نيجيريا بلاد غنية بالبيترول.
القبيلة الصهيونية تريد أن تسرقه.
لا يمكن ذلك الا اذا تمركز القوات العسكرية الغربية في ذلك البلد, لأن الصين و روسيا لهما نفس الهدف.
إذا كان لا بد من خلق مشكل... تعمدت المخابرات الصهيونية س. ي. أ. و الموساد من اختطاف الفتيات و إخفائهن .
ثم مسحت سكاكين الجريمة ككل مرة وككل حين في المسلمين الابرياء , متهمة القاعدة و الجمعات الاسلامية التي تصنعها تلك المخابرات الماكرة ,
ثم يتولى الاعلام العالي تكبير القضية و نشرها .
تأتي المرحلة القبل الأخيرة في تصريحات رؤساء الدول مثل الكاراكوز أوباما و دافيد كامرون و هولاند ليقولوا أن بلدانهم مستعدة لإعانة القوات النيجيرية للتغلب على الارهاب
ثم تتدخل القوات العسكرية في آخر المطاف للإستحواذ على المنطقة و ذخ النفط بدون مقابل...
Depuis quelques jours se propage sur les rézosociaux une campagne demandant la libération des 200 gamines nigérianes enlevées par la secte Boko Haram. Des images de plusieurs jeunes filles sont utilisées. Problème : aucune des filles sur les portraits n'a été enlevée... ou n'est même nigériane. Alors d'où viennent ces photos ?
Les trois photos ci-dessus ne sont pas du tout les portraits de trois des gamines nigérianes enlevées. Mais quelle importance, toutes ces négresses se ressemblent, n'est-ce pas !
Deux d'entre elles vivent en Guinée-Bissau, à 1 500 kilomètres du Nigeria. Ces photos ont été volées sur le site d'une célèbre photographe américaine, Ami Vitale. La troisième, signée Melanie Blanding, a été prise au Congo.
« Ces photos n'ont rien à voir avec ces jeunes filles qui ont été kidnappées, a confié hier Ami Vitale au New York Times. Elles sont de Guinée-Bissau, et mon reportage parlait d'un sujet tout à fait différent. (…) Pouvez-vous imaginer la photo de votre fille s'étalant dans le monde entier afin d'illustrer le trafic sexuel ? Ces jeunes filles n'ont jamais été enlevées, n'ont été victimes d'aucun trafic sexuel. »
Les deux photos d'Ami Vitale, en effet, se retrouvent sur son site. La petite fille en gros plan qui pleure s'appelle Awa Balde, elle a cinq ans et vient d'être excisée. La photo date de 2000 :
La gamine qui appuie sa tête sur ses bras s'appelle Jenabu Balde, elle a treize ans, elle attend la venue du professeur dans l'école de son village. La photo date de 2011 :
> Cliquez sur l'image pour un gros plan <
La troisième photo, signée Melanie Blanding, nous montre une jeune femme nommée Eugenie violée en 2006 par des rebelles dans la région de Bukavu, en République démocratique du Congo (l'ancien Congo belge, ou Congo Kinshasa). Elle a été "empruntée" sur la site de l'Alexia Foundation :
Ami Vitale ne supporte pas qu'on utilise deux de ses photos pour servir une cause qui n'a rien à voir avec la vraie vie des enfants qu'elle a portraiturés. Elle tente de faire disparaître les images détournées, sans y parvenir, évidemment. Seule la BBC, qui les avait publiées, les a ôtées de son site.
Mais Ami Vitale n'a pas tout vu, pas tout observé. Elle a de quoi s'énerver plus encore. Car sur l'image ci-dessous créée par un certain "H Emmanuel Snow", directeur de création d'une agence web nigériane qui signe de son compte Twitter "Imahephzibah", a été ajoutée une larme. Parce que c'est plus vendeur, coco, une gamine en pleurs, tu comprends :
On voit par là qu'il est possible de défendre une juste cause en utilisant des procédés de margoulin, d'escroc de bas étage.
Plus de 200 lycéennes enlevées il y a plus de trois semaines et une mobilisation médiatique qui se met tout juste en place : en France comme ailleurs, la presse et les journaux télévisés ont tardé à mesurer l'ampleur du kidnapping, sans précédent, contrairement aux réseaux sociaux. D'autres exactions, toujours au Nigéria, restent elles toujours totalement occultées.
"Il aura fallu du temps. Il y a trois semaines la secte Boko Haram enlevait plus de 200 lycéennes..." Le sujet du journal de 8 heures de France Inter, sur l'enlèvement massif de jeunes filles au Nigéria, sonnait ce matin presque comme un aveu. Il faut dire que face à un événement d'une telle ampleur, la réaction médiatique et politique a été pour le moins timide.
Si vous regardez par exemple le JT de 20h de France 2, il aura fallu attendre le lundi 5 mai pour que David Pujadas vous apprenne le détail de l'affaire, soit plus de trois semaines après les événements. Du côté de TF1, impossible de trouver un seul sujet, en trois semaines, sur l'enlèvement ou la revendication officielle de Boko Haram ce lundi. Côté presse papier, il faut attendre l'édition datée du jeudi 8 mai pour que Le Monderaconte l'histoire en une, bientôt un mois après les faits.
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#BRINGBACKOURGIRLS
Pourtant, cet enlèvement sans précédent a suscité une très vive émotion, non seulement au Nigéria mais également dans le monde entier. C'est sur Twitter principalement que la mobilisation a pris, à partir du 23 avril avec le hashtag#BringBackOurGirls qui compile notamment des photos de femmes portant un écriteau "Ramenez nos filles". Créé lors d'une cérémonie de l'Unesco par deux personnes qui live tweetaient l'évènement, le hashtag reprend les propos de la vice-présidente de la section africaine de la Banque mondiale, Oby Ezekwesili : "Bring back our girls, bring back our daughters". Une semaine et 850 000 tweets plus tard, une pétition sur la plateforme Change.org est créée par un Allemand et regroupe 410 000 signatures en 5 jours. De quoi pousser Barack Obama à demander, il y a deux jours, une "mobilisation internationale" contre le groupe islamiste Boko Haram et à confirmer l'envoi d'une équipe d'experts pour aider les autorités nigérianes, accusées d'être trop lentes et inefficaces, à retrouver les filles. Toujours un poil plus en retard, la France a affirmé aujourd'hui qu'elle aussi "fera tout pour aider le Nigeria" à "retrouver les otages".
Capture Twitter.com #BringBackOurGirls
"CE RAID RESTE MYSTÉRIEUX"
Mais comment expliquer un tel retard à l'allumage des médias et des politiques ? Dès les premiers jours de l'affaire, le flou complet qui entourait l'enlèvement a sans doute poussé les grands médias à la prudence. D'abord, le nombre exact de filles enlevées n'est toujours pas connu et a fortement varié : le chiffre de 129 a longtemps été évoqué avant de se porter à "plus de 200" aujourd'hui (la police locale évoque "jusqu'à 276 lycéennes" quand la directrice de l'établissement a elle donné le chiffre de 230 filles). Flou total également sur le nombre de filles ayant réussi à s'échapper ou sur l'âge précis des victimes (les plus jeunes auraient 12 ans, donc ne sont pas des lycéennes). "Ce raid, de loin l'opération la plus étonnante jamais commise par Boko Haram, reste mystérieux" se désespérait Le Figaro.fr vendredi.
Pire, le lendemain de l'enlèvement, l'armée nigériane a annoncé avoir libéré "la plupart des 129 lycéennes enlevées", selon l'AFP. Se basant sur leur dépêche, Le Monde.fr titrait donc, le 17 avril, "La plupart des lycéennes enlevées sont libres" avant de devoir mettre à jour "La plupart des lycéennes enlevées toujours portées disparues".
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Une autre explication réside dans la "concurrence" des sujets internationaux ces dernières semaines : l'ensemble des JT de 20h de France 2 de la période, comporte ainsi au moins un sujet sur l'Ukraine (et le plus souvent deux ou trois). Dans le reste du monde, le naufrage du ferry en Corée du Sud a également "occupé" les médias occidentaux au détriment du Nigéria, estime de son côté un journaliste de Mashables.
Sujets d'ouverture du JT de France 2 de 20h du 17 avril : Ukraine et ferry coréen
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Surtout, pour certains, c'est la nature même du sujet qui l'a fait passer au second plan. La journaliste américaine Lauren Wolfe, spécialiste des violences faites aux femmes, estimait ainsi hier dans les colonnes de Foreign Policy,cité par Atlantico, que "les crimes contre les filles et les femmes ne sont pas seulement courants, ils sont ignorés, ils ne sont pas sanctionnés et les médias internationaux n'en parlent pas, surtout quand ils se déroulent dans les pays pauvres et en développement". Pour la journaliste internationale de CNN Frida Ghitis, il ne fait aucun doute : "si cela s'était passé ailleurs, ce serait l'histoire la plus importante du monde".
"POURQUOI SE FOCALISER SUR LES LYCÉENNES ?"
Mais pour Marc-Antoine Pérouse de Montclos, chercheur à l'Institut de recherche pour le développement (IRD)spécialiste du Nigéria, "la vraie question est toute autre : pourquoi se focaliser sur les lycéennes ? s'interroge l'enseignant à Sciences Po, 210 lycéens ont été tués par Bokom Haram les 11 et 12 avril [deux jours avant l'enlèvement] et personne n'en a parlé. Et puis je n'ai vu aucune reprise médiatique quand c'est l'armée qui attaque et massacre, comme à Baga. Il faut replacer cet enlèvement dans la situation délétère du Nigéria, dans le contexte de massacres des deux côtés depuis mai 2013. Il faudrait par exemple rappeler que le leader de la secte, annoncé mort plusieurs fois à tort par l'armée, avait annoncé à l'avance cet enlèvement !" poursuit le chercheur.
Pour Pérouse de Montclos, la médiatisation, même tardive, de l'enlèvement tient à plusieurs facteurs dont le sexe des victimes : la mort des lycéens début avril est effectivement restée totalement absente des médias français. Surtout, il estime qu'un enlèvement, contrairement à des assassinats, constitue une histoire "avec des rebondissements, avec du suspens" plus propice à la narration médiatique. Enfin la mobilisation des réseaux sociaux, face "à un ennemi identifié, la secte islamiste" a indéniablement contribué à mettre le kidnapping à la une des journaux.
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