patrick BAUDOUIN, Avocat au Barreau de Paris, Président d’honneur de la FIDH) ;
- La « LIGUE FRANÇAISE DES DROITS DE L’HOMME » (représentée par Me Michel TUBIANA, Avocat au Barreau de Paris, Président d’honneur de la LDH) ;
- LA FAMILLE « HACHED » (représentée par Me Hamed BEN ROMDHANE, Avocat au Barreau de Sousse/TUNISIE, et Me Houcine BARDI, Avocat au Barreau de Paris)
Cette plainte fait suite aux déclarations faites par l’un des membres de l’organisation terroriste « La Main Rouge » à la télévision satellitaire « AL JAZEERA » (Documentaires) le 18 décembre 2009.
L’assassinat de Farhat HACHAD a eu lieu le 5 décembre 1952. le dénommé Antoine MÉLÉRO, relate dans ce témoignage les circonstances précises ayant entouré l’assassinat de F. HACHAD, auquel il a pris part. Il décrit tout d’abord l’interception du véhicule que conduisait la victime, lequel a été précipité au bord de la route suite à un mitraillage provenant d’un autre véhicule occupé par les assassins (les membres de l’organisation terroriste LA MAIN ROUGE). Il évoque ensuite, comment la victime, contre l’attente de ses agresseurs, était sortie miraculeusement vivante, ensanglantée et trébuchante. Un camion s’était arrêté pour lui porter secours, mais un autre véhicule occupé par une seconde équipe de LA MAIN ROUGE, chargée « d’achever le travail des premiers », l’a « recueillie » en lui faisant croire qu’il allait être transporté à l’hôpital. La victime a donc été amenée dans ce deuxième véhicule, toujours selon les révélations de M. MÉLÉRO, pour y être ensuite abattu froidement par une balle dans la tête et « jetée » au bord de la route, non loin du village de « Nâssane».
D’après le même témoin la liquidation de Farhat Hached à été exécuté sur instructions directes du président du Conseil Français « HACHAD représentait un danger pour les intérêts de la France engagée dans des négociations avec le Néo-Destour. Contrairement à BOURGUIBA qui avait les faveurs du gouvernement de la République, il constituait une menace à ces mêmes intérêts. Il devait mourir. » Ajoutant que cet assassinat était « légitime » et que « si c’était à refaire je le referai ».
Me Houcine BARDI a publié récemment une étude juridiques sur cette affaire qui peut être consultée sur ce lien : « L’ASSASSINAT DE FARHAT HACHAD, OU : DE L’IMPUNITÉ DU CRIME DE GUERRE COLONIAL »
Pour consulter la vidéo du témoignage d’Antoine MÉLÉRO : http://www.dailymotion.com/swf/xbzg3x
(TUNISIA Watch – Lundi 14 février 2010)
Leader tunisien assassiné en 1952: plainte à Paris pour apologie de crime de guerre
Une plainte pour « apologie de crimes de guerre » a été déposée mardi à Paris après les propos d’un ancien membre du groupuscule « la Main rouge » jugeant « légitime » l’assassinat en 1952 du dirigeant syndical tunisien Farhat Hached, ont annoncé des associations de défense des droits de l’homme.La Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH), la Ligue française des droits de l’homme (LDH) et la famille Hached ont déposé une plainte avec constitution de partie civile à la suite des propos tenus par Antoine Méléro sur la chaîne de télévision Al Jazeera le 18 décembre 2009.Antoine Méléro, interrogé sur l’assassinat de M. Hached sur Al Jazeera le 18 décembre, avait tenu ces propos: « moi je la trouve légitime, moi si c’était à refaire, je referais« , selon le texte de la plainte. Il ne précise pas s’il a participé ou non à cet assassinat.M. Méléro décrit la Main rouge comme « le bras armé du Sdece (l’ancien service de renseignement extérieur français) ou d’une fraction de cette centrale« , officine à laquelle il dit avoir appartenu, dans un livre paru en 1997 (La Main rouge. L’Armée secrète de la République, éd. du Rocher, 1997).« Les propos de M. Méléro traduisent des relents de colonialisme et des regrets de cette époque qu’il faut dénoncer. Ils expriment aussi une banalisation du crime de guerre avec en toile de fond une certaine résurgence du racisme en France« , a dit à l’AFP Me Patrick Baudouin, avocat de la FIDH.Farhat Hached, dirigeant nationaliste et « père du syndicalisme tunisien« , a été assassiné le 5 décembre 1952 au début de la lutte des Tunisiens pour l’émancipation du Protectorat français (1881-1956), une opération généralement attribuée à la Main rouge.La Tunisie était en 1952 sous protectorat français et M. Hached dirigeait à l’époque l’Union générale tunisienne du travail (UGTT). Il fut l’un des premiers compagnons de Habib Bourguiba, premier président de la Tunisie indépendante. (AFP – 16 Mars 2010)
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