mardi 5 juillet 2011

DSK arrêté par les indignés et libéré par la flottille de gaza !




Chefik Gahbiche




Rappelons nous les faits, c’était au mois de mai, les places des villes 
Des manifestations de plus en plus violentes en Grèce provoquées par une jeunesse désespérée par le chômage, par la cherté de la vie.
En descendant dans la rue et en occupant les places, ces indignés expriment leur ras-le-bol et leur colère face à ce système politique corrompu -qu’il soit de gauche ou de droite-. Des dirigeants agissant sous la baguette des banquiers et des multinationales…  et qui, pour se maintenir au pouvoir, présentent  à leurs citoyens un semblant de démocratie bidon.
Ayant constatés par leurs propres yeux l’effet dévastateur que peut provoquer une foule en colère qui a faim, après la révolution tunisienne et égyptienne, les dirigeants de la tribu sont pris de panique et ont décidé de faire tomber DSK avant l’embrasement de toute l’europe.
DSK homme « puissant », dirigeant de l’FMI, symbole dans la conscience collective de la crise économique que vit l’Europe, est le responsable direct de la ruine de la Grèce(2).
 
Pour occuper la foule et pour mettre fin à cette effervescence exponentielle, en plus de s’essuyer les mains sur DSK; une série de coups de théâtre  a était formulée par l’arrestation de Gbagbo, la mort prétendue de Ben Laden, l’arrestation de RATCO MLADIC et du  tueur présumé de la journaliste russe Politkovskaïa qui a contesté le génocide commis par l’armé Russe envers la population civile musulmane tchétchène. C’était le « prime » de la ‘Starac’ du mois de mai .

Le « prime » du mois de juin est différent et suit l’actualité ; son titre :

Empêcher par tout les moyens le départ de la flottille de Gaza.
En effet, l’évènement phare était la décision des 800 navigateurs de la flottille de gaza, composée de plusieurs bateaux de nationalités différentes, de partir le jeudi 30 juin  ou vendredi 1 juillet.

   Le but de cette mobilisation internationale est double et va plus loin que  l’utilité de la cargaison des produits de premières nécessité des différents bateaux:
Ecole où se réfugie les mamans avec leurs enfants bombardé par des bombes à phosphores

  1. Casser le blocus imposé à un million et demi de personnes à Gaza, c’est rappeler au monde entier les massacres perpétrés en décembre 2008. Des  crimes de guerre commis de sang froid, contre une population civile complètement démunie, par des militaires israélo-américains et européens. Nous avons assisté en direct quotidiennement à ce carnage sur les écrans de nos télévisions. Un génocide qui débuta le  samedi 27 décembre 2008 à 11 h 30 du matin pour ne finir que trois semaines plus tard : le dimanche 18 janvier au matin, après un cessez-le-feu décidé par le gouvernement israélien, qui dit avoir atteint son objectif et dont tous les chefs d’état du monde occidental et arabe et tous les médias, étaient complices.
Une réunion de tous les chefs d’états pour fêter la fin du carnage
Après cette  folie meurtrière, les Palestiniens sont privés jusqu’à ce jour de nourriture, d’eau potable, de médicaments, de matériaux de construction pour rebâtir leurs maisons détruites par un tapis de bombe d’uranium appauvri et de phosphore. Ils sont enfermés sur une étroite bande de terre qu’Israël a transformée en ghetto, en un camp de mort. C’est un peuple sous occupation coloniale qu’Israël assassine .Selon la charte des Nations Unies les Palestiniens ont toute légitimité à résister pour obtenir l’autodétermination.

2.    Casser le blocus c’est mettre à nu l’injustice et la légitimité de l’état d’Israël  Alan Hart écrit dans le journal  Khaleej Times (EAU) 6 avril 2010 « La vérité à l'époque était qu'Israël, qui est née principalement comme conséquence du terrorisme sioniste et du nettoyage ethnique planifié, n'avait pas droit à l'existence et, pour être plus précis; ne pouvait avoir le droit à l'existence sauf si... Sauf si elle était reconnue et légitimée par ceux qui ont été dépossédés de leur terre et de leurs droits avec la création de l'Etat sioniste. Selon le droit international, seuls les palestiniens pouvaient donner à Israël la légitimité qu'elle convoitait. »(3). Khalad al-hassan, un important intellectuel du Fatah, disait «  cette légitimité était la seule chose que les sionistes ne pouvaient pas nous prendre par la force. » …

L’affaire est donc extrêmement grave pour la tribu qui a fait de cet état illégitime et raciste le fer de lance pour la domination des peuples musulmans habitant ces terres, dans le but de leur voler leur pétrole.

Tous les moyens diaboliques étaient mis en route pour empêcher le départ de cette flottille vers Gaza ;
1.    La secrétaire d'État américaine Hillary Clinton a exprimé jeudi 23 juin 2011 son opposition au projet d'un groupe de militants pacifistes d'embarquer à bord de plusieurs bateaux à destination de Gaza dans le but de briser le blocus israélien sur ce territoire palestinien (4).
2.    Pressions politiques, calomnies, manipulations, agressions physiques… et sabotages. L’état d’Israël et ses supporters sont prêts à tout pour couler la Flottille de la Liberté avec la complicité de nombreux gouvernements. En voici quelques exemples :
« Depuis plusieurs jours, les manœuvres d’Israël s’amplifient pour bloquer les bateaux loin des côtes de Gaza. Aux déclarations paranoïaques des dirigeants et des militaires de l’Etat israélien qui prétendent que le convoi humanitaire cache des « éléments radicaux », des armes ou des produits chimiques… s’ajoutent à présent des actes criminels.

On a pu s’amuser de l’épisode du faux militant homosexuel qui diffusait une vidéo sur Internet pour dénoncer la supposée homophobie des militants pro-palestiniens. Il a été rapidement prouvé que le faux gay américain était en fait un vrai comédien israélien. Cette tentative de manipulation pathétique en dit beaucoup sur certains services israéliens, mais les événements qui ont suivi sont bien plus inquiétants. Le 29 juin, quatre passagers de la flottille ont par exemple été agressés au même moment par des inconnus dans divers endroits d’Athènes. Curieuse coïncidence.

Encore plus grave, nous avons appris le 30 juin que le Saoirse (Liberté en gaélique), un bateau irlandais de la flottille en attente dans le port turc de Gocek, a été saboté. Le 27 juin, le Juliano, bateau destiné à des passagers grecs, suédois et norvégiens, avait connu le même sort. Dans les deux cas, hélices et arbres de transmission ont été détériorés par des « professionnels » munis d'outils très perfectionnés. Ces attentats criminels auraient pu avoir des conséquences dramatiques. Si les sabotages n’avaient pas été découverts, les bateaux allaient au devant de graves avaries en mer et d'un possible naufrage.

Pour neutraliser la Flottille de la Liberté, tous les moyens sont bons. De curieuses plaintes ont frappé des navires pour des raisons farfelues. C'est ainsi que des bateaux en parfait état de marche doivent subir de longs contrôles techniques. A l'évidence, le temps joue contre la flottille. C'est l'une des cartes du jeu de vilain mené par l'Etat israélien. Les passagers ont pris sur leur temps personnel familial et professionnel pour participer à l'action. Ils ne pourront pas tous rester éternellement sur les bateaux. Tout comme les élus présents qui ont des agendas chargés. Tout comme les journalistes qui ne vont pas couvrir indéfiniment un « non-événement ». En plus, les vacances arrivent et des sujets plus « funs » ne vont pas tarder à faire la Une.

L'influence israélienne ne se limite pas à la sphère méditerranéenne. Elle traverse également l'Atlantique puisque nous apprenons encore que le bateau américain Audacity of Hope (nom d'un livre du candidat Barack Obama qui voulait redonner l'audace d'espérer...) connaît subitement des problèmes d'assurance qui l'empêche à son tour de naviguer.

Dans un communiqué, le collectif Un Bateau français pour Gaza s'élève contre toutes les entraves qui figent la Flottille de la Liberté dans le port du Pirée. Autre exemple significatif, les autorités portuaires ont stoppé ce matin l'approvisionnement en fuel du Dignité-Al Karama, l'un des deux bateaux français. « Le gouvernement grec est en train de céder aux pressions israéliennes qui s’exercent sur lui. »
«  Le blocus de la bande de Gaza ne doit pas s’étendre jusqu’aux portes de l’Union européenne. Ses états membres en n’agissant pas concrètement pour la levée du blocus et en empêchant une mobilisation non violente de la société civile internationale, cautionnent de fait le blocus et la politique israélienne. L’UE, dont la France, doit au contraire demander au gouvernement grec de faciliter le départ des bateaux et doit assurer la protection des passagers. »(5)

3.    Malheureusement et contrairement aux souhaits des navigateurs, un ordre ferme et catégorique est venu pour la Grèce pour ne pas laisser partir les navires réunis dans ces eaux territoriales (6). Nous avons su plus tard que le ministère grec des Finances a déclaré 
« La crédibilité du nouveau gouvernement grec a été renforcée grâce au déblocage, samedi 30 juin, de la cinquième tranche des prêts de la zone euro et du Fonds monétaire international (FMI) »et que «  le versement de la cinquième tranche, d'un montant de 12 milliards d'euros, devrait avoir lieu d'ici le 15 juillet, »(7) .

Je n’apprend rien à personne que celui qui paye, c’est lui seul qui commande. La Grèce est bel et bien vendue à la tribu

4.    Ensuite viens un déluge d’information à la Shahrazade pelle mêle, pour détourner l’attention de l’opinion publique internationale sur  le départ imminent de la flottille prévu pour le jeudi 30 juin ou le vendredi 1 juillet.

·         Une manif anti islam de SIOA / SIOE à Strasbourg le samedi 2 juillet .SIOA et SIOE sont les principales organisations en Amérique et en Europe qui  luttent contre l'islam en Occident. Prétexte de la manif : l’opposition à la construction de la mosquée de « Ground Zero »…

·         Libération des deux journalistes Français par hasard le jeudi 30 juin, la veille du départ prévue de la flottille... Frais comme des fleurs, accueilli comme des héros nationaux .Les supermans ne nous ont pas dis par quel « tribu » ils étaient incarcérés en Afghanistan ?!!!…

·         Dans l’après midi du même jour, un bien étrange  Hermann Fuster, (ça rime à tous, sauf à un nom et un prénom français), présent dans la foule, derrière les barrières, a violemment agrippé le col de la veste de Nicolas Sarkozy. Celui ci déséquilibré par son geste réflexe, a failli tomber devant tout le monde. 

L'incident a été filmé en direct et diffusé en boucle sur toutes les chaines de télé du monde .Presque  Immédiatement après,  l'Elysée a fait savoir que le chef de l'Etat ne porterait pas plainte contre l'auteur de cette agression (8). Pourquoi ? Nul ne saura la réponse! Hermann Fuster était il un agent de la CIA, du Mossad, une taupe infiltrant la DST… ? Il a été condamné quand même le lendemain vendredi, à six mois de prison avec sursis, il quitta le tribunal d'Agen libre comme le vent, accompagné de sa maman, comme un sage écolier. Le dossier Hermann Fuster est définitivement clos (9). Nous pouvons faire un petit effort d’imagination en supposant qu’à la place du président de la république française c’est un simple policier ou CRS qui a été bousculé de la sorte, et que Hermann Fuster s’appelant Ali ou Djamal. L’affaire aurait peut être pris un peu plus de temps ? Non. 


·         A peine qu’on s’est remis de nos émotions sur la bonne santé de notre cher ami président, sortie indemne de cette mésaventure tribale de mauvais goût, que  le lendemain on nous offre le bouquet final du feu d’artifice, par l’annonce de la libération du prisonnier N°M11642686Y DSK(10).

Comme tous les médias Français l’avaient imaginé, la boniche était bel et bien « Noire », « immigrée », « musulmane », « fille mère », « prostituée », « trafiquante de drogue » et « menteuse »(11). On peut même se fendre la gueule en voyant son visage sur tous les journaux de l’hexagone. 

Une hystérie médiatique s’est déchainée sur cette pauvre dame, et qui continue jusqu’au moment où j’écris ces lignes.

 

Après tout ce qui s’est passé au « prime » de la Starac  du mois de juin 2011, à votre avis, que pourra faire encore la tribu pour empêcher la flottille II de repartir vers Gaza ? Danser la valse sur les notes de Jacques Brel peut être?

«  T'as voulu voir Vierzon Et on a vu Vierzon ; T'as voulu voir Vesoul Et on on a vu Vesoul .. …patati ..patata…. »

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