Paul Stephenson, le patron de la police de Londres, a annoncé qu'il quittait ses fonctions dimanche. Il était poussé à la démission suite à des accusations de complaisance dans l'enquête sur les écoutes mis en place par le groupe Murdoch.
Une nouvelle tête, et non des moindres, vient de tomber dans l'affaire des écoutes qui agite le Royaume-Uni. Sauf que le couperet n'est pas tombé cette fois sur un membre du groupe Murdoch mais sur le chef de Scotland Yard en personne, Paul Stephenson. Le patron de la police de Londres a annoncé sa démission dimanche, lors d'une conférence de presse retransmise en direct à la télévision. En cause, ses liens avec Neil Wallis, ex-rédacteur en chef adjoint de News of the World, le tabloïd accusé d'avoir mis sur écoute plusieurs milliers de personnes outre-manche depuis le début des années 2000, dontune adolescente assassinée en 2002.
« J'ai pris cette décision en raison des spéculations et des accusations sur les liens entre la Metropolitan Police et News International (la branche britannique du groupe de médias de Rupert Murdoch, NDLR) au niveau de ses dirigeants et en particulier avec Neil Wallis », a déclaré Paul Stephenson dimanche pour expliquer sa démission, tout en assurant de sa « totale intégrité ». Le dit Wallis, arrêté le 14 juillet avec d'autres journalistes et ex-journalistes du NOTW, avait travaillé pendant un an comme consultant en relations publiques pour Scotland Yard après son départ du tabloïd en 2009. De quoi alimenter les soupçons qui pèsent sur la police de Londres, blâmée pour avoir trainé les pieds lors de la conduite de l'enquête sur les écoutes.
La révélation ce week-end selon laquelle Paul Stephenson a rencontré à 18 reprises entre 2006 et 2010 les dirigeants de News International n'a pas arrangé les choses. Cerise sur le gâteau, Neil Wallis travaillait également comme consultant pour un luxueux hôtel où le patron de Scotland Yard a passé cinq semaines de convalescence cette année. Paul Stephenson s'est défendu en affirmant n'en avoir rien su.
« J'ai pris cette décision en raison des spéculations et des accusations sur les liens entre la Metropolitan Police et News International (la branche britannique du groupe de médias de Rupert Murdoch, NDLR) au niveau de ses dirigeants et en particulier avec Neil Wallis », a déclaré Paul Stephenson dimanche pour expliquer sa démission, tout en assurant de sa « totale intégrité ». Le dit Wallis, arrêté le 14 juillet avec d'autres journalistes et ex-journalistes du NOTW, avait travaillé pendant un an comme consultant en relations publiques pour Scotland Yard après son départ du tabloïd en 2009. De quoi alimenter les soupçons qui pèsent sur la police de Londres, blâmée pour avoir trainé les pieds lors de la conduite de l'enquête sur les écoutes.
La révélation ce week-end selon laquelle Paul Stephenson a rencontré à 18 reprises entre 2006 et 2010 les dirigeants de News International n'a pas arrangé les choses. Cerise sur le gâteau, Neil Wallis travaillait également comme consultant pour un luxueux hôtel où le patron de Scotland Yard a passé cinq semaines de convalescence cette année. Paul Stephenson s'est défendu en affirmant n'en avoir rien su.
Miliband veut "démanteler" News International
L'Empire Murdoch, lui, ne sort pas de la zone de turbulence. Les responsables tombent comme des dominos depuis deux semaines, au gré des révélations sur ses pratiques journalistiques douteuses. Après la fermeture précipitée de News of the World le 10 juillet, le retrait du groupe de Murdoch du rachat du bouquet de chaînes télévisées BskyB, la publication d'excuses publiques dans la presse et la démission vendredi de Rebekah Brooks, la directrice de News International, celle-ci a été arrêtée dimanche. Soupçonnée de « participation à l'interception de communications » et de « corruption », elle n'assistera vraisemblablement pas à l'audition au parlement britannique à laquelle elle devait se rendre mardi prochain aux côté de Rupert Murdoch et de son fils James. Le magnat américano-australien, lui, devra faire face aux questions des députés alors que l'opposition travailliste se déchaîne sur son groupe. Ed Miliband, le chef du Labour, a demandé dimanche le « démantèlement » de News International et une réforme en profondeur des règles sur le pluralisme dans la presse.
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