mercredi 23 janvier 2013

La France casse du touareg au Mali



22JAN
CJ_napoleon-3,5cmPar Menthalo – Ceux qui ont des actions chez AREVA, dans les mines de Cuivre et les mines d’Or AngloGold Ashanti, RandGold ou IAMGold peuvent se réjouir, le chef d’état-major du Président de la République sous Sarkozy, maintenu à son poste par François Hollande, dépense désormais les impôts du contribuable français pour améliorer vos dividendes. Après s’être piteusement planté en Syrie, pour tenter en vain de renverser Bachar al Assad, le chef d’état major de l’Elysée tente de redorer son blason au Mali, oubliant qu’à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire.
Cet ancien directeur du renseignement militaire est pourtant secondé dans sa tâche par tout l’appareil de propagande médiatique de la Ploutocratia Inc et ce depuis des mois. En effet souvenez-vous de ces reportages à la télévision ou dans vos journaux ( l’Express Nouvel Obs Libé  Figaro LeMonde) sur ces terroristes islamistes Al Quaida au Maghreb détruisant les mausolées sacrés de Toubouctou. Cela a un côté « déjà vu » de campagne de propagande américaine en mars 2001, montrant les talibans détruisant les bouddhas géants classés au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO, exactement 6 mois avant l’invasion de l’Afghanistan.  Même schéma,  même mise en scène, mêmes agents provocateurs, même timing, mêmes agents de propagande médiatique. Quel manque d’imagination !


Nous allons voir qu’il y a un lien intime entre la politique militaire néo-coloniale de la France et Gringott’s Bank International Ltd.
Alors que pour faire voler un hélicoptère de l’armée française, il faut en désosser deux pour faire voler le troisième, l’Etat Major envoie plus de moyens au Mali qu’il n’y en a aujourd’hui en Afghanistan. 2500 hommes, dont 1400 sont déjà sur place, 4 rafale, 6 mirages 2000, 5 avions ravitailleurs, 2 mirages F1 de reconnaissance + 6 rafales mobilisables actuellement sur Abu Dhabi, sans même parler de la cavalerie blindée ou des hélicos. Alors que toute l’Europe se serre la ceinture, le chef d’Etat Major dépense allègrement 400.000 € par jour de l’argent des contribuables pour aller chasser le « pas-nous-pas nous » et le touareg  au Mali.

L’Empire du Mali

Comme on peut le voir sur ces cartes, les frontières du Mali et des pays voisins ont été dessinées par des cartographes occidentaux à la règle, sans tenir compte des peuples (et surtout des ETHNIES), de l’histoire ou de la géographie. La carte de gauche montre l’étendue du Sahara, une zone aride et semi-aride constituée pour partie d’ergs, vastes dunes de sable, de déserts de rocailles (les regs), avec quelques massifs montagneux. Du fait de sa très faible pluviométrie, le Sahara est peuplé historiquement de peuples nomades berbères, appelés numides (nomades) ou maures dans l’antiquité, dont la plus grande partie est aujourd’hui le peuple touareg. A droite, la carte montre que l’hydrographie a joué un rôle déterminant pour l’ensemble des populations sédentaires. Le fleuve Niger, le troisième plus long fleuve d’Afrique après le Nol et le Congo, arrose Guinée, Côte d’Ivoire, Mali,  Niger et Nigéria. Son nom  ne vient pas de niger (noir en latin), mais de son appellation en langue touareg « gher n gheren«  , le fleuve des fleuves, abrégé en « ngher » dans l’usage courant notamment à Toubouctou. Comme partout ailleurs, ses plaines alluviales ont vu se développer une population sédentaire d’agriculteurs. Au cours des siècles, en période de sécheresse prolongée, les touaregs faisaient de rapides incursions guerrières, les razzias,  chez leurs voisins pour piller vivres, richesses et esclaves. Le peuple touareg a été celui qui a le plus longtemps résisté à la colonisation française. Leur soumission ne s’est faite qu’au début du XXieme siècle. Les Français ont cherché à sédentariser les « nobles guerriers du désert » pour mieux les contrôler, mais à intervalles réguliers, ceux-ci reprennent les armes en se moquant des frontières, en Mauritanie, au Maroc, en Algérie, au Tchad… ou au Mali.
Le Niger est, comme toute grande vallée fluviale, un axe routier par lequel se développaient les échanges commerciaux.  En 1230, un chef de tribu va coaliser ses voisins et à la tête de 10.000 cavaliers va conquérir les états voisins, créant l’Empire du Mali. Ses fabuleuses richesses en or, ivoire et poivre notamment, vont permettre des échanges fructueux avec l’Arabie, l’Egypte et l’Occident. Un siècle plus tard, en 1324, l’Empereur du Mali, Kankou Moussa, partant en pèlerinage à la Mecque, avec une suite de 60.000 homme et 12.000 esclaves, va provoquer indirectement le krach monétaire de 1345. En effet,  il emporte avec lui  80 chameaux chargés d’or, soit près de 20 tonnes, qu’il va distribuer très largement sur sa route. Surpayant tous les biens nécessaires à sa suite nombreuse, il va provoquer une très violente inflation sur son passage et dévaloriser l’or. Cet événement historique arrive juste après que les banquiers vénitiens aient amené leurs homologues italiens génois et florentins à passer à l’étalon or. Ce brusque afflux de métal jaune va changer le rapport de rareté et faire basculer le ratio or/argent, provoquant un krach monétaire et l’effondrement économique de 1345. (cf « Histoire de l’Argent » tome I)
Tour à tour, les arabes, les génois, les portugais puis les anglais vont chercher à maîtriser ce commerce de l’or de cette zone de l’ouest africain que les anglais baptiseront la côte de l’or. L’Empire colonial français va se tailler la part du lion dans cette région. Sénégal, Côte d’Ivoire, Cameroun, Mali, Burkina Faso, Niger, Algérie, Maroc. La décolonisation des années 60 va amener chacun de ces pays à avoir des parcours néo-coloniaux différents. Le 22 septembre 1960, le Mali accède à l’Indépendance et sous l’impulsion de son président Modibo Keïta se tourne vers le socialisme. Déjà en 63-64, les touaregs veulent faire sécession. Rompant avec la France, le nouveau président crée le Franc Malien, imprimé dans les pays de l’est, mais le peuple n’a pas confiance dans cette monnaie et préfère le Franc CFA, monnaie des échanges avec les pays voisins. Lors de sa deuxième dévaluation en 1967 (50%), le mécontentement va provoquer un coup d’état. Le nouveau dictateur, issu de l’armée, a participé comme instructeur à la guérilla maoïste pour l’indépendance du Tanganyka, l’actuelle Tanzanie. Il va faire appel à l’aide financière internationale, dont les fonds seront détournés et simultanément va s’appuyer sur les soviétiques pour développer le pays. En 1984, le Franc malien n’ayant aucune crédibilité, il est obligé de revenir au Franc CFA, se mettant ainsi sous la coupe des banquiers français.La France est le premier bailleur de fonds au Mali et représente plus de la moitié des importations de ce pays en déficit commercial permanent. En 1990, ne voyant pas l’aide internationale s’investir pour développer la région, les touaregs se révoltent à nouveau. L’année suivante, la répression sanglante d’un mouvement pour un retour à la démocratie, amène un coup d’état militaire. Amadou Toumani Touré prend le pouvoir le temps d’une transition démocratique. Il revient à la présidence par les urnes en 2002, après avoir œuvré à l’ONU auprès de Kofi Annan. Il sera destitué par un nouveau coup d’état militaire le 21 mars 2012, pour sa mauvaise gestion de la crise au Nord-Mali en zone touareg.

A qui profite le crime ?



Dans ce rapport de Rockgate Capital Corp,  tout est dit ou presque. Rockgate a obtenu des concessions minières à l’ouest du Mali. Ô Surprise ! Le sous-sol malien est riche en Uranium,  Cuivre, Or et Argent. La demande d’uranium continue d’être forte malgré Fukushima. Depuis « l’accident » nucléaire au Japon, 12 nouveaux réacteurs sont en construction ou en projet. Cameco, le troisième producteur mondial d’uranium prévoit 93 nouveaux réacteurs avant la fin de la décennie.  L’agence nucléaire chinoise parle de multiplier par 8 la production d’énergie nucléaire d’ici 2020, alors que son homologue en Inde envisage de multiplier par 13 sa capacité de production. Les projets russes, sud-coréens, japonais, chinois et indien vont nécessiter 32.000 tonnes d’uranium de plus par an. Pour Rockgate, comme pour toutes les sociétés minières, l’Afrique cela se traduit en chiffres, comme ci-dessous, avec les réserves prouvées et les réserves espérées de différents minerais. Rockgate est une compagnie d’exploration minière. Son job est de quadriller un territoire, faire des études géologiques, trouver des filons, estimer la teneur en minerais par tonnes et les réserves d’une zone donnée, avant de vendre ses droits à des sociétés exploratrices.

La Banque Mondiale et l’Or le moins cher d’Afrique


Dans les années 80, le président socialiste Moussa Traoré confie aux soviétiques la recherche d’or sur le sol malien, sans grand succès. Après l’effondrement soviétique, le système anglo-américain va se mettre en place. Revoyez la confession d’un tueur à gage économique et la manière dont on corrompt les élites pour endetter un pays et s’approprier ses richesses.  Le Mali, incapable de rembourser ses dettes, la Banque Mondiale et la finance internationale vont exercer leurs droits sur les garanties des prêts, c’est-à-dire les réserves de minerais. Les Compagnies Minières sud-africaines, AngloGold Ashanti, RandGold et IAMGold, vont exploiter les richesses maliennes à partir de 1990 et ne laisser que des pourboires aux maliens. Or le Mali est aujourd’hui le TROISIÈME PRODUCTEUR D’OR d’Afrique. En dix ans, l’or va devenir le premier poste d’exportation du Mali devant le coton et en 2001, il va représenter 50% du commerce extérieur. Les mines d’or sont à ciel ouvert, quasiment en surface, affichant un coût de production absolument incroyable de 95$ l’once en 2005. Le moins cher d’Afrique. Les marges réalisées sur l’or malien n’ont cessé de croître depuis avec la hausse des cours du métal jaune. Trois mines tiennent la vedette. En 2005, Yatela a produit 98.000 onces d’or1, Sadiola 442.000 onces et Morila 655.000 onces (réserves évaluées à 3 millions d’onces). Ensemble, leurs réserves sont évaluées à environ 350 tonnes d’or. Sans nouvelles découvertes majeures, Sadiola et Morila devaient fermer leurs portes avant en 2010, et Morila fermer en 2013. La hausse du cours de l’or a changé la donne. Avec 19 permis ayant réellement donné lieu à une prospection sur les 165 octroyés, le Mali n’a pas encore révélé la totalité de ses ressources.

Les Compagnies minières vont araser les hectares agricoles où était produit le coton, pour laisser un désert aride. Les mines d’or aussi bien que les mines d’uranium vont polluer les nappes phréatiques, tuant bétail et végétation et provoquant l’exode des populations indigènes. Dans les zones minières, comme à Sanso, le village mitoyen de la mine de Morila à 200 kilomètres au sud de la capitale Bamako, les surfaces cotonnières cultivées ont chuté de 68,4 % en l’espace de cinq ans, de 99 à 2004. La mine occupe les champs et les ouvriers agricoles avec pour conséquence la disparition des trois quarts des exploitations. Le coton nourrissait 3,3 millions de personnes travaillant dans 200.000 exploitations, alors que les mines n’emploient que 12.000 personnes et n’enrichissent que les actionnaires des grosses mines.
Un audit publié en décembre 2003, montre que les mines de Sadiola et Yatela doivent 15 M$ d’impôts sur les bénéfices des deux années précédentes, mais les mines ont refusé de payer jusqu’à ce que, corruption active aidant, le Mali se contente du tiers des sommes dues. Un audit général des mines a été jusqu’à présent toujours repoussé. Les sud-africains dépassant les mandats qui leur ont été accordés, accaparent les zones qui leur ont été confiées, les transformant en camps retranchés entourés de barbelés à l’intérieur desquels ils dirigent selon leurs propres lois. La réalité de l’or extrait n’a rien à voir avec les quantités déclarées, pourtant extraordinaires.

Quand l’ombre de Sion s’étend dans le désert

La nouvelle révolte touareg doit beaucoup à Nicolas Sarkozy et aux meilleurs alliés des israélo-américains :  l’Arabie Saoudite.
Durant plusieurs décennies, le colonnel Kadhafi entretint et instrumentalisa le mécontentement d’une partie des Touaregs pour appuyer ses entreprises déstabilisatrices en Afrique subsaharienne. Sa chute, au printemps 2011, précipita le retour au Mali de ceux qu’on appela les “revenants“ (les estimations varient de quelques centaines à quelques milliers), ex-rebelles des années 1990 recrutés dans l’armée libyenne,  lourdement équipés grâce au pillage des stocks d’armes libyens. La mort (accidentelle ?) le 26 août 2012 d’Ibrahim Ag Bahanga, figure centrale de la rébellion touarègue au Mali, retarda le lancement d’un soulèvement de grande ampleur. Mais d’autres prirent sa suite car la conjoncture les encourageait à exploiter une “chance historique“ : pour la première fois depuis 1960 le rapport de force défavorisait les troupes loyalistes. Ainsi, en octobre 2012, les intellectuels et militants politiques du Mouvement national de l’Azawad s’unirent aux anciens combattants de l’Alliance Touareg Niger-Mali et aux “revenants“ pour fonder le Mouvement national de libération de l’Azawad-MNLA. Il s’agit donc de l’amalgame d’éléments hétéroclites, ce qui explique en partie les contradictions – dans les déclarations comme dans les actes – relevées par les observateurs (attitude vis-à-vis des salafistes, objectif politique, par exemple). Belal Ag Sharif  en dirige le Bureau politique. Mohammed Ag Najim, son chef militaire, rebelle exilé dans les années 1990, commandait précédemment une unité de l’armée libyenne spécialisée dans la guerre en milieu désertique. Le déclenchement de l’offensive n’eut rien d’une surprise : six mois durant, d’intenses discussions se déroulèrent publiquement au sein de la communauté touarègue quant à l’opportunité et aux modalités d’un nouveau soulèvement. Les partisans comme les adversaires d’une entente avec Bamako y participèrent et le pouvoir malien n’en ignorait rien.





Le 6 avril 2012, après une campagne éclair lancée le 17 janvier et qui avait vu tomber entre ses mains toute la partie du territoire malien située au nord du fleuve Niger, le MNLA proclama l’indépendance de l’Azawad, terme qui signifie, en langue tamasheq, “terre de transhumance“, “pâturage“. Il s’agit d’une référence explicite au nomadisme pastoral, caractéristique de la société touarègue traditionnelle et base affichée de l’identité touarègue. Ce succès inattendu effaçait l’échec des rébellions de 1960-1964, 1990-1992 et 2006-2009. Les districts de Tombouctou, de Kidal et de Gao, soit 822 000 km2, échappaient au contrôle de Bamako. Le Mali était amputé des deux-tiers de son territoire. Au cœur de ce nouvel ensemble se trouve l’Adrar des Ifoghas, massif granitique et volcanique de 250 000 km2, très découpé par les oueds, censé être le berceau de la civilisation tamasheq. Ce territoire, investi d’une très forte valeur symbolique, pourrait constituer le point d’attraction des groupes touaregs résidant dans les pays voisins (Niger et Algérie, en particulier) et éveiller chez eux des revendications indépendantistes.
Touaregs partisans du salafisme djihadiste qui contrôlent le nord du Mali : le MNLA a perdu la maîtrise de la situation au profit d’une organisation jusqu’alors inconnue : Ansar Eddine. Un ex-rebelle touareg de 2006, artisan de la paix, Iyad Ag Ghali, avait été nommé consul du Mali à Djedda (Arabie Saoudite) en 2008. Ce séjour entraîna, semble-t-il, sa conversion au salafisme. Dès lors, on le retrouva comme intermédiaire entre AQMI et les pays occidentaux dans plusieurs négociations en vue de libérer des otages moyennant rançon. Associé aux tractations qui précédèrent la création du MNLA, il semble qu’il n’obtint pas les responsabilités auxquelles il prétendait. Dans le même temps, il se vit refuser d’être désigné comme successeur de l’amenokal des Ifoghas, dignité suprême dans cette prestigieuse confédération tribale à laquelle il appartient. En cause dans les deux cas : son passé (ralliement au pouvoir malien lors de la rébellion de 2006 assimilé par certains à une trahison) et peut-être surtout son engagement religieux radical, loin de faire l’unanimité dans sa communauté et incompatible avec la laïcité affichée (pour s’assurer du soutien de l’Occident ?) par le MNLA. En réaction, il fonda sa propre organisation : Ansar Eddine (“Combattants de la foi“). Même s’il guerroya aux côtés du MNLA pour chasser les forces fidèles à l’État malien, son objectif n’est pas la sécession, mais l’instauration de la charia sur l’ensemble du territoire malien (ce qu’attestent le franchissement du Niger et la prise de contrôle de la ville de Douentza, le 1er septembre 2012). Probablement financé par AQMI (qui préfèrerait laisser agir des Touaregs en territoire touareg et se consacrer exclusivement à ses activités djihadistes), il renforça ses positions dès le mois de mars 2012, puis se retourna contre ses alliés fin mai et les chassa de tous les centres urbains de l’Azawad. Il semble qu’Ansar Eddine dirige Kidal, tandis que des groupes islamistes étrangers tiennent Gao et Tombouctou. À l’instar des talibans afghans dans les années 1990 ou des Shebab somaliens, Ansar Eddine s’efforce d’apparaître comme une force de stabilisation (r)établissant, à l’aide de la charia, la loi et l’ordre (largement mis à mal par les combattants du MNLA si l’on en croit les rares témoignages à notre disposition). De plus, alors que le MNLA dispose de peu de moyens, Ansar Eddine peut nourrir, équiper et rémunérer ses combattants. Aussi n’éprouve-t-il aucune difficulté à recruter et parvient-il à débaucher (massivement semble-t-il) dans les rangs de son rival.

Une situation complexe

Le Mali au cœur de l’ancien Empire colonial français et toujours sous sa coupe monétaire fait partie de la zone d’influence politique, économique et financière française. Elle défend son accès aux matières premières et les débouchés de sa production industrielle. Les Etats-Unis, quasiment absents entre 1945 et 1989, se sont invités en Afrique après la fin de la Guerre froide et l’effondrement de la Russie. Leur objectif est d’avoir accès à une part du gâteau dans ce continent immense, riches en matières premières.
La Chine, très active depuis plusieurs décennies, offre une alternative aux états africains, pillés par la Banque Mondiale au service des entreprises anglo-américaines. La Chine offre un autoroute, qu’elle va construire elle-même pour éviter la dilapidation des fonds de la corruption contre des droits miniers ou pétroliers. L’invasion chinoise, qui cherche aussi des sources de nourriture pour sa population est assez mal vécue pour les populations. La France, en déployant ses forces, défend la présence française et ses intérêts en Afrique, non seulement au Mali, mais également dans tous les pays de l’ancienne Afrique Occidentale Française. Cette offensive vise t’elle à écraser Ansar Eddine et sa faction radicale de l’AQMI, s’opposant directement aux intérêts, que l’on est en droit de supposer anglo-américano-sionistes ?  On peut se poser la question, mais sans pouvoir apporter de réponse étant donné les apparentes incohérences de la politique étrangère française. Un diplomate français déclarait récemment : « ceux qui ont pris la décision de bombarder Kadhafi n’avaient pas la moindre idée des conséquences que cela pourrait avoir au Sud. »
Il semblerait que les intérêts personnels de Nicolas Sarkozy à faire taire les révélations de Khadafi et sa prise de position en faveur de Washington dans la guerre monétaire aient, par sa guerre en Libye, sabordé les intérêts industriels de la France dans le tiers Monde et dans les pays émergents. La guerre en Syrie détruit également la confiance dans une région longtemps sous influence française. Là aussi, les diplomates français ont tout fait pour s’opposer à la politique militaire de l’Elysée, qui allait à l’encontre de nos intérêts nationaux.
Sarkozy a joué de toute évidence contre la France pour des intérêts étrangers. 
.http://liesidotorg.wordpress.com/2013/01/23/la-france-casse-du-touareg-au-mali-partie-3/

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