« La révolution est prise en otage par les francs-maçons », murmure Ali d’un air entendu. Ce cadre de banque très sérieux, n’est pas le seul, à Tunis, à y croire.
Une déclaration choc de Youssef Seddik, philosophe et anthropologue tunisien, a mis le feu aux poudres : il a désigné, sans les nommer, deux ministres, affiliés à l’Association tunisienne des grandes écoles (Atuge), comme étant maçons ; et ce alors que lui-même est souvent invité comme orateur lors de conférences organisées par la loge de Compiègne, en France…
Ainsi est née l’une des innombrables théories du complot maçonnique qui circulent à Tunis, dues au fait qu’une révolution sans leaders fait craindre aux Tunisiens la présence dans l’ombre de cerveaux, les francs-maçons…
Implantée au Maghreb à la suite de la colonisation, la franc-maçonnerie est, en Algérie, essentiellement d’origine française ; au Maroc, elle s’est consolidée avec l’obédience espagnole ; en Tunisie, l’influence de migrants italiens d’origine toscane a joué un rôle fondamental.
Si les archives ont permis d’identifier des francs-maçons maghrébins tels que l’émir Abdelkader ou de grands commis de l’État (notamment les Tunisiens Slaheddine Baccouche et Mohamed Salah Mzali), la « Veuve » – autre appellation de la franc-maçonnerie – a mal survécu à la fin de la colonisation en Algérie et en Tunisie, d’autant qu’elle a été interdite par Habib Bourguiba en 1959 alors que beaucoup croyaient que lui-même était un initié.
Tout bon « frère » étant muet, il est bien difficile de savoir si, aujourd’hui, les maçons algériens et tunisiens ont rendu leur tablier.
Un réseau réactivé
A Tunis, où la loge Italia no 16, installée en 1998, tenait ses réunions trimestrielles à l’hôtel Oriental Palace, au cœur de la capitale.
Avec l’arrivée de la Banque africaine de développement (BAD) – où travaillent beaucoup de « frères » et « sœurs » –, conjuguée à la présence d’expatriés européens d’obédiences diverses et au retour de Tunisiens initiés à l’étranger, les tenues ont été réactivées.
« Nous sommes proches du Grand Orient. Les tenues sont assez régulières, nous nous retrouvons au domicile d’un maître pour des ateliers et, parfois, nous recevons des hôtes étrangers. La seule chose qui nous importe, c’est de travailler à notre réflexion sur un idéal en général, et sur la fraternité en particulier », affirme un chef d’entreprise qui tient à l’anonymat.
Son groupe ne dépasse pas la vingtaine de membres, mais il est aussi utile comme réseau professionnel.
« On se connaît bien, nous sommes tous natifs du pays, même si certains sont binationaux, et on se renvoie l’ascenseur comme le feraient des copains. Par nature, nous préférons l’ombre à la lumière pour profiter du soleil d’un savoir. Beaucoup diront que nous sommes des lobbyistes, mais n’est-ce pas, au fond, une forme plus ancienne de think-tank ? »
Qui dit Franc-Maçonnerie dit anti-Église dit Laïcité…
“Cette Obédience a depuis longtemps alerté les régimes arabes que, pour lutter contre l’instrumentalisation de l’Islam, les gouvernements musulmans doivent séculariser le code de la famille, le statut personnel (qui interdit à un non musulman d’épouser une musulmane), l’enseignement public et une grande partie de la jurisprudence liée par la Constitution à la charia.En effet, cette lecture traditionaliste depuis le IXe siècle, applique à une société qui n’existe plus des principes juridiques sacralisés et désuets. Aussi les régimes autoritaires de la plupart des États musulmans imposent à leurs citoyens la momification de la pensée, l’immobilisme des institutions, l’aliénation des droits de l’homme et de la femme, la répression des libertés religieuses (croire ou ne pas croire) et individuelles (accès non censuré aux mass media internationaux et à l’Internet entre autres).”[...]“Les contestataires actuels des régimes confessionnellement orientés au Moyen-Orient et au Maghreb sont des intellectuels arabes et francs-maçons ; ils ont des projets de société portant sur l’émancipation féminine, la liberté religieuse et bien sûr sur la démocratie.Ils citent le publiciste égyptien des années 1920 Salama Moussa qui disait : « Après avoir chassé les colonisateurs, soumis les exploiteurs, serons nous capables de vaincre le Moyen-âge dans notre vie ? » ; son disciple actuel Mahmoud Al Alem s’écrie à son tour : « Nous pensons toujours avec une terminologie archaïque qui correspond à la vie du désert. »”[...]“La laïcité n’est pas le monopole de la civilisation occidentalo-chrétienne car, dit Georges Corm, « les principes essentiels de l’islam ont un contenu libérateur et constituent l’essence de la laïcité ; cette laïcité implique la notion de neutralisation de l’État dans les affaites religieuses mais non la marginalisation de la religion dans la vie sociale. C’est le principe de laïcité qui protège les minorités »(Le Proche-Orient Éclaté , Folio Gallimard 1999).”extrait d’une réponse du Grand Maître Mondial – Al Qutb Al A’Azam – à une question sur le rôle de la maçonnerie dans les révolutions du printemps arabe.
Islam VS Laicïté
Nous vous en parlions déjà il y a quelques mois dans notre article “Pour une Tunisie Islamique“, le parti Ennahda de Rached Ghannouchi remporteraient les élections du 24 juillet prochain pour l‘assemblée constituante, chargée, comme son nom l‘indique, de rédiger une nouvelle loi fondamentale pour la Tunisie mais aussi de désigner le gouvernement qui conduira l‘agenda électoral qui en découle.
Ainsi l’avenir de la Tunisie se joue dès à présent, et les Loges Francs-Maçonnes en ont bien conscience! Pour faire barrage au parti Islamique, l’idée d’un front démocratique ou progressiste a été donnée.
Pour l’instant, rien n’indique que les différents partis Tunisiens accepteront de se mettre d’accord pour faire barrage au parti plébiscité, cependant tout est mis en place pour…
“Ni dieu, ni maître” devient “Laïcité, inch’Allah”
“Une cinquantaine d’islamistes [dans d'autres journaux nous pouvions lire 100 salafistes] ont tenté dimanche d’empêcher par la force la projection à Tunis d’un film de la cinéaste tunisienne Nadia El Fani, sur la place de la laïcité dans le pays.Les manifestants scandaient des slogans tels que «la Tunisie est un Etat islamique» et «le peuple veut criminaliser la laïcité», avant de briser les portes en verre de la salle, en plein centre de Tunis, et de pénétrer dans le cinéma.Le directeur de la salle Habib Belhedi a déclaré avoir été agressé «par deux barbus» qui l’ont saisi et lui ont aspergé le visage du contenu d’une bombe lacrymogène.La police est ensuite intervenue pour disperser les manifestants et a interpellé un petit groupe qui étaient dans la salle. Ils furent acclamés par le public présent.”
Les journaux tel Libération ou encore le Figaro ont décidé, comme à leur habitude, de pratiquer une diabolisation des musulmans. Les réseaux Francs-Maçonniques ont quant à eux mis en place leur propagande via leurs organisations, associations etc…
Exemple flagrant, le “Comité Laïcité République” qui décerne deux prix de la laïcité, national et international, depuis 1993 a trouvé son héroïne, il s’agit de cette même cinéaste, la tunisienne Nadia El Fani qui déclarait :
“Je suis ravie d’avoir reçu ce prix honorifique et j’espère que ça va servir à faire parler du film”.
“C’est un film qui appelle à la tolérance contrairement à tout ce qu’on dit”, insiste la cinéaste qui reste optimiste, “peut être que dans le secret des urnes, les Tunisiens voteront pour la laïcité”, ajoute-t-elle.
En voici un extrait qui illustre bien les similitudes flagrantes entre les dires de cette cinéaste et ceux du Grand Maitre Mondial – Al Qutb Al A’Azam…
http://www.islametinfo.fr/2011/06/29/726/
a voir : https://www.youtube.com/watch?v=apWVtd7cexk
RépondreSupprimerعوضا عن أنصار أو أتباع لاحظت مرات عدة استعمال كلمة مريدي الحزب
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