Le journaliste Michel Collon, dans une vidéo publiée le 19 janvier 2013, présente un point de vue différent de celui proposé par les autorités françaises et les médias traditionnels concernant l’attaque militaire de la France contre le Mali. Affirmant que « les terroristes au Mali ne sont pas l’objectif de cette guerre mais le pretexte ».
Il rappelle ainsi que pour comprendre ce qui se passe il faut absolument maitriser les 5 principes de la propagande de guerre :
- Cacher les intérêts
- Cacher l’histoire
- Se faire passer pour la victime ou le défenseur de la victime
- Diaboliser l’adversaire
- Monopoliser et empêcher le débat
Il donne comme exemple le fait que la France s’allie aux islamistes en Libye et en Syrie, mais qu’elle les combat au Mali. Un autre exemple : Les médias traditionnels écrivent des articles et publient des cartes mais ne parlent pas des ressources naturelles de la région, notamment l’uranium.
- Cacher les intérêts
Il explique donc que le Mali est un producteur d’or et d’argent assez important, et que les multinationales qui les exploitent sont en partie des français dont le géant Bouygues, et que les conditions d’exploitation de ces mines se font dans des conditions affreuses, utilisant l’arsenic et le cyanure causant la mort de plusieurs employés.
Concernant l’uranium, présent au Mali, mais surtout au Niger voisin qui est le troisième producteur mondial d’uranium qu’exploite l’entreprise française Areva. Et malgré cela, les conditions de vie et la pauvreté au Niger sont abominables : « espérance de vie 40%, taux d’alphabétisation 28%, taux d’enfants scolarisés 38% » ! Qualifiant ainsi l’entreprise Areva de « bandit au niveau international, et que c’est une source de richesse pour certains intérêts privés extrêmement puissants en France », gagnant prés de 80% de bénéfices au stade de l’extraction.
Ainsi la guerre de la France au Mali n’est pas une guerre contre les terroristes mais elle a en réalité des cibles tout à fait différentes :
- Le peuple malien qui en a marre des autorités maliennes imposées par la France pour servir ses intérêts.
- Le Niger, dû à ses richesses.
- L’Algérie qui est pays résistant au sionisme tout en étant un grand producteur de pétrole et de gaz et qu’il garde un secteur public important.
- L’Afrique, pour préserver son monopole français et ne pas être doublé par la Chine sur le terrain.
Cette guerre, conclut-il, « n’est pas une guerre contre le terrorisme mais une guerre pour le fric, pour l’uranium, pour le contrôle des ressources de la région, c’est une guerre contre les pays africains ».
- Cacher l’histoire
Chaque fois qu’un dirigeant africain à voulu développer son pays, atteindre une indépendance réelle et mettre les richesses de son pays au service de son peuple et de son développement, il a été assassiné, comme Patrice Lumumba au Congo et Thomas Sankara au Burkina Faso.
Ainsi au Mali, la France a contribué au coup d’état contre Modibo Keita le président élu anti-colonialiste pour mettre à sa place le dictateur sanglant Moussa Traoré parce qu’il était au service des intérêts français.
- Se faire passer pour ceux qui viennent au secours de la victime
Dans cette guerre, il est dit que la France a été appelée par le président malien actuel, ce qui est un mensonge car le président actuel est un président intérimaire n’ayant aucun pouvoir de prendre une décision pareille étant « une totale marionnette » et que la population a manifesté contre ça. Donc la France ne vient pas au secours de la population mais au secours du pouvoir en place imposé par elle même pour contrôler les ressources naturelles du pays.
- Diaboliser l’adversaire
Michel Collon explique ici qu’il ne justifie pas ce que font les « islamo-fanatique » mais qu’il n’aime pas ce terme car ce n’est pas un problème de religion mais un problème politique et social. Et que l’analyse faite par les journaux français disant que les terroristes sont d’Al-qaida est une analyse totalement « exagérée et fausse et manipulatrice ». Rappelant qu’il faut analyser les causes de l’existence de ces groupes islamistes, et « que s’il n’y avait pas cette pauvreté au Mali à cause des multinationales françaises les gens ne seraient pas désespérés entrain de se tourner vers ces fanatiques islamistes comme étant une solution ». Ces groupes armés, dit-il, ont été manipulé, financé, armé par la France et les présidents maliens pour faire pression sur les gouvernements de la région et imposer leurs conditions.
- Monopoliser et empêcher le débat
Michel Collon met en avant l’uniformité de l’opinion présentée dans les journaux et les médias, tout en mettant en silence radio tous les maliens qui sont contre cette intervention militaire française au Mali, comme Oumar Mariko ou Aminata Traoré qui sont des personnalités politiques et culturelles maliennes qui sont contre cette guerre. Il dénonce ainsi les médias qui accusent de faire partie de la théorie du complot, toute personne contre la guerre et qui met en relief les vrais intérêts économiques des colonisateurs français, belges, anglais, américains. Ces mêmes médias dirigeant les gens vers un faux débat tel que « Est-ce que le Mali est le nouveau Afghanistan ? » au lieu des vrais débats comme « Est-ce que c’est morale de faire la guerre dans les pays africains pour contrôler leurs richesses ?« .
Michel Collon dit avoir inviter au débat les journalistes du Soir parlant de cette guerre de cette façon, affirmant qu’ils refusent toujours et ne veulent pas débattre avec un autre point de vue que le leur, les qualifiant de« médias militarisés ».
Il conclut que les citoyens français, belges et européens ont une responsabilité dans cette guerre, les appellant à se lever contre et à s’exprimer publiquement sur la question. Et que si on veut que ça s’arrete et empêcher les média-mensonges de manipuler l’opinion publique il faut prendre en main l’information et présenter une information indépendante, alternative, et honnête.
Voici les deux vidéos de Michel Collon sur ce sujet.
http://hilalpost.com/fr/2013/01/20/michel-collon-les-islamiste-au-mali-ne-sont-pas-objectif-de-la-guerre-ils-sont-le-pretexte/
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